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Le RFCU a le coach le moins expérimenté de l’élite : Martino, (très) jeune et alors ?


Marco Martino a mentalisé ce moment depuis six ans déjà.

BGL LIGUE (1re JOURNÉE) Après Bruno Alves à Etzella la saison passée, Marco Martino reprend une adresse fiable de DN, le RFCU, à même pas 30 ans. En tête de pont du renouvellement en cours.

«Sans être prétentieux, je sais qu’un jour, je serai coach en DN.» Voilà ce que Marco Martino nous disait le 24 août 2017, à 23 ans seulement. Strassen venait de confier à celui qui coachait ses minimes quelques mois plus tôt, un intérim d’un petit match face au… RFCU, parce que son supérieur hiérarchique, Patrick Grettnich, avait tout juste été remercié.

Voilà, six ans plus tard, on y est : Grettnich est désormais directeur sportif du Racing et il a jeté son dévolu sur ce garçon pas encore trentenaire qui sera le cadet de la fournée de coachs de BGL Ligue et qui s’élance dimanche contre Mondorf.

Le cousin de l’ancien international Massimo Martino (qui sera d’ailleurs son adjoint) est beaucoup plus jeune que le Pétangeois Kakoko (33 ans) ou que le Bascharageois Rinaldo et l’Eschois Bensi (34 tous les deux). En outre, nullement coopté par un passé glorieux de joueur de haut niveau. Et plane cette question au-dessus de son crâne pas encore dégarni : comment gère-t-on un groupe à pas encore 30 ans, même quand 95 % de ce dernier reste plus jeune que soi ?

Il passe derrière Defays, Brouard, Saibene…

«Je ne me suis pas du tout posé la question parce que je suis préparé et très sûr de moi. J’entraîne depuis que j’ai 17 ans et cela fait six années que j’attendais ce moment et que je me forme pour. La pression, on l’a seulement quand on a le sentiment de ne pas être à sa place. Or moi, je suis très serein», tranche d’emblée un Martino franchement pas frappé par le syndrome de l’imposteur.

Martino dont, déjà en 2017, Grettnich disait ceci : «Il sait lire un match et il fait plus que son âge.» Au point que l’ancien avant-centre de l’Union et de l’Aris avouait à l’époque lui avoir déjà souvent laissé les clefs du groupe.

Martino ne s’est donc «pas posé la question» de sa légitimité et c’est aussi sans doute un peu grâce à l’expérience concluante menée par Etzella avec Bruno Alves (exception faite de la relégation), «un collègue que j’apprécie beaucoup» et qui avait le même âge la saison passée.

Ou parce que ses dirigeants, qu’il «remercie de leur prise de risque alors qu’ils avaient l’embarras du choix» ont décidé d’«envoyer un message fort». Celui que la DN manquait peut-être d’un renouvellement en matière de management : «C’est toujours les mêmes noms. Mais peut-être que le Luxembourg manque de jeunes coachs talentueux…».

Cela, on va vite le voir. Lui qui passe quand même derrière le vivier d’entraîneurs le plus impressionnant entretenu par un club de DN ces dernières saisons (Franck Defays, Régis Brouard, Jeff Saibene et Fahrudin Kuduzovic) doit relever un des challenges particuliers les plus ambitieux de ce championnat qui démarre : maintenir un club qui a opéré une monumentale braderie cet été et repart avec un maximum de joueurs formés au club, dix-huit garçons ayant 23 ans ou moins. Eux, au moins, auront l’excuse de l’âge.

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