[Tennis] Marie Weckerle peut être fière

KYOTEC OPEN Malgré sa défaite pour ses débuts à Pétange, Marie Weckerle a livré une belle prestation. Face à la Croate Jana Fett, la Luxembourgeoise n’a pas à rougir de sa performance (3-6, 4-6).

Bénéficiant d’une invitation à prendre part au tableau final du Kyotec Open de Pétange doté de 25 000 dollars (le plus haut niveau du circuit Futures, la troisième division mondiale), Marie Weckerle, tout juste sacrée au FLT Masters 2022, s’est inclinée, mais n’a pas démérité. Opposée à Jana Fett, tête de série n° 3 du tournoi et ancienne membre du top 100, la jeune Luxembourgeoise a longtemps fait jeu égal avec son adversaire, aujourd’hui 238^e à la WTA, avant de céder. «C’est un peu frustrant. Je n’étais très clairement pas favorite, mais finalement, en commençant le match, j’ai vu qu’il y avait quelque chose à faire», explique la jeune femme.

Loin d’être impressionnée, celle qui occupe la 719^e place au classement ITF, entame la partie en remportant sa mise en jeu. Coupable de quelques fautes directes, la joueuse du Grand-Duché semble se crisper et se fait breaker (1-2). Puis, Marie Weckerle se libère et prend confiance. Plus tranchante, la locale lit bien les services adverses et débreake fort logiquement.

C’est dommage, parce que dans les moments clés, dans les points importants, je pense que j’ai un peu trop joué avec la tête

Sur le jeu suivant, elle est menée 0-40. Sans s’affoler et encouragée par son clan, la joueuse de 19 ans pousse Fett à la faute. Cette dernière s’agace des décisions prises par l’arbitre. Weckerle en profite, s’encourage, serre le poing et renverse une situation bien mal embarquée (3-2). Moment choisi par la Croate pour se remobiliser. D’abord, elle tient sa mise en jeu avant de breaker (3-4). Au terme d’un jeu très disputé, l’ancienne 97^e mondiale confirme son break (3-5).

Puis, elle fait parler sa puissance de frappe, joue plus juste, trouve de meilleures zones pour finalement remporter le premier set (3-6). «C’est dommage, parce que dans les moments clés, dans les points importants, je pense que j’ai un peu trop joué avec la tête. J’étais un peu trop concentrée justement sur le fait que j’avais peut-être une chance et j’ai fait de grosses erreurs à des moments très importants. Il y a eu des phases où j’ai moins bien joué, donc c’est un peu frustrant, parce que je pense que j’aurais pu faire quelque chose de bien», analyse-t-elle.

Du positif malgré la défaite

Le second set débute de la meilleure des manières pour l’étudiante. La Luxembourgeoise se bat sur chaque point, se montre solide dans les longs échanges, pousse son adversaire à jouer un coup de plus à chaque fois et prend les devants (2-0). À l’expérience, Fett revient dans la partie (3-4). En remportant son service sur un jeu blanc, un geste qu’elle a dû réapprendre après une blessure à l’épaule, Weckerle envoie un message à son adversaire : elle ne compte pas rendre les armes si facilement (4-4). Sur la mise en jeu de la Croate, la jeune femme obtient une balle de break au meilleur moment. Fett resserre le jeu, sort deux coups gagnants, puis un ace (4-5). Finalement, après une belle bataille et 1 h 36 de jeu plus tard, la locale doit s’avouer vaincue (4-6).

Mais même dans les défaites, il y a du positif à retenir : «Je pense que j’arrive de plus en plus à leur faire mal (NDLR : aux joueuses d’un niveau supérieur). Après, il y a encore beaucoup de boulot au service et en coup droit. Ce sont des gestes sur lesquels je travaille beaucoup en ce moment, mais, oui, je commence à les faire douter, et ça, c’est toujours bon signe.» La Luxembourgeoise qui se donne trois ans, le temps d’obtenir sa licence à Sciences Po Paris (elle suit un parcours spécial pour les sportifs de haut niveau en distanciel), pour «vraiment se lancer sur le circuit», aura l’occasion de mesurer une nouvelle fois ses progrès la semaine prochaine à l’occasion d’un 15 000 dollars à Lousada, au Portugal. Dernier tournoi auquel elle participe cette année.