Messins et Lyonnais se retrouvent enfin à Saint-Symphorien pour tirer un trait sur l’affaire des pétards qui avait conduit à l’arrêt du match en décembre.
Un rendez-vous à huis clos, mais pas dénué d’enjeux. Après avoir joué les prolongations dans les bureaux de la Ligue puis de la fédération, le fameux Metz – Lyon va enfin se recentrer sur son essence : le football.
Arrêtée le 3 décembre après seulement une demi-heure de jeu (alors que les Lorrains menaient 1-0 sur un but de Hein) à la suite de jets de pétards, cette rencontre de la 16e journée de Ligue va connaître son épilogue aujourd’hui. Mais les Messins devront faire sans leur public.
Évidemment, ce huis clos n’amuse personne. «Il va falloir s’accommoder de cet environnement qui… n’existe pas, grince Philippe Hinschberger. Je n’ai jamais vécu un match dans un tel contexte, que ce soit comme joueur ou comme entraîneur.»
«Un peu revanchard»
Outre le fait de devoir se passer des encouragements des supporters, il faudra également s’adapter sur la pelouse. «Il ne faut pas trop se focaliser sur la possibilité que le banc adverse entende nos consignes, souligne le technicien messin. Mais ça risque de piailler de partout. Peut-être qu’il faudra faire plus attention et sans doute autrement.» Philippe Hinschberger avoue «avoir hyper mal vécu» tous les évènements autour de cette fumeuse affaire. Et de pointer du doigt, un brin sarcastique, «la grande solidarité de l’OL et du foot français qui s’est réveillé bien tardivement. J’estime que ce n’est que justice de rejouer ce match. On a tapé injustement sur le sportif, alors maintenant, laissons parler le sportif».
Autrement dit, les Messins ont «envie de laver l’affront» de ce triste épisode, mais également d’effacer l’ardoise du match retour. Fin février, ils avaient explosé en vol au Parc OL (5-0). «On est un peu revanchard par rapport à ça aussi, reconnaît Opa Nguette. Mais surtout par rapport à nous! Nos supporters ne seront pas là, mais justement, on leur doit une victoire.»
Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)