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A31 bis : un péage sur l’axe Thionville-Luxembourg préconisé


"Une solution d’acquittement du péage sans arrêt à une barrière doit être recherchée", estime la commission française. (illustration Hervé Montaigu)

Ce n’est pour l’heure qu’une recommandation, mais elle ne va pas manquer de faire grincer des dents chez les frontaliers. Le Conseil d’orientation des infrastructures (COI), une commission française composée d’élus et d’experts chargée d’étudier divers projets routiers, a rendu un avis sur l’A31 bis qu’il préconise payante.

Le projet d’A31 bis, entre Toul et la frontière luxembourgeoise, qui consiste en un élargissement de l’axe emprunté quotidiennement par quelque 75 000 frontaliers lorrains, a « pour ambition de remédier à la congestion très importante et récurrente à laquelle est confrontée l’A31 », rappelle le COI. Au terme du débat public de 2015, « une décision ministérielle du 12 février 2016 a retenu le principe d’un aménagement progressif de la liaison autoroutière A31 bis entre Gye et la frontière luxembourgeoise ainsi que le principe du recours à la concession pour les aménagements autoroutiers en tracés neufs et pour les aménagements au nord de Thionville », relate encore encore le COI dans son rapport daté du 30 janvier.

Il estime que le projet doit être « découpé en trois phases distinctes » correspondant à trois sections : partie sud entre Toul et le nord de Nancy, section centrale entre Nancy et Metz, parti e nord entre Thionville et la frontière Luxembourgeoise. Pour cette dernière, « au regard des montants en jeu, de l’urgence à agir en l’absence de solutions alternatives, des capacités financières de l’État mobilisables dans les prochaines années, il juge que sur la partie nord, Thionville-Luxembourg, le recours à une mise en concession qui ne devrait pas exiger de financements publics apparaît une solution adaptée ».

Péage sans barrière

En somme, le COI préconise de confier les travaux à une entreprise privée qui en répercuterait donc le coût sur les usagers. « Au regard de l’importance des trafics en jeu, une solution d’acquittement du péage sans arrêt à une barrière (solution dite « free flow ») doit être recherchée », avance le Conseil. Il recommande par ailleurs de « privilégier les solutions de transports collectifs et de covoiturage pleinement intégrées dans la conception du projet, voire, dans la mesure du possible, mises en œuvre sans attendre sur l’itinéraire existant ». Enfin, « une attention particulière doit aussi être apportée aux tracé et modalités de réalisation du contournement de Thionville », insiste encore la commission.

Dans l’immédiat, le COI considère qu’il faut prévoir « les financements État nécessaires à la poursuite des études et des procédures pour l’engagement des travaux de la section Thionville-Luxembourg dans le cadre d’une concession sur la période 2023-2027, quel que soit le scénario financier considéré ».

Le ministère français des Transports doit annoncer une décision d’ici à la fin du mois.

 

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