Comme de précédentes revendications militaires de la dictature, cette annonce laisse de nombreux experts sceptiques.
La Corée du Nord a affirmé samedi avoir testé avec succès un moteur de missile balistique intercontinental (ICBM) qui lui assurerait la capacité d’effectuer une frappe nucléaire sur le continent américain.
Grâce à ce nouveau moteur, la Corée du Nord «peut équiper ses fusées balistiques intercontinentales d’un nouveau type avec des têtes nucléaires plus puissantes et maintenir à portée de tir tous les bas-fonds remplis de malfaisants de la Terre, y compris la partie continentale des Etats-Unis», a déclaré le leader nord-coréen Kim Jong-un, selon l’agence de presse officielle KCNA. L’agence a souligné que le dirigeant avait ordonné et supervisé personnellement le test.
Le principal quotidien nord-coréen, le Rodong Sinmun, a publié samedi sur ses deux premières pages des photos de Kim Jong-Un supervisant l’essai du moteur, en indiquant que le test avait été effectué au centre spatial de Sohae.
Scepticisme
Nombre de spécialistes étrangers sont sceptiques devant de nombreuses revendications nord-coréennes récentes de succès dans les domaines du nucléaire militaire et des missiles. Ces experts estiment que le pouvoir de Pyongyang tente de mettre en valeur ses actions avant le congrès du parti le mois prochain, le premier depuis 36 ans.
La tension n’a pas cessé de croître dans la péninsule coréenne depuis le quatrième essai nucléaire conduit par la Corée du Nord début janvier, suivi en février par le lancement d’une fusée, largement considéré par les spécialistes étrangers comme un essai déguisé de missile à longue portée.
En riposte, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté début mars de nouvelles et très lourdes sanctions contre Pyongyang, y compris des restrictions au commerce maritime et à l’exportation de minerais ainsi que l’interdiction de se procurer du carburant pour avions et fusées.
Le Quotidien/AFP