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Michel Leflochmoan : «Là, il me manque l’essentiel»


«Peut-être que je ne retrouverai plus de poste de coach mais, au moins, j'aurai fini sur un doublé»(photo: Le Quotidien)

Michel Leflochmoan est en manque. En manque de foot! Depuis mai 2016 et le doublé réussi avec Dudelange, le technicien français n’entraîne plus. Pourtant, à 66 ans, l’Ardennais a toujours le feu sacré. Il attend un challenge avec impatience. «Et ça, quel que soit le niveau», dit-il. Avis aux amateurs!

Cela fait très longtemps que le multiple champion du Luxembourg ne s’était pas exprimé en interview dans un média du pays. Mardi, l’ancien entraîneur de Dudelange, de la Jeunesse ou de Differdange a pris le temps de répondre à nos questions. Avec le franc-parler qu’on lui a toujours connu.

Que devenez-vous?

Michel Leflochmoan : Je reste toujours le même. À part que je suis sans club depuis maintenant un an et demi et que cela me fait un peu drôle. Il faut dire que j’ai commencé le coaching tôt. À 30 ans, j’étais joueur-entraîneur à l’Entente Carignan-Linay, un club qui évoluait à l’époque au quatrième échelon français. Et je n’ai pour ainsi dire plus arrêté jusqu’à mes 65 ans. Du coup, je fais autre chose. Je consacre plus de temps à ma famille, à mon épouse, à mes petits-enfants. Du temps que je n’avais pu leur consacrer jusque-là, étant toujours parti pour le foot, par monts et par vaux. J’avais des journées de 16 ou 18 heures, week-end compris… Là, je suis au ralenti. Comme un retraité… que je suis d’ailleurs dans la vie professionnelle depuis deux ans et demi.

Votre épouse vous a donc désormais sur le dos toute la journée?

(Il rit) Je vais lui dire que vous avez dit ça… On travaillait tous les deux et, avec nos emplois du temps, on se voyait quelques heures par jour. Ici, forcément, on fait l’un et l’autre des petits efforts. Notamment pour le partage de la télé (il sourit).

Quand on a été aussi actif que vous, ce ralentissement au niveau des activités n’est pas trop difficile à vivre?

On s’y adapte. J’avais tendance à prendre mon petit déjeuner « au lance-pierre », puis à beaucoup courir. Là, je prends le temps pour me laver, pour lire le journal… Résultat, quand j’ai fini tout ça, ma matinée est pour ainsi dire passée. N’allez pas croire que je ne fais rien non plus. Mais c’est moins « speed » qu’avant. Et puis là, il me manque l’essentiel… On ne baigne pas pendant 50 ans dans le football sans que cela ne laisse une trace durable. L’adrénaline, la tension du jour des matches me manque, l’envie et la passion au contact des joueurs sur le terrain. Préparer les séances, les dispenser… Même l’odeur des huiles de massage utilisées par les kinés, le bruit des crampons… Tout ça me manque.

À 66 ans, vous seriez partant pour un dernier défi?

Pas un dernier défi. J’ai simplement toujours l’envie d’entraîner. Point à la ligne. Et ça quel que soit le niveau de l’équipe. Le terrain me manque. J’accompagne d’ailleurs mon petit-fils de 6 ans à tous ses entraînements. Et je fais aussi partie des personnes qui ont organisé en mai dernier le match de gala entre une sélection de Champagne-Ardenne et une autre de la province belge de Luxembourg. Avec à la clé un bénéfice que nous allons reverser à des associations dans les deux pays. Cela signifie de nombreuses réunions, cela prend du temps. Mais, encore une fois, ce n’est pas l’essentiel. Mon truc à moi, c’est le terrain…

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans votre Quotidien du mercredi 29 novembre.

Julien Carette

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