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[Basket] Le Sparta retrouve des couleurs


Depuis l’arrivée de son compatriote Hassan Thomas, Malek Green est tout simplement inarrêtable. Et le Sparta va beaucoup mieux ! (Photo : luis mangorrinha)

13e JOURNÉE EN LBBL Après avoir enchaîné six défaites de rang, Bertrange restait sur 4 victoires de suite avant le couac contre Contern. Le tout, avec un effectif toujours aussi décimé.

«Si on m’avait dit il y a un mois qu’on serait là, j’aurais signé direct !» Victor Stein est plutôt satisfait de la passe actuelle du Sparta. Il y a exactement un mois, son équipe pointait à l’antépénultième place du classement, avec un horrible bilan de 2-6. Il faut dire que les Bertrangeois avaient une excuse. Et même plusieurs : «On croulait sous les blessures.»

Effectivement, outre les habituels Colin Braun, out toute la saison, et Mike Feipel, qui ne devrait pas effectuer son retour avant mars, le Sparta devait aussi se passer de l’international Yannick Verbeelen, du précieux Isak Semedo ou encore de Nicolas Toussaint. Tous blessés pour une période relativement longue. Et qui devraient normalement être à nouveau bons pour le service après la trêve de Noël.

Christophe Flammang, le coach, résumait ainsi la situation : «On joue avec deux Américains, deux gars qui ont de l’expérience et le reste ce sont des cadets.» Dans ces conditions, difficile de bercer dans l’optimiste. On fait le dos rond et on avance. Et il y a un mois après six défaites de rang, il a été décidé de changer d’Américain. Lavone Holland, sentant qu’il ne pouvait plus apporter autant qu’avant à l’équipe, a lui-même demandé à quitter le navire.

«Depuis que Hassan est là, Malek est dominateur»

Et depuis l’arrivée de son remplaçant, Hassan Thomas, ça va mieux. Beaucoup mieux. «C’est un bon mec. Il apporte de la solidité défense. Il me permet d’éviter de jouer à l’intérieur car avec ma taille, 1,91 m, je suis toujours limité dans ce domaine», souligne encore le capitaine Victor Stein.

L’arrivée du solide et expérimenté intérieur de 2,03 m passé par le Portugal ou plus récemment le Vietnam, a fait beaucoup de bien à toute l’équipe. Et notamment à son compatriote Malek Green : «Depuis que Hassan est là, Malek est dominateur. C’est le meilleur scoreur de la ligue. Hassan lui donne plus de place et de liberté. En plus, il a travaillé son tir à trois points et tire beaucoup plus à longue distance que quand Lavone était là. Et il est encore jeune, il va progresser.»

Et depuis qu’il a posé ses larges pieds sur le sol luxembourgeois, le Sparta ne perd pratiquement plus. Après six défaites de rang, il a enchaîné quatre succès de suite, série seulement interrompue la semaine dernière, face à Contern : «Un match qu’on aurait pu gagner. Mais durant toute la rencontre, j’ai senti un petit manque d’énergie. On n’avait pas la même concentration que lors des matches précédents. On sortait d’une victoire en Coupe dans un match très important où on a pris une belle revanche sur Mamer. Et le vendredi, c’était la fête de Noël. Comme on est une équipe très jeune, on doit travailler dur pour chaque match. Et dimanche, leurs Luxembourgeois, Denilson Ramos Fonseca et Charel Moes en tête, ont été meilleurs que les nôtres», analyse le technicien bertrangeois.

Avant de goûter à un repos bien mérité : «Et qui nous fera énormément de bien, car les joueurs sont fatigués. Ils ne sont pas habitués à jouer autant de minutes», le Sparta a encore deux rendez-vous. Le dernier match de l’année, mercredi prochain, se disputera à domicile contre Etzella : «On n’aura rien à perdre». Mais avant, il reste un déplacement jamais simple sur le parquet des Musel Pikes, club qui végète depuis le début de saison dans les profondeurs du classement.

Pour Victor Stein, c’est un must-win game : «Il faut le gagner absolument. On sait que ce ne sera pas facile, ils ont deux bons pros, des bons Luxembourgeois, ils jouent chez eux où ils se sentent à l’aise. Ce n’est pas un match à prendre à la légère. On a très bien vu que dès qu’on le fait, ça nous joue des tours. Maintenant, si on joue comme on sait le faire, ça devrait bien se passer.»

Bertrange prépare déjà l’avenir

Son entraîneur ne partage pas exactement l’avis de son joueur : «On avait largement gagné le match aller mais à l’époque, on était presque au complet. Pour nous, chaque match représente la même difficulté. On peut le gagner si on joue notre meilleur basket. Mais on peut également perdre chaque match. On l’a vu contre Gréngewald, une équipe qui ne perd jamais de beaucoup, les Pikes se battent tout le temps. Et nous sommes très loin d’être dans une situation où on peut se dire qu’on est les favoris. Bien sûr, on aimerait battre les Musel Pikes. Mais je ne dis pas qu’il faut absolument les battre, car ce n’est pas le cas. Je rappelle qu’on a énormément de blessés et qu’en plus, on est en période d’examens, si bien que ce n’est vraiment pas évident d’être dix à l’entraînement.»

Pour obtenir un résultat positif contre les Mosellans, Christophe Flammang prône le jeu simple : «D’abord, il faut mieux jouer que contre Contern. Avoir un rythme plus élevé, mettre de l’intensité en attaque et en défense. On doit limiter leurs deux Américains, éviter que Quentin Bouttet nous mette cinq paniers à trois points. Faire les choses simples des deux côtés du parquet. Savoir poser les bons écrans, s’ajuster à chaque situation. Si on fait tout cela, on aura une bonne chance de gagner.»

«Les jeunes jouent en confiance»

Le Sparta, d’une certaine manière, prépare d’ores et déjà l’avenir. En effet, les nombreuses blessures obligent certains joueurs à prendre davantage de responsabilités. On pense à un Tom Germeaux ou un Tobias Opel notamment, qui passent maintenant beaucoup de temps sur le parquet. Et une fois que tous les blessés seront de retour, ceux-là auront acquis une expérience hors pair. Qui servira à n’en pas douter au Sparta dans le futur : «Quand tout le monde sera là, on pourrait avoir une rotation à 10 ou 11 joueurs. Ce sera dur pour nos adversaires», se réjouit Victor Stein.

«Les jeunes jouent en confiance. Et ils sont en train de rendre sur le terrain la confiance qu’on a placée en eux. Quand tout le monde sera de retour, il y aura moins de temps de jeu pour chacun. Mais d’une certaine manière, ce sera comme si on avait effectué des transferts. Tom et Tobias sont des joueurs qui ont déjà un certain statut, ils auront joué beaucoup de minutes. Si bien qu’on aura vraiment un noyau très fort sur lequel tu peux t’appuyer. Pour construire une équipe archi-forte pour le futur.»

Mais avant de se pencher vers l’avenir. Il y a encore deux matches à jouer avant la fin de l’année. Et ça commence dès samedi du côté de Stadtbredimus.

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