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[Tour de France] Le feu et la fureur


Pogacar et Vingegaard, jeudi. (photo AFP)

Retour sur l’étape du Tour de France de jeudi.

Dans la fureur de l’Alpe d’Huez en fusion, au milieu des fanatiques qu’on soupçonnerait, pour un peu, d’avoir eu la main lourde au moment de prendre leurs drogues récréatives, les deux Luxembourgeois en lice n’ont pas été ridicules. Mieux, ils ont démontré qu’ils avaient dans les mollets des mois de préparation, chacun à leur niveau, tous deux attachés à leur mission.

Kevin Geniets continue d’être un sherpa tout-terrain de très grand standing, au service du déclinant David Gaudu. On verra plus tard comment le Breton aborde la troisième semaine, c’est encore assez loin. Bob Jungels est tout à sa mission que son équipe lui a donnée depuis le naufrage d’Aurélien Paret-Peintre : assurer la meilleure place possible au classement général. Ça tombe bien, le voilà seizième.

Les deux compatriotes ont rendu les armes dans le premier tiers de l’Alpe et font partie des naufragés que l’équipe Jumbo-Visma a disséminés le long des 21 virages. Pardon, ils furent, comme tant d’autres, victimes des attaques de Tadej Pogacar. Car le Slovène n’a pas reculé. Pas le genre de la maison.

Défait la veille au Granon, il n’avait pas employé de périphrases. Il attaquerait bien sûr dans l’Alpe d’Huez. Ce qu’il a fait crânement, avec brio, serions-nous tentés d’ajouter. Et à plusieurs reprises jusqu’à dans la ligne droite d’arrivée.

Mais Vingegaard est justement fait du même bois. Il n’a même pas cillé. Il faut dire que le carrosse offert par son équipe Jumbo-Visma n’est pas seulement rutilant. Il offre un confort à toute épreuve. Bon, c’est un peu réducteur d’avancer, lorsqu’on revient sur la montagne de difficultés de cette dernière étape alpestre, que le Danois doit tout au collectif. Vrai qu’il n’y a pas photo avec l’équipe rivale, mal en point dans bien des domaines sur ce Tour.

Le duel reste néanmoins alléchant puisque tant que Pogacar n’aura pas abdiqué, il mettra du danger partout et jusqu’au bout. «Pogi» n’est pas avare quand il s’agit de régaler. Même demain à Mende, il remettra la main à la poche. Car il n’a pas perdu cette assurance tranquille des as à qui la première place est acquise depuis longue date. Sauf que cette année, il y a deux hics. Ils s’appellent Jumbo-Visma et plus précisément Vingegaard.

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