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Attaque au couteau à Paris : l’enquête aux mains des magistrats antiterroristes


L'attaque s'est produite samedi soir vers 21 h. (photo AFP)

Le parquet antiterroriste français est désormais saisi de l’enquête au lendemain de l’attaque près de la tour Eiffel, haut lieu touristique de Paris, dans laquelle un Allemand a été tué et deux autres personnes blessées par un jeune Français, connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques.

L’assaillant, Armand Rajabpour-Miyandoab, un Français né en 1997 de parents iraniens, a été interpellé peu après les faits et placé en garde à vue. Il s’est attaqué à coups de couteau à un touriste allemand né en 1999, qui est décédé, puis s’en est pris à deux autres personnes à coups de marteau.

Une enquête a été ouverte pour assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a indiqué le parquet de Paris. Connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques, l’agresseur a crié « Allah Akbar » au moment des faits, selon une source policière.

Il aurait dit aux policiers l’ayant interpellé qu’il « ne pouvait plus supporter que les musulmans meurent, tant en Afghanistan qu’en Palestine » et aurait aussi déclaré qu’il « en voulait » pour « ce qui se passait à Gaza » et que la France serait « complice de ce que faisait Israël » là-bas, selon le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

« L’attaque s’est passée peu après 21 h (…) l’assaillant s’en est pris à un couple de touristes », a rapporté le ministre, lors d’un point presse sur place. « L’homme est décédé sous les coups de couteau » et l’attaquant « s’en est pris à la femme de ce touriste allemand » mais elle a eu la vie sauve « grâce à un chauffeur de taxi qui a vu la scène », a-t-il précisé.

Poursuivi par les policiers, l’homme a ensuite agressé deux autres personnes dont la vie n’est pas en danger: une personne serait blessée d’un coup de marteau au niveau de l’œil et une autre serait particulièrement « choquée », selon le récit de Gérald Darmanin.

Les deux blessés sont un Français, âgé d’une soixantaine d’années, et un touriste étranger, dont la nationalité n’a pas été précisée, a-t-il dit.

« Profil instable » 

Les enquêteurs vont se pencher sur le suivi médical de l’auteur, un homme au « profil très instable, très influençable », selon une source sécuritaire. « Est-ce qu’il était suivi médicalement comme il aurait dû l’être et comme il l’a été un temps, c’est une question qui se posera », a dit une source policière.

Cet homme avait déjà été interpellé en 2016 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour un projet d’action violente dans le quartier d’affaires de La Défense, à la périphérie ouest de Paris. Il avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement et était sorti après quatre ans de détention, selon cette source.

Armand Rajabpour-Miyandoab, qui vivait chez ses parents en banlieue parisienne selon Gérald Darmanin, a publié sur les réseaux sociaux une vidéo de revendication de son attaque, ont confirmé des sources policières et sécuritaires.

Il y évoque « l’actualité, le gouvernement, le meurtre de musulmans innocents », a détaillé la source sécuritaire. À ce stade, les enquêteurs ne savent pas quand cette vidéo a été tournée, mais elle a été postée en ligne « concomitamment » au passage à l’acte, selon cette source.

Dans un message sur X, le président français Emmanuel Macron a adressé « toutes (ses) condoléances à la famille et aux proches du ressortissant allemand décédé ». « Nous ne céderons rien face au terrorisme », a réagi de son côté la Première ministre Elisabeth Borne.

L’attaque survient moins de deux mois après celle d’Arras, dans le nord de la France, qui a coûté la vie à un enseignant mi-octobre et conduit au relèvement du plan de sécurité Vigipirate au niveau maximal « urgence attentat », à un peu plus de sept mois des Jeux olympiques de Paris-2024.

Le mode opératoire de samedi rappelle celui de précédentes attaques dans la capitale française.

En mai 2018, un Franco-Russe né en Tchétchénie avait tué au couteau de cuisine un passant après une lutte acharnée et en avait blessé quatre, avant d’être abattu par la police. L’attaque avait été revendiquée par le groupe État islamique (EI).

En février 2017, un Égyptien avait attaqué à la machette des militaires tout près du musée du Louvre à Paris, en criant « Allah Akbar ». Il a été condamné en juin 2021 à Paris 30 ans de prison.

Un commentaire

  1. C’ est mieux d’expulser tous les terroristes et les criminels ..Nous sommes en danger

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