Accueil | A la Une | Artisanat : pour l’OGBL, la pénurie de main-d’oeuvre est la faute des employeurs

Artisanat : pour l’OGBL, la pénurie de main-d’oeuvre est la faute des employeurs


Pour l'OGBL, c'est grâce à la revalorisation des salaires et l'amélioration des conditions de travail que l'artisanat pourra régler ses problèmes de pénurie de main-d'oeuvre. (Photo Hervé Montaigu)

Alors que l’artisanat fait face à une pénurie de main-d’oeuvre impactant son activité, l’OGBL a souhaité réagir pour rappeler que cette situation n’est pas une fatalité et qu’il ne tient qu’au patronat de changer les choses.

La semaine dernière, la Chambre des métiers publiait une étude montrant que l’artisanat manquait cruellement de main-d’oeuvre au point d’affecter l’activité des entreprises. Si elle mettait en avant l’importance de la formation continue dans la résolution du problème, l’OGBL a d’autres propositions.

Le syndicat dresse le même constat que la Chambre des métiers. « Les départs en retraite de ces prochaines années et l’activité économique soutenue que connait une grande partie de l’artisanat ne vont faire qu’aggraver cette situation, qui est aujourd’hui l’un des plus grands facteurs d’incertitude pour les entreprises. » Mais pour l’OGBL, cette pénurie n’est pas « une fatalité ».

Rendre le secteur plus attrayant

Selon l’organisation syndicale, celle-ci est « le résultat direct d’une politique contreproductive et incompréhensible de la part des employeurs ». D’après elle, le manque d’attractivité du secteur s’explique avant tout par les conditions de travail et la trop faible rémunération que le patronat ne souhaite pas revaloriser. « Le refus de certaines fédérations patronales de mener de telles négociations avec les syndicats et leur combat acharné contre toute amélioration ont même abouti au fait que de plus en plus de salariés tournent tout simplement le dos à ces secteurs », résume  l’OGBL.

Les plus jeunes, conscients de cette situation, préféreraient aussi orienter leurs études vers d’autres métiers comme le prouve « le nombre restreint d’apprentis diplômés » qui arrivent chaque année sur le marché du travail. Selon le syndicat, « il est impératif de rendre ces secteurs plus attrayants par des conventions collectives fortes qui garantissent des salaires intéressants et des conditions de travail dignes. » Des revendications que refusent pour le moment les employeurs.

L’OGBL met également en garde le gouvernement qui a évoqué l’éventualité d’une révision des modèles de temps de travail afin d’y apporter plus de flexibilité. « De telles mesures ne feraient en effet qu’empirer la pénurie de main-d’œuvre que connait le secteur de l’artisanat et constitueraient un risque majeur pour ce secteur dans les prochaines années.  »

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.