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Mondial de Handball: un poison nommé Vantaa


L'absence de Martin Muller, auteur de cinq buts contre la Finlande avant de sortir sur blessure, se fait cruellement ressentir pour l'heure à la base arrière. (photo: Le Quotidien)

C’est dans cette ville située au nord de Helsinki que le Luxembourg tentera, jeudi, en fin d’après-midi, face à la Finlande, de décrocher son premier succès dans cette campagne.

Dimanche, à la Coque, le Luxembourg achèvera officiellement cette première phase de qualifications pour les championnats du monde face à la Slovaquie. Devant son public, il voudra sortir la tête haute et non les joues rougies comme le 29 octobre à Bystrica (36-19).

Si la sélection souhaite soigner sa sortie, il lui faudra, certes, ne pas se prendre une valise dimanche, mais aussi – et surtout – revenir de Vantaa avec les deux points dans les poches. Ce succès lui permettrait, au bénéfice de la différence particulière, de s’assurer la troisième place du Groupe 1 et de remplir ainsi l’objectif fixé dès le 18 juillet, lors du tirage au sort à Vienne.

Ce déplacement en Finlande accapare l’esprit des hommes de Maik Handschke depuis le 25 octobre et ce nul (23-23) concédé à domicile contre des Finnois bien finauds mais manquant de finesse dans l’ultime geste, à l’image de cette dernière tentative de Nico Rönnberg venant buter sur la mâchoire de Mika Herrmann.

Depuis, 78 jours se sont écoulés et le portier dudelangeois, considéré par beaucoup il n’y a pas si longtemps encore comme le futur successeur de Chris Auger, est passé du statut de héros à paria.

Ainsi, Maik Handschke, DTN et sélectionneur intérimaire, l’a tout simplement écarté du cadre national pour des «raisons disciplinaires». Eh oui, le port du maillot de la sélection suggère une certaine tenue…

Durant ces 78 jours, laps de temps suffisant à notre époque pour quasiment boucler un double tour du monde à la voile, le vent mauvais s’est abattu sur une sélection privée, cet après-midi, de trois autres éléments présents à l’aller : Martin Muller (genou), Jimmy Hoffmann (main) et Tom Quintus (épaule). De quoi allonger une liste d’absences sur laquelle figuraient déjà Sacha Pulli (examens) et Max Kohl (genou).

Attention à ce diable de Tamminen!

Cette liste a failli compter un élément de plus, mais, rassuré sur l’état de sa cuisse lors d’un test effectué mardi soir, Tom Meis s’est envolé mercredi matin depuis le Findel avec le reste de la sélection. Arrivée en début d’après-midi à Vantaa, dont est natif l’ex-champion du monde de Formule 1 Mika Häkkinen, celle-ci a pu découvrir quelques heures plus tard l’Energia Arena.

C’est dans cette enceinte d’une capacité de 3 600 places que la Finlande a disputé ses deux précédents matches à domicile. Et pourrait bien y installer ses quartiers à l’avenir. À en croire Kaj Kekki, le sélectionneur finlandais, «les joueurs y ont pris leurs repères» et pourraient compter sur le soutien de leurs supporters (ils étaient 1 600 contre la Russie).

Vantaa, banlieue de Helsinki, ce n’est donc pas Karjaa, et sa campagne, où le Luxembourg s’était imposé le 9 avril 2016 (27-29) en play-off de l’Euro-2018. Un succès insuffisant après le revers concédé trois jours plus tôt à domicile (23-28).

Jeudi, en fin d’après-midi, le Luxembourg se présentera diminué face à un adversaire qui, s’il devra se passer de Theo Westerlund, pourra compter sur son pivot, Jan Robin Sjöman (1,95 m/95 kg) et son ailier gauche, Teemu Tamminen, absent à la Coque en octobre, mais terriblement efficace lors de la double confrontation en 2016 (22 buts)!

Et si c’était l’heure de Hoffmann?

Côté luxembourgeois, le meilleur buteur s’appelle Tommy Wirtz (17 réalisations dont 10 penalties). Derrière lui, avec 11 buts en quatre matches, Christian Bock, le meilleur buteur d’une base arrière qui manque cruellement d’efficacité en l’absence de Martin Muller.

Victime à l’aller d’une rupture des ligaments croisés, celui-ci tempère : «La Slovaquie et la Russie ont deux défenses contre lesquelles, de par leur hauteur, il est difficile de prendre des tirs de loin.»

L’international, opéré le 4 décembre, manque cruellement au poste d’arrière gauche. Une position à laquelle Yann Hoffmann a été, depuis le début de la campagne, utilisé à dose homéopathique. Après une brève apparition (7 minutes) contre la Russie à la Coque, le joueur de Braunschweig (3e Liga) est resté sur le banc à Krasnodar.

Ce choix de Maik Handschke pourrait-il s’expliquer par des raisons tactiques? «Contre la Russie, par exemple, fait remarquer Muller, l’équipe multipliait les combinaisons et essayait de conserver le plus longtemps possible le ballon.»

Certes mais de par ses caractéristiques, l’ex-Differdangeois aurait pu surprendre de loin le rideau russe…
Aura-t-il davantage l’occasion jeudi de montrer ses qualités? Un proche de la sélection : «Peut-être que Handschke l’a gardé bien au chaud pour ce match…» Ou pas.

Charles Michel

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