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[Handball] Un premier Final Four européen pour les Messines


Dans des Arènes archi combles et tout en jaune, les Dragonnes n'ont pas perdu en Ligue des champions depuis plus de deux ans (photo Arnaud Scherer/Metz-handball.com)

Metz s’est qualifié pour la première fois pour le Final Four de la Ligue des champions en éliminant Bucarest, 23 à 22, samedi aux Arènes, une performance inédite pour le handball féminin français.

Les Messines ont confirmé le large avantage acquis au match aller (31-26) et viseront le titre de championnes d’Europe des clubs les 11 et 12 mai à Budapest, contre les Hongroises de Györ, les Russes de Rostov et les Norvégiennes de Kristiansand.

Au tirage au sort, mardi, les Dragonnes espèrent éviter Györ, le club de la gardienne des Bleus (et ancienne Messine) Amandine Leynaud, qui est le double tenant du titre et jouera presque à domicile.

« Tout le monde s’y voyait déjà cette semaine mais on a essayé de garder les pieds sur terre. Je pense qu’on mérite ce Final Four. Maintenant tout est possible, les gars de Montpellier l’ont fait l’année dernière, j’espère qu’on va y arriver aussi », a commenté l’ailière Manon Houette, au micro de BeIN Sports.

Cette qualification est une étape majeure dans la progression du club 22 fois champion de France (dont les trois dernières années), qui restait sur deux échecs en quarts de finale, et aussi dans celle du handball féminin français.

La France est devenue championne du monde en 2017 puis d’Europe en 2018 avec, pour ce dernier trophée, pas moins de huit Messines, Grâce Zaadi, Béatrice Edwige, Manon Houette, Orlane Kanor, Gnonsiane Niombla, Astride N’Gouan, Laura Flippes et la gardienne Laura Glauser. Mais elle restait en retrait au niveau des clubs, un peu comme chez les hommes jusqu’à la percée du Paris SG et au renouveau de Montpellier, vainqueur de la Ligue des champions l’an passé.

« Les Françaises réussissent tout »

« Les handballeuses françaises réussissent à peu près tout en ce moment. Metz profite de la réussite de l’équipe de France et vice versa », a commenté le sélectionneur nationale Olivier Krumbholz, un Messin, mais qui n’entraîne plus le club depuis longtemps.

C’est Emmanuel Mayonnade qui est en charge, et, en trois ans, ce jeune coach de 35 ans s’est construit une très solide réputation, à tel point que les Pays-Bas viennent de l’embaucher à la tête de leur sélection (il restera aussi au club pendant au moins un an).

Dans des Arènes archi combles et tout en jaune, où elles n’ont pas perdu en Ligue des champions depuis plus de deux ans, les Messines n’ont souffert que pendant une vingtaine de minutes (deux buts de retard au maximum). Sans leur star, la Roumaine Cristina Neagu, blessée à un genou lors de l’Euro en France en décembre, les joueuses de Bucarest n’étaient pas de taille à leur résister.

Déjà en tête à la pause (11-9), elles ont maîtrisé la situation au retour des vestiaires grâce à la jeune Méline Nocandy (6 buts) et à Laura Flippes (5 buts).

« C’est beaucoup de travail, d’engagement au quotidien de la part de ce groupe. Le match n’a pas été extraordinaire, ça a été un peu poussif au début, mais on ne s’est pas affolé. Je pense qu’on est à notre place », a estimé Mayonnade.

LQ/AFP

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