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[Fed Cup] Le Luxembourg jouera sa survie samedi


Depuis mercredi, Eléonora Molinaro s'est érigée en véritable locomotive de l'équipe luxembourgeoise. (Photo Marcel Nickels/Tageblatt)

Emmené à nouveau par une impressionnante Molinaro qui a battu sa première top 100, le Luxembourg s’est encore incliné dans le «money time». Il n’a pas manqué grand-chose…

Les journées se suivent et se ressemblent au CNT pour l’équipe de la capitaine Anne Kremer. Malheureusement aurait-on envie d’ajouter. Car jeudi, les joueuses ont subi leur deuxième défaite sur le plus petit écart (1-2). Après la Suède mercredi, c’est la Serbie (et son trio de joueuses du top 200) qui s’est montrée un peu trop grande pour une équipe nationale qui était, comme on pouvait le craindre, toujours orpheline de Mandy Minella, malade. Mais comme face aux Scandinaves, le coup n’est pas passé très loin pour.

«Le sentiment est un peu le même qu’après la rencontre face aux Suédoises», confirmait une Eléonora Molinaro qui a, à nouveau, été brillante. «Je suis déçue qu’on perde mais, en même temps, c’est tellement dur face à des filles du niveau de celles qu’on avait en face de nous. Surtout lorsqu’il faut cumuler simple et double. Dans ce dernier, nos deux adversaires étaient quand même des membres du top 100 mondial. Et nous, nous ne sommes pas vraiment des spécialistes. On a tout essayé et on ne peut pas avoir de regrets. À la limite, on peut même être contentes avec ces deux défaites 1-2. Avec l’absence de Mandy, je m’attendais à pire…»

«Cela montre que je peux rivaliser avec des top 100»

Comme la veille lorsqu’elle avait brillamment battu Johanna Larsson, «Elé» a sorti une énorme prestation pour égaliser alors que le Luxembourg était mené 0-1 – une victoire d’Olga Danilovic (19 ans, WTA 174) sur une courageuse Laura Correia qui avait été titularisée par Anne Kremer. Après avoir battu mercredi une fille qui avait passé pratiquement les dix dernières années parmi les 100 meilleures joueuses mondiales, la joueuse des Arquebusiers a, cette fois, vaincu un membre actuel de ce top 100 : Nina Stojanovic (23 ans), 82e à la WTA. Et en y mettant les formes puisqu’elle a vraiment dominé une joueuse qui l’avait pourtant battue (4-6, 4-6) en tournoi du côté de Poitiers en octobre dernier.

«Je savais comment l’aborder, mais aussi que la surface du CNT, plus lente qu’à Poitiers, me donnait plus de chances. En France, cela allait tellement vite que je n’avais pas eu le temps de m’organiser… Ici, j’ai su mettre la pression du début à la fin sur mon adversaire, ne lui laissant pas saisir sa chance. C’était moi la plus forte sur le terrain. C’était un bon match.» Et comment! En l’espace de deux jours, Eléonora Molinaro en a étonné plus d’un. Vu qu’elle évolue aujourd’hui sur le circuit secondaire qui n’a guère de visibilité, celui des tournois ITF, il y a peu d’occasions de pouvoir constater ses progrès. D’où la surprise, pour certains, de la voir évoluer à un tel niveau de jeu.

Et cette première victoire sur une top 100 devrait en appeler d’autres. «Ce match montre en tout cas que je peux rivaliser avec elles, voire donc les battre. Si je continue comme ça, je peux vivre une belle saison», concluait l’actuelle 254e joueuse mondiale.

Face à la Turquie samedi? Avec Minella?

Mais aussi magnifique que fut sa prestation, elle n’a donc pas empêché le Luxembourg d’être battu. Et de terminer dernier de son groupe, alors que la Serbie et la Suède se battront pour finir première ce vendredi. Les joueuses d’Anne Kremer devront donc jouer leur survie dans ce Groupe I de la zone Europe-Afrique samedi dans un match couperet. A priori, sauf énorme surprise, ce devrait être face à une équipe turque dont la joueuse n° 1, Pemra Ozgen, pointe au-delà de la 200e place mondiale et dont la n° 2, Basak Eraydin, est 424e à la WTA. Pas impossible à vaincre donc. Surtout si Mandy Minella pouvait laisser derrière elle cette grippe et être présente aux côtés d’Eléonora Molinaro.

«C’est encore difficile à dire. Il faudra voir ça au jour le jour», expliquait jeudi soir Anne Kremer. «Une chose est sûre, elle n’est pas encore dans la grande forme. On verra….»

Julien Carette

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