[Football] Coupe du Luxembourg : pour Mersch, la magie, c’est fini

Bon en DN depuis sa remontée, le club merschois a connu un jour sans en Coupe, à Rumelange. Il n’y aura pas de deuxième épopée.

Les héros passent leur tour. Quelque 156 jours après avoir enflammé le pays en allant au stade de Luxembourg pour y défier le FCD03 devant 9 000 spectateurs, Mersch a sombré dans l’anonymat d’un 16^e de finale au stade municipal de Rumelange devant 216 personnes. Le bleu et le jaune ont, d’un coup, cessé de flotter au-dessus de cette compétition qui était la sienne depuis des semaines, quand bien même le trophée de la saison passée était revenu à l’équipe qui l’avait le plus mérité : Differdange.

En même temps, Mersch n’avait pas le choix, depuis son parcours de la saison passée : il est devenu une équipe à battre. En Coupe en tout cas. Et un déplacement à Rumelange n’est qu’un traquenard de plus dans sa petite vie de nouveau club star, du genre de ceux dont l’équipe de Mikhaïl Zaritski s’est toujours sortie vivante la saison passée (1-3 à Sanem, 0-2 à Mensdorf, 0-6 à Luxembourg City) ou lors des 32^es de finale de l’actuelle édition (0-4 à Itzig).

La semaine passée, à Dudelange, Benny Bresch avait souri en grand au moment d’évoquer le retour de cette épreuve chérie, malgré une défaite imméritée. «Oui, on aime la Coupe, mais c’est bien beau si on ne fait pas les points en championnat…» Et s’ils ne font pas non plus le job en Coupe ?

Avalanche sur le but de Moussima

Dimanche, on n’a pas reconnu Mersch. Ou plutôt, comme on ne connaît plus vraiment Rumelange, depuis trop longtemps empêtré en PH, on n’a pas vu le coup venir : l’USR, portée par un entrejeu en diamant très résistant et un duo offensif où l’abattage du nouveau venu Hervaine Moukam n’est pas passé inaperçu, a mangé son hôte. Trois belles positions de tir à l’approche des six mètres dans le premier quart d’heure, un tacle glissé de Cossou qui rate pour quelques millimètres le centre devant le but de Moukam (19^e), une parade en or de Moussima devant Borges sur un service aile de pigeon génial de Donval (25^e). Le portier merschois est le seul à être au niveau en cette humide après-midi. Mais sa détente du bon côté n’empêchera pas le penalty de Moukam de finir au fond, après que Dragovic, servi entre cinq défenseurs, a été accroché à hauteur de cheville (1-0, 29^e).

À la pause, le Marisca n’a décoché qu’un tir, légèrement trop croisé, de Rodrigues, qui ne doit qu’à un exploit individuel de Meyong d’avoir eu cette opportunité (16^e). Et ses affaires ne s’arrangent pas quand Meyong, pour avoir accroché une cheville un peu trop brutalement, se retrouve renvoyé aux vestiaires quelques secondes avant tout le monde.

Il n’y aura pas vraiment de révolte en deuxième période. Pas les moyens. Et les occasions restent pour le 4^e de PH. Cossou et Vujovic, seuls au point de penalty, ratent coup sur coup une énorme balle de 2-0 (63^e), Moussima parade une volée sublime de Maison (65^e), Maison rase le poteau de la tête (70^e) et Cossou finit par plier l’affaire en prolongeant une première tête sur corner (2-0, 74^e). Gomes puis Lourenco font virer la soirée à l’humiliation au bout d’un contre parfait et du gauche (3-0, 90+3), puis d’une tête plongeante (4-0, 90+4). À Mersch, la magie, c’est fini…