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[Basket] Anne Simon (Maine Black Bears) n’en a pas encore fini


Anne Simon (n° 3) et deux de ses coéquipières ont été honorées avant le dernier match de saison régulière à domicile, samedi. Mais la Luxembourgeoise n’en a pas encore fini! (Photo : UMaine Athletics/Seth Poplaski)

Même si elle a été honorée en tant que senior, samedi, la joueuse des Black Bears de Maine (NCAA) a encore des défis à relever. À commencer par celui d’atteindre enfin la March Madness.

Samedi soir, c’était Senior Day du côté d’Orono. L’occasion pour l’université de Maine d’honorer celles qui ont passé quatre années au sein du programme des Bears. Et aux côtés d’Abbe Laurence et Anna Kahelin, on retrouvait bien sûr Anne Simon.

La Luxembourgeoise, bientôt diplômée en psychologie avec une spécialisation en développement de l’enfant et relations familiales, a du mal à réaliser le chemin parcouru : «C’est passé tellement vite», indique-t-elle. Et de savourer : «Je suis vraiment contente d’être ici. Le programme à Maine est exceptionnel!»

Après trois années brillantissimes sur le plan à la fois sportif et académique, l’internationale grand-ducale a malheureusement été coupée dans son élan dans cette année senior. La faute à deux très graves blessures. À la même cheville droite.

«En tout, j’ai raté trois mois de compétition», explique celle qui est revenue il y a quelques jours à peine, le temps de participer aux deux derniers matches de la saison régulière : «Ce n’était pas une situation facile. Je faisais le déplacement avec les filles mais quand elles avaient entraînement, moi j’avais rehab. Bien sûr, c’est frustrant, mais on ne peut rien changer. Maintenant, je suis contente d’être de retour pour les play-offs.»

Deux échecs en finale

Pour sa reprise, elle a scoré 19 pts dans la victoire contre New Hampshire : «C’est toujours spécial contre eux. Il y a une grande rivalité entre les deux équipes, elles ne sont séparées que de 3 heures de route. C’est pour cela que l’équipe de foot était présente pour nous encourager et mettre l’ambiance.»

Et samedi, elle a achevé sa saison régulière ô combien tronquée en compilant 18 pts, 4 rebonds, 5 passes, 1 contre et 2 interceptions en 34’ lors de la courte victoire contre Binghamton (69-65).

Si elle a déjà connu tous les honneurs sur le plan individuel, en étant notamment meilleure joueuse et meilleure défenseuse de la conférence America East l’an passé, il y a une chose qui s’est toujours refusée à Anne Simon jusqu’à présent : la March Madness. La règle est simple, il faut remporter sa conférence pour avoir le droit de s’inviter à l’emblématique fête universitaire. Ou faire partie des 36 équipes repêchées.

Depuis qu’elle a rejoint les États-Unis, à trois reprises, Anne Simon a échoué sur la dernière marche. La première année, en plein covid, elle n’avait pas pu disputer la finale, puisque tout avait été arrêté d’un coup. La deuxième, les Bears, pourtant auteurs d’une saison quasi parfaite, ont échoué en finale face à Stony Brook (64-60), leur grand rival.

Et l’an passé, les joueuses d’Amy Vachon, qui restaient sur 14 victoires de rang, s’étaient inclinées au même stade face à Albany, tête de série n° 2 (47-56).

Pas la pancarte de favori pour les play-offs

Et cette saison? Beaucoup de choses ont changé au sein de la conférence America East. Stony Brook a changé de conférence, les Bears (11-5 en matches de conférence) sont loin d’être les plus dominateurs et sont dominés sur le plan comptable par Albany et Vermont (chacun 14-2) : «Deux équipes expérimentées avec des seniors dans le cinq de base. Alors que chez nous, la meilleure joueuse est une sophomore (NDLR : 2e année), on est vraiment jeunes.»

En clair, Maine n’aura pas la pancarte de favori au moment d’aborder les play-offs, qui débutent dès demain. Mais Anne Simon veut y croire : «On a perdu deux fois contre Vermont, on a battu une fois Albany. Si on joue comme on sait le faire, on peut gagner. Mais toutes les équipes sont fortes. On pourrait bien assister à des upsets. Pour moi, c’est très ouvert. Tout le monde peut l’emporter.» Pour continuer de vivre ce rêve, cela passera par une victoire la nuit prochaine sur… Binghamton, l’adversaire de Maine samedi.

Mais quoi qu’il se passe, il se pourrait bien qu’Anne Simon ne s’arrête pas là. Et se donne une ultime chance de vivre jusqu’au bout le rêve américain universitaire. En effet, comme elle a fait partie de la période covid, elle a le droit d’effectuer une cinquième année d’études.

Le prix Dean Smith Award

Même si sa décision n’est pas encore définitive concernant sa destination : «Je dois soit faire un master, mais toutes les universités ne le proposent pas, soit passer un certificat pour me spécialiser dans un domaine qui m’intéresse», elle ne se voit pas rater l’occasion de faire une année supplémentaire. Tournée vers les autres : «Je voudrais travailler avec des enfants autistes, des personnes âgées ou des personnes en situation de handicap», indique la jeune femme qui vient tout juste de fêter ses 23 ans.

En plus d’être une sportive émérite, elle est également une étudiante brillante. Au point de se voir décerner le prestigieux Dean Smith Award, la plus haute récompense de l’université octroyée à une femme et un homme qui se sont distingués à la fois sur le plan sportif et scolaire et qui se sont impliqués personnellement pour la communauté.

«Pour moi, c’était vraiment une surprise de recevoir ce prix. Il y avait 12 candidats et au moment de recevoir le prix, personne ne savait qui l’aurait. Je suis très fière de cette récompense», apprécie celle qui peut désormais se targuer de faire partie du «M Club», comme tous les lauréats de cet award.

Bref, il ne lui reste plus que la March Madness pour que le bonheur soit total : «Si j’achève mon parcours en NCAA sans y aller, ce serait triste. Mais j’ai encore deux occasions de le faire!» Et quoi qu’il se passe, elle rentrera ensuite au Luxembourg pour rejoindre l’équipe nationale pour les JPEE à Malte : «C’est toujours un plaisir de jouer pour la sélection.»

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