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[Ligue des champions] F91 : deux cols avant les sommets


Suspendu après son rouge à Tirana, Carlos Fangueiro (à gauche) sera remplacé sur le banc dudelangeois par son fidèle adjoint, Mehdi El Alaoui (à ses côtés). (photo Luis Mangorrinha)

Pour acter sa présence en poules de l’une des compétitions européennes, le F91 doit passer l’obstacle Pyunik, qu’il aborde confiant, ce mardi soir à Erevan, en 2e tour aller de la Ligue des champions.

Il y a des adjoints qui sont un peu plus exposés que d’autres. Bras droit d’un technicien un peu plus chaud que la moyenne grand-ducale, en l’occurrence Carlos Fangueiro, ce qui vaut parfois à ce dernier de voir rouge et d’être privé de banc, Mehdi El Alaoui a désormais l’habitude d’assurer l’intérim comme «T1».

Ce sera le cas ce soir, dès 20 heures (18 h, heure luxembourgeoise), au stade Vazgen Sargsian, où le Portugais prendra place en tribunes – (comme son homologue du FC Pyunik Egishe Melikyan, exclu lors du 1er tour retour à Cluj), conséquence de son expulsion mardi dernier en Albanie, consécutive au possible hors-jeu entachant la réduction du score du KF Tirana – et où son fidèle second sera en première ligne, dans la zone technique.

Pas spécialement un problème, quand bien même l’usage d’un téléphone ou d’une oreillette est prohibé en tant que coach principal, tant les deux hommes sont raccord. El Alaoui l’a rappelé hier en conférence de presse, l’une de ses autres obligations passagères : «Avec Carlos, on travaille toute l’année ensemble, on échange énormément, on est alignés». Inséparables depuis 2018 et leur collaboration à Givry (Belgique), c’est donc ensemble que Fangueiro et El Alaoui ont étudié le champion d’Arménie, revenu en mai sur le trône national après sept ans de disette.

Pyunik, déjà une équipe?

Tout sauf une évidence : depuis son sacre, Pyunik a bien changé, enregistrant 15 arrivées, retours de prêt inclus, et 16 départs, dont ceux de ses deux meilleurs buteurs : l’attaquant portugais Hugo Firmino et le milieu offensif vénézuélien José Caraballo, auteurs respectivement de 18 et 8 pions en 2021/2022. Ainsi, les seules rencontres riches en informations fiables du club de la capitale étaient celles qu’il a disputées contre les Roumains de Cluj au 1er tour (0-0 à l’aller, 2-2 au retour), sortis aux tirs au but.

Deux matches, c’est peu pour se faire une idée précise d’une équipe, mais c’est assez pour que le milieu international arménien (3 sélections) Hovhannes Harutyunyan considère que Pyunik en est «déjà une», et pour que Carlos Fangueiro sache à peu près à quoi s’attendre, ce soir dans la touffeur d’Erevan, où le thermomètre devrait encore afficher 32 ou 33 degrés au coup d’envoi.

Le technicien qui, avec la montée en puissance de Sylvio Ouassiero à droite, le retour de suspension de Mehdi Kirch à gauche et le maintien temporaire en pointe de Mohcine Hassan (lire encadré), pourra aligner son équipe-type du moment, a ainsi noté deux choses : le 3-4-3 arménien «laisse beaucoup d’espace entre les lignes» et l’alignement défensif local est parfois aléatoire. Deux lacunes dont il entend profiter, notamment pour «trouver des mouvements dans la profondeur».

À Tirana, son équipe s’était montrée extrêmement performante en transition après le repos, et le fait de s’appuyer ce soir sur une défense au complet et performante doit permettre à Dudelange de poursuivre sur ce mode. Reste à savoir si Pyunik viendra chercher celle-ci aussi haut que Tirana dès les premières minutes, alors que tout restera ouvert, ou si les Arméniens miseront dans un premier temps sur un bloc plus bas.

En pensant à Belgrade… et au CSKA Moscou

Qu’importe : le F91, Mehdi El Alaoui l’assure, s’est «préparé aux deux options». Un discours qui n’est pas sans rappeler celui avant le 1er tour retour de Carlos Fangueiro qui, selon que son équipe serait pressée ou attendue, aurait quoi qu’il arrive un plan.

Alors qu’aucun favori n’émerge sur le papier de ce duel favorable à Dudelange si l’on en croit l’indice UEFA (8 500 contre 4 250), mais si l’on se fie à la valeur estimée des effectifs sur le site spécialisé Transfermarkt (celui du F91 est évalué à 2,06 millions d’euros, celui de Pyunik à 6,14 millions), il est tentant de penser que l’approche tactique pourra faire la différence. C’est en tout cas l’avis de Fangueiro : «Avec la stratégie qu’on mettra en place, il sera possible de passer cet obstacle».

Si tel est le cas, les champions du Luxembourg verront le 3e tour et Belgrade, une perspective «assez motivante» s’il en est, et s’assureront cette fois une participation à la phase de groupes de l’une des trois compétitions continentales, la Conference League dans le pire des cas, soit six matches européens supplémentaires à l’automne.

Tout aussi motivant. Mais pas effrayant. «Si on passe ce tour, la difficulté va augmenter, convient le technicien portugais. Mais on sait qu’en football, il n’y a jamais vraiment de certitudes. On a joué contre une super équipe en préparation, le CSKA Moscou, et on a gagné 1-0, avec la manière. Tout est possible.» Et ça le sera encore plus si les Dudelangeois tiennent leur rang, ce soir à Erevan.

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