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Manuel Correia : «Le vent va peut-être enfin finir par tourner»


Manuel Correia espère que Mondercange pourra se maintenir en PH. (Photo : DR)

Mondercange ne compte que deux points d’avance sur Mühlenbach (13e) et se trouve dans l’obligation de prendre des points.

Mondercange reste sur deux victoires en quinze matches alors que le club avait commencé le championnat sur trois succès en six sorties. Comment expliquez-vous cette courbe ?

Manuel Correia : Cela s’explique en partie par la perte de joueurs d’expérience comme Camara ou Bilon. Des pertes donc dans le domaine offensif qui explique en partie notre manque d’efficacité.

Soriba Camara reste d’ailleurs toujours le meilleur buteur du club avec 5 réalisations…

Oui, c’est vrai… Mais je n’ai pas pour habitude de pleurer les joueurs qui sont partis. Si un ne s’entraîne pas parce qu’il a un certain âge ou pour ceci ou pour cela, il faut qu’il soit performant en match. Camara l’était au début, puis moins. Et c’est là que le groupe est moins enclin à accepter ce qui s’apparente à des passe-droits.

Il vous manque donc un buteur ?

Regardez Pétange. Avant le début de la saison, personne ne s’attendait à voir cette équipe réussir une telle saison. Attention, son jeu est moins chatoyant que celui de Mondercange mais devant, il y a un gars (NDLR : Smigalovic) qui plante but sur but.

Le jeu de Mondercange est-il vraiment « chatoyant » ?

Vu les moyens dont on dispose, c’est plutôt pas mal oui! Ce n’est sans doute pas un hasard si on a reçu les éloges de Strassen, de Rodange ou de Mamer. Le président de Mamer m’a dit : « Aucune équipe ne nous a dominés autant que vous. » Et à Strassen, on a dominé, on méritait de gagner, mais on a perdu le match à la 95 e minute…

Si l’on parle souvent de « la réussite du champion », Mondercange semble souffrir de l’inefficacité du relégué, non ?

C’est exactement ça! À Rodange, on touche deux fois le poteau et une fois la barre…

Ce manque de réussite a-t-il un impact sur le groupe ?

Non, et je tire mon chapeau à tous au club car on a des joueurs qui continuent d’y croire.

Cette équipe a donc du caractère ?

Énormément. Et j’ai envie de voir au travers des deux derniers matches le signe que le vent va peut-être enfin finir par tourner.

En quoi les nuls obtenus contre Pétange (2-2) et Lamadelaine (1-1) sont-ils encourageants ?

Déjà, parce qu’ils mettent fin à une série de trois défaites de suite. Ensuite, parce que contre Pétange, on est réduits à dix après un quart d’heure de jeu mais qu’on parvient à mener (2-1). Et si l’arbitre n’avait pas connu un mauvais jour et n’avait pas sifflé un penalty totalement imaginaire, on aurait gagné ce match. Contre Lamadelaine, on n’a pas bien joué mais on a pris un point. Avant, même en jouant bien, on n’était pas sûrs de l’obtenir…

Mondercange peut-il espérer s’en sortir et si oui, par quoi cela passe-t-il ?

Par le travail. Personnellement, si je bénéficie d’une certaine reconnaissance aujourd’hui, je ne le dois qu’à mon travail. Rien ne m’a jamais été servi sur un plateau en or. Et cette mentalité, je l’ai transmise à mes joueurs.

Le 17 avril, le club annonçait officiellement que vous ne serez plus en poste la saison prochaine. Pourquoi avoir décidé de l’annoncer si tôt ?

Je respecte mes joueurs et mes dirigeants suffisamment pour ne pas les mettre devant le fait accompli.

Qui avez-vous informé en premier ?

Mes joueurs l’ont su et comme le président n’était pas disponible immédiatement, je l’ai averti de ma décision dix jours plus tard.

Quelles sont les raisons de ce choix ?

Cela n’a rien à voir avec Mondercange. Dans quelques mois, j’aurai besoin d’une plus grande flexibilité afin de me consacrer davantage à mes deux enfants. Je ne peux plus m’imposer des heures d’entraînements ou de match…

Cela signifie-t-il que vous n’entraînerez aucune équipe la saison prochaine ?

Oui. Je ne coacherai aucun club la saison prochaine. Je serai peut-être membre de l’un ou de l’autre mais je n’entraînerai pas. Un rôle comme celui de Sébastien Remy au F91 pourrait m’intéresser. Ou un rôle en tant que coordinateur des jeunes.

Et directeur sportif ?

Non, ce poste n’est pas suffisamment défini dans le foot luxembourgeois. Quand il y en a un dans un club, ça se passe souvent mal…

Entretien avec notre journaliste Charles Michel

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