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Le diesel perd en compétitivité au Luxembourg


Le Luxembourg a perdu de sa compétitivité dans la vente de diesel. (photo archives Isabella Finzi)

Le secteur pétrolier luxembourgeois a indiqué que le pays continuait à moins vendre de diesel à la pompe, ce qui constitue sans doute un point positif pour être plus vertueux écologiquement.

C’est avec un nouveau président à sa tête, Eric Bleyer, que le Groupement énergies mobilité Luxembourg (GEML) a fait part des derniers chiffres du secteur pétrolier au Luxembourg. Et dans un contexte d’urgence climatique, il a aussi dévoilé comment il comptait s’y prendre pour accompagner la transition énergétique.

L’un des premiers constats que le GEML a tiré de l’année 2023, c’est la poursuite de la régression des ventes de diesel sur le territoire national avec une baisse de presque 6 % par rapport à l’année 2022, et ce, pour la 4ᵉ année.

Entre 2018 et 2023, les ventes de diesel ont été réduites de 35 %. Et c’est pire sur les autoroutes puisque sur cette même période, les ventes de diesel se sont effondrées de -51,1 %, et celles destinées aux poids lourds de 60,5 %.

Une baisse drastique que le GEML explique par la hausse des taxes sur les ventes de carburants, mais aussi par la pratique du télétravail, la conjoncture économique et le changement de motorisation des moteurs diesels vers des moteurs essence.

Les ventes de voitures essence ont ainsi progressé de +12 % en 2023 comparé à 2022, sans pour autant compenser le recul du diesel, précise toutefois le GEML qui constate par ailleurs un ralentissement sur le marché de la mobilité électrique et s’en inquiète. Ces diminutions n’ont pas eu d’impact sur le secteur qui emploie 3 600 salariés.

Une baisse des émissions de gaz à effet de serre

«Les augmentations d’accises ainsi que l’introduction et les augmentations de taxe CO2 (NDLR : depuis 2021) ont engendré une perte de compétitivité du secteur, qui fait qu’une partie importante des poids lourds transitent toujours à travers nos autoroutes mais sans se ravitailler au Luxembourg. Ceci allège évidemment le bilan luxembourgeois des émissions CO2 sans pour autant résulter dans une réelle baisse des émissions au niveau global», souligne Eric Bleyer, cité dans un communiqué.

Toujours selon lui, «le secteur des transports est sur la bonne trajectoire pour atteindre son objectif climatique pour l’année 2030, à savoir une baisse des émissions de -57 % par rapport à l’année de référence 2005». En plus de l’ajout par le secteur pétrolier national de biocarburants dans les carburants traditionnels et l’investissement dans l’infrastructure de recharge pour mobilité électrique, une défiscalisation partielle ou totale des énergies hautement renouvelables et le recours à un mécanisme de flexibilité conçu par la Commission européenne pourraient contribuer à la baisse des émissions de gaz à effet de serre.

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