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[Football] Que va-t-il advenir de tous ces coaches sans période d’essai ?


«Tosi mérite de rester. Hériter d'un tel bordel n'est pas une chose qui se règle en deux mois et ça passe par la stabilité», explique Pascal Molinari à la Jeunesse. (photo DR)

Cyril Serredszum (Pétange) et Henri Bossi (Hostert) n’ont eu droit qu’à… deux entraînements avant que le Covid-19 n’arrive au pays. Tout comme pour Noël Tosi, la question de leur avenir se pose. Ou pas.

Deux minuscules séances. C’est ce à quoi ont eu droit Henri Bossi avec Hostert et Cyril Serredszum avec Pétange. Leurs clubs respectifs venaient de se séparer de René Peters et Carlos Fangueiro. Ils débarquaient avec des missions très précises et aucune garantie officielle sur la suite : sauver la peau de son équipe pour le premier, hisser la sienne en Coupe d’Europe pour le second.

Impossible toutefois de juger sur pièce et pour cause. Nommés il y a plus de cinq semaines, aucun des deux techniciens n’a pu s’offrir plus qu’une prise de contact. C’est léger pour décider de l’opportunité de reconduire durablement leur mission.

Pour autant, les choses semblent déjà assez claires. Vu la configuration qui s’annonce cet été – c’est-à-dire un grand n’importe quoi –, Hostert a déjà verrouillé Bossi.

Bossi : «Je serai encore là»

«Je reste, je serai encore là, affirme sans ambages l’intéressé. Même si la saison finit par reprendre et qu’on finit par descendre aussi. Comment pourrait-on préparer la saison suivante si l’on ne sait pas qui sera le coach?»

On n’en est pas encore à ce degré de certitude du côté de Pétange, où le trio formé par Cyril Serredszum, Ismaël Bouzid et Landry Bonnefoi, sorte de superattelage d’anciens pros destiné à assurer un passeport continental, n’a littéralement rien pu montrer de ce qu’il comptait mettre en place. Mais tant à la direction sportive que dans le staff, on considère que l’expérience est vouée à perturber au moins jusqu’à la saison 2020/2021. «Cela n’a pas été une décision précipitée, mais mûrement réfléchie, de ce qu’on nous a dit», lance Serredszum. Le Titus semble donc se préparer à une perspective européenne encore vague ce trio, mais il manque encore la validation présidentielle.

À la Jeunesse, Tosi «mérite de rester»

Reste le cas de Noël Tosi. La Jeunesse était très mal en point à son arrivée, cet hiver. Engluée dans le ventre mou grâce à un succès à l’arraché à la dernière seconde contre Rodange (2-1), plutôt que barragiste en puissance, la Vieille Dame n’a pas encore pris de décision officielle. La suite est certainement entre les mains de Jean Cazzaro, qui devra trouver la synthèse entre le sportif et le financier dans cette histoire, mais Tosi, lui, est d’ores et déjà prêt à rester. Et s’estime d’ailleurs légitime à être reconduit. «Il me semble déjà avoir créé un style, marqué mon territoire. Il n’est pourtant pas évident d’arriver dans un club en détresse. Cela nécessite du temps. Mais j’ai l’impression qu’il y a un bon feedback. Quelle que soit la position du président, je la respecterai et je la ferai mienne.»

Le président, justement, sera guetté après avoir enfin semblé valider les choix de son directeur sportif (souvent zappé dans le passé), Pascal Molinari, quant au choix du nouveau technicien, en remplacement de Nicolas Huysman. Va-t-il suivre son avis sur la question ? En tout cas, Molinari est sans ambiguïté sur le sujet : «Tosi mérite de rester. Hériter d’un tel bordel n’est pas une chose qui se règle en deux mois et ça passe par la stabilité. Je souhaite de tout cœur et à 250 % qu’il reste. Après, dans un moment comme ça, ce serait très cruel de dire à un coach « merci d’être venu ». D’un point de vue humain, alors que c’est ce dont on a le plus besoin à l’heure actuelle, ce serait…» Pour autant, Pascal Molinari juge qu’on est encore sur du 50-50.

Au final, continuité assurée à Hostert, supposée à Pétange, souhaitée à la Jeunesse. Ces coaches dont la période d’essai s’est réduite à la plus simple expression, ne s’en sortent finalement pas si mal. Moins pompiers de service que choix assumés en somme.

Julien Mollereau

De son côté, Etzella conserve Neil Pattison

Ettelbruck a choisi la stabilité avec la prudence qu’on lui connaît.

Le club nordiste a décidé de prolonger le bail de Neil Pattison deux ans de plus, le maintien n’étant une question dans aucun scénario qui puisse être envisagé en cette fin de saison.

Reste désormais à conserver un effectif de jeunes joueurs plutôt très doués mais qui risque d’être très courtisé.

 

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