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Antiques & Art Fair à Luxexpo : «On se croirait dans un musée»


Le salon est encore ouvert jusqu’à ce soir : avis aux amateurs d’art et aux collectionneurs! (Photo : claude lenert)

Après une édition annulée, le salon dédié aux collectionneurs et amateurs d’art fait son grand retour avec 70 exposants et de nombreuses pièces remarquables, dont certaines issues, pour la première fois, de la bande dessinée. À découvrir jusqu’à lundi soir.

Les milliers de visiteurs de l’Antiques & Art Fair qui s’achève ce soir à Luxexpo après quatre jours de salon en auront pris plein les yeux : les 70 antiquaires, galeristes et artisans d’art de renom, venus d’une douzaine de pays, ont mis les petits plats dans les grands pour cette édition reportée à cause de la pandémie.

Tous présentent leurs plus belles pièces issues de toutes les époques : de l’Antiquité avec des pièces de fouilles, des objets et œuvres du Moyen Âge, de nombreuses pièces d’art décoratif, mais aussi d’art nouveau ou contemporain et, pour la toute première fois, un espace dédié à la bande dessinée et, plus particulièrement, à l’œuvre graphique du dessinateur Hergé.

«On se croirait dans un musée, c’est ce que les gens nous disent», se réjouit Jean-Pierre Defossé, connu de tout le monde ici, puisqu’il coordonne le salon organisé par Luxexpo depuis près de 20 ans. «C’est vrai qu’on a beaucoup de pièces qui pourraient très bien se retrouver dans un musée, mais on a aussi des choses authentiques et abordables pour un budget moyen», précise-t-il, ajoutant que, dans les allées, se croisent aussi bien collectionneurs en quête d’une nouvelle acquisition, que monsieur et madame Tout-le-monde, à la recherche d’objets destinés à la décoration intérieure.

Une tendance qui prend de l’ampleur ces dernières années, sous l’impulsion des magazines de décoration : «C’est devenu intéressant de mêler design, art contemporain et pièces antiques de qualité. Il y a une vingtaine d’années, on n’aurait pas imaginé un tel mélange des genres», souligne-t-il.

Alors qu’habituellement, le salon se déroule en janvier, cette édition, à quelques jours de l’été, soulevait quelques inquiétudes au niveau de la fréquentation qui atteint 6 000 personnes en temps normal, mais les doutes ont rapidement été levés : exposants comme visiteurs sont bien au rendez-vous, avec l’envie de retrouver l’atmosphère à la fois chic et conviviale des salons.

«C’est un métier de contact avant tout, le client veut voir la pièce avant d’acheter. Les ventes sur internet ne concernent en général que les grands collectionneurs qui connaissent déjà bien les objets», poursuit le consultant.

Une toile estimée à 800 000 euros

Pour ce salon, l’authenticité et la qualité des pièces présentées sont examinées par trois experts spécialisés chacun dans un domaine particulier. Pour Rudi Heselmans, ce sont surtout les tableaux, mais aussi le mobilier et les sculptures anciennes : «Nous vérifions, en amont, toute la marchandise exposée, et nous sommes ensuite au service des acheteurs pour sécuriser la vente d’un objet, en nous assurant que ce que le marchand ou l’antiquaire raconte est bien correct. Car ils peuvent se tromper : dans notre milieu, plus il y a d’avis, mieux c’est», note-t-il.

Intervenant sur le salon depuis plusieurs années, il atteste du niveau de qualité qui n’a cessé d’augmenter, faisant désormais de l’évènement luxembourgeois un incontournable de la Grande Région pour les collectionneurs, même les plus pointus.

Parmi les pièces les plus remarquables de cette 47e édition, figurent ainsi quelques raretés du neuvième art, présentées par le collectionneur et marchand, Bernard Soetens, qui propose une double planche au crayon réalisée par Hergé pour l’un des albums de Tintin, au prix de 350 000 euros. D’autres originaux oscillent entre 150 000 et 200 000 euros. Un rêve, pour n’importe quel fan de l’intrépide reporter à la houpette, qui n’est pas accessible à toutes les bourses.

Mais le véritable trésor du salon se trouve exposé, bien en vue, sur le tout premier stand : une imposante toile sortie de l’atelier du peintre et graveur néerlandais Rembrandt, estimée à 800 000 euros. Le portrait d’un homme dont le grand maître a lui-même peint le visage et les mains.

Au rayon des curiosités, les plus nostalgiques s’arrêtent devant les vitrines de jouets anciens, comme ce camion de pompier et ses personnages, tout en métal, proposé à 600 euros. Il y a aussi cette immense carte murale de l’Europe de l’âge d’or de la cartographie hollandaise, datée de 1672 et vendue 60 000 euros. L’un des quatre seuls exemplaires connus au monde.

Les retardataires peuvent encore découvrir toutes ces belles choses aujourd’hui, dernier jour du salon, de 11 h à 19 h, à Luxexpo.

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Si ce Rembrandt vous tente, il faudra débourser 800 000 euros. Photo : claude lenert
Fan de Tintin? Cette double planche originale de Hergé est proposée par Bernard Soetens à 350 000 euros. Photo : christelle brucker
De quoi retomber en enfance avec cette panoplie de jouets anciens et voitures en métal. Photo : christelle brucker

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