[Handball] Une reprise sans surprise

Que ce soit Berchem, Dudelange, les Red Boys ou Käerjeng, aucune des formations du quatuor de tête n’a commis de faux pas le week-end dernier pour le retour du championnat.

Après une pause longue d’un peu plus d’un mois, la reprise du championnat, programmée le week-end dernier, n’a pas connu de gros bouleversements par rapport aux tendances du début de saison.

Berchem assume son statut, mais…

Défait à une seule reprise depuis l’entame de cet exercice 2023/2024, le leader Berchem, privé du bondissant Yann Hoffmann et du demi-centre Raphaël Guden, mais qui a enregistré le retour de l’arrière gauche Slobodan Ervacanin, blessé de longue date, n’a jamais réellement douté du côté de Rumelange vendredi en ouverture de cette 13^e journée pour enchaîner une 9^e victoire consécutive (36-45).

La bande de Marko Stupar a rapidement pris les commandes pour ne plus jamais les quitter, mettant ainsi la pression sur ses principaux poursuivants qui jouaient tous le lendemain. Mais, et c’est assez étonnant pour le souligner, les Berchemois ont encaissé la bagatelle de 36 buts, ce qui ne leur était encore jamais arrivé jusqu’alors.

Un petit évènement donc, d’autant que ce n’est pas l’un des cadors de l’élite – sans faire offense aux Rumelangeois – qui a réussi cette prouesse. Si sa défense s’est montrée moins hermétique qu’à l’accoutumée, l’attaque du HCB s’est quant à elle transcendée avec 45 pions inscrits, le deuxième meilleur total de cette campagne après la gifle record infligée à Mersch (18-51) le 3 décembre dernier.

Dudelange a dû s’employer

Tommy Wirtz l’avait confié dans nos colonnes : le capitaine du HBD s’attendait à faire face à des Eschois revanchards et, par conséquent, à vivre un match retour totalement différent du premier (succès 37-24 de Dudelange). Cela a bien été le cas. «C’était très dur ! On a vraiment dû se battre pour prendre ces deux points.

Esch a fait un tout autre match qu’à l’aller, aussi bien en attaque qu’en défense», commentait Frank Hippert à l’issue de la rencontre remportée 32-36 par les siens. Il aura fallu attendre la seconde période pour voir les Dudelangeois prendre le large au tableau d’affichage (20-25, 42^e puis 25-33, 52^e) devant les quintuples champions en titre qui ont eu le mérite de ne rien lâcher, à l’image de la recrue Ognjen Jokic (ex-Red Boys), omniprésent dans le money time.

De son côté, Dudelange a pu compter sur son gardien Thierry Hensen (17 arrêts), venu suppléer avec brio Mika Herrmann sorti après un choc avec Tom Krier, ainsi que sur ses deux artilleurs Josip Ilic et David Ojié Etute, respectivement deuxième et troisième meilleurs buteurs de l’Axa League.

Des Red Boys à deux vitesses

L’affiche entre les Red Boys, candidats au titre, et la lanterne rouge Mersch, dans le dur depuis le départ vers Rumelange de son entraîneur-joueur grec Alexandros Vasilakis, semblait être la plus déséquilibrée sur le papier. Et cela s’est confirmé sur le parquet (35-13). Du moins en première mi-temps puisqu’à l’heure de la sirène signalant la pause syndicale, les locaux menaient… 22-3.

La victoire ne faisant aucun doute, les hommes de Nikola Malesevic ont considérablement baissé le pied en deuxième période qui s’est soldée par un 13-10 en leur faveur. Sans forcer son talent et en offrant des minutes à des joueurs qui d’ordinaire n’ont pas forcément beaucoup de temps de jeu, Differdange a tranquillement débuté son année.

Käerjeng assure avec autorité

Avant de se déplacer dans le Nord pour y défier Diekirch, Käerjeng, présenté comme l’un des prétendants crédibles au sacre, mais qui éprouve quelques difficultés à confirmer cette étiquette depuis l’entame de la saison, était attendu au tournant. Face à un adversaire inférieur sur le papier contre qui les Bascharageois s’étaient tout de même fait une petite frayeur lors de la première manche, le faux pas était interdit sous peine de voir l’écart se creuser avec le trio de tête.

Et cette fois, Tom Meis, Armin Zekan et consorts n’ont pas laissé le moindre espoir aux Diekirchois (17-31). À l’issue d’une belle prestation collective durant laquelle tous les joueurs de champ présents sur la feuille de match ont trouvé au moins une fois le chemin des filets – hormis l’expérimenté Vladimir Temelkov et le jeune André Ferreira Da Silva –, le vice-champion sortant, privé de son gardien titulaire Tomas Van-Zeller, a haussé le ton avec la manière.