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Les États-Unis tuent Qassem al-Rimi, chef d’Al-Qaïda en péninsule arabique


"Dans un discours audio de son chef, Qassem al-Rimi, Aqpa a revendiqué l'attaque en décembre 2019 de la base aéronavale de Pensacola", avait rapporté SITE. (Photo AFP/Ministère yéménite de l'intérieur)

Les États-Unis ont annoncé jeudi avoir « éliminé » au Yémen Qassem al-Rimi, chef yéménite d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), un groupe jihadiste dont se sont réclamés des auteurs d’attentats anti-occidentaux.

« Sur les instructions du président Donald Trump, les États-Unis ont mené une opération antiterroriste au Yémen et ont réussi à éliminer Qassem al-Rimi, un fondateur et le chef du groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) », a annoncé dans un communiqué la Maison Blanche. Sous la direction d’al-Rimi, Aqpa a perpétré « des violences inqualifiables contre des civils au Yémen et a cherché à perpétrer et inspirer de nombreuses attaques contre les États-Unis et nos forces », a ajouté le texte. La mort de Qassem al-Rimi « affaiblit davantage Aqpa et le mouvement mondial Al-Qaïda et cela nous rapproche de l’élimination des menaces que ces groupes posent à notre sécurité nationale », a également justifié la Maison Blanche.

Selon l’exécutif américain, al-Rimi avait rejoint Al-Qaïda dans les années 1990, travaillant en Afghanistan pour Oussama Ben Laden, responsable des attentats du 11 septembre 2001 commis aux États-Unis. Aqpa a profité de l’affaiblissement du pouvoir central au Yémen pour renforcer son emprise dans le sud et le sud-est du pays, ravagé par la guerre depuis mars 2015. Le groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) avait revendiqué la fusillade perpétrée début décembre dans une base militaire américaine à Pensacola, en Floride, ayant tué trois marins, selon un communiqué dimanche du centre américain de surveillance des sites islamistes SITE. « Dans un discours audio de son chef, Qassem al-Rimi, Aqpa a revendiqué l’attaque en décembre 2019 de la base aéronavale de Pensacola », avait rapporté SITE.

Il a travaillé pour Ben Laden

La diplomatie américaine avait doublé en 2018 la récompense offerte pour la capture de Qassem al-Rimi, la faisant passer de 5 à 10 millions de dollars. Celui-ci était aussi sous le coup de sanctions du Trésor américain et de l’ONU pour sa participation à un attentat meurtrier près de l’ambassade des États-Unis à Sanaa et pour son soutien supposé au jeune Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab qui, le jour de Noël 2009, avait tenté de faire sauter un vol Amsterdam-Detroit en cachant des explosifs dans son slip. Les États-Unis ont intensifié leurs frappes par drones visant Al-Qaïda dans la péninsule arabique depuis l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump. Le président américain a par ailleurs autorisé d’autres frappes au Moyen-Orient, comme celle qui a tué début janvier à Bagdad le puissant général iranien Qassem Soleimani, un commandant des Gardiens de la Révolution.

En 2011, l’imam Anwar al-Awlaki, ex-recruteur très influent d’Al-Qaïda, né et élevé aux États-Unis avant de rejoindre le réseau d’Oussama Ben Laden au Yémen, avait été tué par une frappe de drone. Une frappe similaire avait éliminé le précédent chef d’Aqpa, Nasser al-Wahishi, en 2015. Jalal Belaïdi, alias Abou Hamza al-Zinjibari, un important dirigeant d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique, a lui péri début 2016 avec deux de ses gardes du corps lorsque leur voiture a été pulvérisée par une attaque de drone américain. Les frères Chérif et Saïd Kouachi, auteurs de l’attaque le 7 janvier 2015 au siège de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris, s’étaient réclamés d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique.

AFP/LQ