Accueil | Sport national | Une exclusion totale de la Russie des JO de Rio « n’est pas impossible »

Une exclusion totale de la Russie des JO de Rio « n’est pas impossible »


L'ancien président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Dick Pound, le 9 mars 2016 à Londres. (Photo : AFP)

Il « n’est pas impossible » d’arriver à une exclusion totale de l’équipe de Russie des jeux Olympiques de Rio, et pas seulement des athlètes russes, a menacé dimanche Dick Pound, l’ancien président de l’Agence mondiale antidopage (AMA), au Sunday Times britannique.

« Exclure toute l’équipe de Russie des JO de Rio (5-21 août) serait l’option nucléaire », a reconnu Dick Pound auprès du Sunday Times.

« Mais cela n’est pas impossible », a insisté le Canadien, fondateur de l’AMA, en faisant référence aux possibles révélations à venir de l’enquête diligentée par l’AMA, à la suite des aveux de Grigory Rodchenkov, l’ancien patron du laboratoire antidopage russe, aujourd’hui réfugié aux Etats-Unis, concernant un supposé système de tricherie organisé lors des jeux olympiques d’hiver de Sotchi en Russie en 2014, pour masquer des cas de dopage russes.

Pour l’instant, seuls les athlètes russes sont interdits de JO, après le maintien de la suspension de la Fédération russe d’athlétisme (ARAF) par la Fédération internationale (IAAF) vendredi. Cette suspension avait initialement été décidée en novembre, après un rapport cinglant d’une commission d’enquête indépendante de l’AMA dénonçant un système de dopage et de corruption institutionnalisé en Russie, rapport rédigé par Dick Pound justement.

Mais l’interdiction faite aux athlètes russes d’aller à Rio pourrait être étendue à tous leurs compatriotes, tous sports confondus, menace donc Dick Pound, en faisant allusion à l’enquête menée par le Canadien Richard McLaren, suite aux accusations de M. Rodchenkov dans le New York Times du 12 mai. « Cette enquête a été ouverte après les propos de M. Rodchenkov, (…) or, il était assez haut placé dans le système russe pour savoir ce qui se passait », a insisté Dick Pound, sous-entendant que le dopage dans le sport russe pourrait ne pas s’être limité à l’athlétisme.

Cette enquête menée depuis mai par M. McLaren, par ailleurs professeur de droit au Canada et membre du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, en Suisse, devrait aboutir d’ici le 15 juillet. Dans un premier jet de ce rapport, dévoilé vendredi par l’AMA, M. McLaren avait affirmé « disposer des preuves » permettant de démontrer que « le ministère des Sports russe était impliqué dans les instructions données au laboratoire (russe) de ne pas publier des résultats de contrôles antidopage positifs lors des Mondiaux 2013 » d’athlétisme de Moscou.

Le même jour, vendredi, une enquête conjointe du Times britannique et du Frankfurter Allgemeine avait affirmé, via des sources anonymes, que deux personnes au cœur du système russe de lutte contre le dopage, dont M. Rodchenkov, aurait proposé en 2011 à la Fédération russe de natation de ne pas contrôler certains nageurs, moyennant une importante somme d’argent.

Le Quotidien/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.