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Kevin Holtz avec les Roud Léiwen : « Puisque les pros ne sont pas là, j’en profite »


"Cela fait longtemps qu'on n'a plus vu un Ettelbruckois en sélection. C'est bien pour le club", se réjouit Kevin Holtz (au centre). (photo Eddie Guillin)

Le milieu de terrain offensif ettelbruckois Kevin Holtz, fils du sélectionneur des Roud Léiwen, sera récompensé ce mercredi soir par une convocation en amical contre Sarrebruck, après sa belle fin d’année 2018.

Comment est-on prévenu dans sa convocation quand on est le fils du sélectionneur ?

Kevin Holtz : J’ai reçu un mail. Enfin non : la FLF a envoyé un mail à mon président et à notre comité et ce sont eux qui me l’ont dit.

Vous n’aviez donc pas reçu de préavis, à la maison ?

On n’a jamais parlé de ça, non. Je suis un peu surpris. Pas par rapport à mes performances, qui étaient bonnes en ce début de saison, mais par rapport au fait que plein d’autres sélectionnables ont eux aussi été bons. Je ne suis pas le seul Luxembourgeois qui a été bon. Mais puisque les pros ne sont pas là, j’en profite.

Depuis l’annonce, en fin de semaine dernière, vous en avez quand même reparlé avec votre père non ?

Cette nouvelle, je l’ai prise comme elle venait et c’est seulement quelques heures après l’avoir reçue que j’ai téléphoné à mon père. On en a parlé un peu mais pas plus de deux minutes. Et on n’en a pas reparlé à la maison. Ce n’est pas le bon endroit pour ça. Les autres joueurs ne viennent pas en parler à la maison, alors il n’y a pas de raison non plus pour que moi je le fasse.

On a du mal à croire que cela ne parle pas football chez les Holtz.

Il me donne des conseils par rapport à mes matches avec Etzella mais jamais il ne m’a glissé le moindre mot sur ce que je pourrais faire pour être sélectionné. De toute façon, je ne sais même pas s’il accepterait d’en parler. Entre nous, il y a des choses plus importantes à dire. Et puis vous savez, la plupart du temps, je ne sais même pas s’il est là ou pas pour mes matches. Des fois, il me dit « peut-être que je viens vous voir » et puis après « peut-être pas ». Il décide ça une heure avant les coups d’envoi.

À quel genre de coach pensez-vous que vous aurez affaire ?

Mais il m’a déjà entraîné ! Une année, en scolaires, à Etzella. Il avait une certaine autorité mais il savait mélanger plaisir et discipline. Ce sera quand même une petite surprise pour moi parce que je ne sais pas comment il gère un groupe. Cela fait plus de dix ans, peut-être a-t-il changé son style.

Votre père aime bien tester des joueurs à des postes qu’ils n’occupent pas forcément en club. Vous sévissez côté gauche avec Etzella. Savez-vous s’il envisage de vous voir ailleurs ?

Non. Je verrai à l’entraînement. Mais je me réjouis déjà pour mon club. Cela fait longtemps qu’on n’a plus vu un Ettelbruckois en sélection. C’est bien pour le club.

Entretien avec Julien Mollereau

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