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[Football] Metz-Monaco : et Falcao a frappé…


Falcao et Monaco ont longtemps buté sur la défense des Messins. Mais le Tigre a encore rugi… (Photo : RL)

Le FC Metz aurait pu vivre ce week-end avec la fierté d’un premier point acquis contre Monaco. Mais Falcao a fini par trouver l’ouverture et ruiner le formidable effort collectif des Grenats (0-1).

Un nouveau record est tombé, avec une quinzième victoire consécutive en Ligue 1 de l’AS Monaco, mais la performance, aussi prévisible soit-elle, est d’une cruauté sans nom pour le FC Metz. Les Grenats n’auront révélé qu’une seule faille ce vendredi. Elle aura été fatale. D’un contrôle délicieux, Falcao a mystifié Didillon et Rivierez pour porter son coup de poignard à bout portant (0-1, 78e ) et conforter la position de leader de l’équipe du Rocher.

Sensible à la performance des siens, Saint-Symphorien n’a cessé d’applaudir les vaincus hier, car ils ne méritaient pas de perdre. Contre un adversaire qui avait dévasté ce même stade l’an dernier, sans détail et sans une once de pitié (0-7), le FC Metz a proposé une prestation de premier plan. Stérile, certes, mais superbe. Et truffée de promesses par-dessus le marché.

Bons débuts de Cafu

Qui aurait imaginé, par exemple, qu’un joueur venu de Ligue 2 (Niakhaté) se paie le luxe d’éteindre si longtemps un Falcao en feu ? Qu’un gamin arrivé du Sénégal, sans références en L1 (Jallow), joue avec si peu de complexes face à une pointure du championnat ? Ou qu’un Cafu, pourtant à court d’entraînement, fasse autant la maille au milieu de terrain ? La présence du Portugais a équilibré le jeu messin vendredi, mais la médaille du mérite sera d’abord collective.

Contre des Monégasques coupables de suffisance pour commencer, les Grenats ont compris qu’ils étaient autorisés à poser le pied sur le ballon ce soir-là et, surtout, qu’ils avaient un coup à jouer. Il planait d’ailleurs comme un souffle épique derrière chaque tentative de contre, chaque attaque construite. L’efficacité, pourtant, a fui Roux (13e , 55e , 68e ), Cafu (61e ) et Niane (90e ), quand Subasic ne s’en mêlait pas… Le mal s’est peut-être enraciné là.

À l’opposé, Thomas Didillon n’a cessé de décourager Monaco. Il a capté une frappe de Lopes (9e ) et un coup franc de Moutinho (22e ), fait barrage devant Falcao (31e , 59e ) et s’est envolé sur une tête de Glik (70e ). Sans oublier ce sauvetage de Rivierez devant Lemar dans la même minute (70e ). L’effort de groupe était admirable et s’appréciait aussi derrière le travail moins spectaculaire de Poblete ou Jouffre souvent prompts à dépanner en défense.

Qu’a-t-il manqué alors ? Le tranchant des grands attaquants sans doute. Falcao, auteur de cinq buts en trois matches, pourrait faire la leçon en la matière. Une meilleure qualité de passe dans l’approche de la surface n’aurait pas été superflue non plus. Mais Metz devra d’abord songer à se féliciter avant de recenser ses torts. Extrêmement rares hier.

Naturellement, l’affaire n’arrange rien sur le plan comptable, avec un bilan de points toujours néant, mais la performance générale autorise de nouveaux espoirs avant un déplacement à Caen. Pendant ce temps, Monaco pourra reprendre la saga Mbappé. Dans son canapé, le jeune attaquant a dû se demander longtemps si son équipe n’allait pas connaître son premier accroc de l’été.

Christian Jougleux (Le Républicain Lorrain)

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