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[Handball] Un deuxième tour alléchant


Sébastien Edgar : «En tant que joueur, affronter le Motor, c'est un prestige.» (Photo : fern konnen)

Käerjeng, Esch et les Red Boys, les trois clubs du Grand-Duché encore en lice en Coupe d’Europe, vont tous ferrailler à domicile ce week-end.

Käerjeng, gare à ne pas mal démarrer

Vainqueurs des Estoniens de Tallinn au premier tour malgré une contre-performance sans conséquence à l’aller, les Bascharageois se sont donné le droit de disputer une double confrontation face aux Ukrainiens du HC Motor, une formation réputée sur le continent. Et pour cause : elle a participé à toutes les éditions de la Ligue des champions de 2013 à 2022. «En tant que joueur, affronter le Motor, c’est un prestige. Il faut se rappeler qu’ils ont déjà joué contre des grandes équipes françaises comme le PSG ou encore Montpellier», déclare Sébastien Edgar.

Mais depuis, le club doit faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine. «Avec la situation actuelle dans leur pays, ils font de leur mieux. Il faut les respecter mais, de notre côté, on doit y croire, on a nos chances pour faire un résultat. De mon point de vue, je pense qu’on a les capacités et tous les ingrédients nécessaires pour pouvoir battre cette équipe du Motor qui est quand même affaiblie par rapport aux années précédentes où elle jouait la Ligue des champions. Ils ont perdu beaucoup de joueurs très forts alors forcément leur niveau a baissé. On est conscients qu’on peut rivaliser avec eux et pourquoi pas avoir des résultats», détaille le Britannique. Pour ce faire, il serait préférable d’éviter un retard à l’allumage comme ce fut le cas en Estonie.

Parce que le Motor semble, du moins sur le papier, plus costaud que les Tallinnois. Après avoir évolué au sein de la deuxième division allemande lors du précédent exercice, les Ukrainiens ont repris leur championnat local il y a trois semaines. Au total, ils ont disputé sept matches pour sept victoires écrasantes. «C’est une équipe beaucoup plus jeune qu’auparavant à part le demi-centre qui lui fait partie de l’effectif depuis quelques années. Sinon trois-quatre joueurs sont des grands gabarits, notamment les arrières gauches et les pivots qui peuvent rivaliser en taille avec notre pivot Dragan (Vrgoc) (il sourit). Ils ont aussi un arrière droit assez atypique. Il est plus petit que les autres mais très rapide. Et d’un point de vue plus général, ils ont quand même le sens du handball et la vision du jeu pour performer», énonce-t-il.

D’autant plus que la manche retour ne se déroulera pas à Bascharage cette fois-ci mais en Slovaquie : «À nous de faire notre maximum pour gagner et si possible, avec le plus grand écart parce qu’on sait aussi qu’on n’aura pas la tâche facile au retour.»

Programme
Samedi, 19 h, au Um Dribbel : Käerjeng – HC Motor
Samedi 21 octobre, à 18 h, à Michalovce (Slovaquie) : HC Motor – Käerjeng

Esch, la prudence est de mise

Luca Tomassini : «On sait que le niveau aux Îles Féroé a beaucoup augmenté ces dernières années.» Photo : fern konnen

Le quintuple champion national, exempté de premier tour, entame la Coupe d’Europe par une opposition contre VIF, une écurie des Îles Féroé qui, de son côté, n’a plus participé aux joutes européennes depuis belle lurette. Mais le club, basé à Vestmanna, n’est pas là par hasard.

«On sait que le niveau aux Îles Féroé a beaucoup augmenté ces dernières années. Il suffit de regarder les équipes nationales : ils ont beaucoup de jeunes qui jouent bien. Là c’est pareil, c’est une équipe avec des joueurs assez jeunes qui courent beaucoup et qui jouent vite. Dès qu’ils voient une chance, ils essayent tout de suite de trouver la solution», renseigne l’international Luxembourgeois Luca Tomassini, lui qui a reçu le feu vert du médecin mercredi pour faire son retour sur le parquet après trois semaines de convalescence à la suite d’une déchirure au bras droit. Et de poursuivre : «Mais le plus important, c’est de se concentrer sur nous-mêmes. On doit être très attentifs pour ne pas perdre trop de balles en attaque parce que derrière, eux, ils partent tout de suite en contre-attaque.»

Si la qualification paraît abordable, les Eschois vont tout de même devoir se méfier d’un adversaire qui n’aura rien à perdre mais aussi se focaliser sur eux-mêmes. «Ça dépend beaucoup de notre prestation parce qu’on a vu qu’on a déjà fait des matches assez solides mais on a aussi eu des matches, par exemple celui à Berchem, où on fait trop de fautes. Si on joue à notre niveau, on a des chances de passer au prochain tour. En plus, on a l’avantage de jouer les deux rencontres à la maison», souligne l’ex-pivot désormais repositionné demi-centre, un poste qu’il envisageait depuis un certain temps et qu’il se partage avec son compatriote Yann Hippert.

Programme
Samedi, 19 h, au hall omnisports Henri-Schmitz : Esch – VIF
Dimanche, 19 h, au hall omnisports Henri-Schmitz : VIF – Esch

Red Boys, répondre au défi physique

Miroslav Rac : «L'important aussi, c'est d'y mettre tout notre cœur.» Photo : luis mangorrinha

À l’instar des Eschois, Differdange fait son entrée en lice dans la compétition à l’occasion de ce deuxième tour. Pour ses débuts sur la scène européenne, le dernier vainqueur de la Coupe de Luxembourg a hérité des Islandais du IBV Vestmannaeyjar, troisièmes de leur saison régulière l’année dernière, puis champions nationaux à l’issue des play-offs. «C’est une équipe avec de fortes individualités. Ils ont des arrières assez percutants, assez grands et forts physiquement. De ce que j’ai pu voir, leur demi-centre est aussi assez organisateur», explique l’ailier gauche Miroslav Rac.

Un adversaire au style de jeu que les Red Boys ne croisent pas forcément tous les quatre matins en Axa League. «Je pense qu’il va déjà falloir répondre de manière physique à une équipe au style de jeu qu’on n’a pas souvent l’habitude de voir en championnat. Mais on a quand même des joueurs qui ont du répondant physique. En tout cas, on a de quoi répondre physiquement à l’équipe adverse», précise-t-il. Et d’ajouter : «L’important aussi, c’est d’y mettre tout notre cœur. L’un de nos objectifs, en plus du Luxembourg, c’est d’être performants sur la scène européenne.»

Autre paramètre à prendre en compte et non des moindres, le fait de jouer deux rencontres (à domicile) en l’espace d’un week-end : «Physiquement, il va falloir réussir à s’adapter, peut-être aussi gérer les matches pour ne pas exploser sur la longueur.» Reste que le Français et ses coéquipiers pourront compter sur une salle acquise à leur cause. «Notre public est assez présent dans les gradins, on l’a vu la semaine passée à Bascharage où ils ont su nous booster tout au long du match. J’espère qu’on saura tirer profit de cet avantage», indique l’ancien professionnel.

Des spectateurs qui ont pu constater la montée en puissance de leur équipe. «Ça a mis pas mal de temps à se mettre en place mais je sens depuis deux semaines environ qu’on commence à trouver nos marques, nos automatismes sur le terrain. Je pense que cela se ressent aussi au niveau des résultats et la manière dont on joue. On voit une nette amélioration par rapport au début de la saison», juge le Differdangeois.

Programme
Samedi, 16 h 30, au Centre sportif de Niederkorn : IBV Vestmannaeyjar – Red Boys
Dimanche, 16 h 30, au Centre sportif de Niederkorn : Red Boys – IBV Vestmannaeyjar

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