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Emilio Ferrera : « C’est Dudelange ma priorité »


"L'objectif est de faire aussi bien que la saison dernière : donc d'être champion, même si l'on sait que cela sera extrêmement compliqué !", admet le nouveau coach du F91. (photo DR)

Les destinées sportives du champion en titre dudelangeois seront cette saison entre les mains du technicien belge Emilio Ferrera et ce dernier se veut ambitieux : «Faire aussi bien que la saison dernière !»

Tout a été entériné samedi lors d’une conférence de presse (au Vinissimo à la Cloche d’or), qui a attiré moins de journalistes que lors de la nomination de Dino Toppmöller à la tête de Virton voici quelques jours. Mais c’était l’occasion idéale pour discuter quelques minutes avec le technicien belge-espagnol de 51 ans, Emilio Ferrera.

L’homme qui a la lourde tâche de succéder à Dino Toppmöller puisqu’il aura la totalité des responsabilités sportives chez les champions en titre. Mais qui possède toute l’expérience pour y arriver (plus de 20 ans dans le coaching de haut niveau avec des passages au FC Bruges, Genk, en D1 grecque ou en Arabie saoudite).

Le timing de votre arrivée est un peu surprenant, puisque en début de semaine dernière, vous étiez encore au Standard de Liège…

C’est un article paru il y a deux semaines dans la presse belge qui a été en quelque sorte le détonateur de tous les événements. Il était mentionné dans cet article que l’on allait m’attribuer d’autres fonctions au Standard, en quelque sorte que j’allais devoir faire un pas de côté (NDLR : il était entraîneur principal bis, aux côtés de Michel Preud’homme).

Peu de temps après, quelqu’un de Dudelange a pris contact avec moi et m’a présenté le projet du club. Un projet qui m’a tout de suite fortement intéressé car il était à multiples facettes. Et je me suis dit que j’avais assez d’expérience pour répondre à ce genre de défi. Voilà, tout est finalement parti d’un article de presse…

Quelle va être exactement votre fonction au sein du F91 et de l’ensemble des clubs de Flavio Becca ?

J’ai accepté de venir travailler au Luxembourg car le projet du club est beau et intéressant à relever. La première étape de cette collaboration va essentiellement se situer à Dudelange, où j’aurai la responsabilité de l’équipe première en essayant aussi de créer au niveau de l’académie des jeunes une dynamique commune avec les autres entités que (Flavio) Becca contrôle. En résumé, il s’agit d’un gros projet dans l’absolu, mais pour l’instant je vais me focaliser sur l’aspect sportif du F91. C’est là que commence ma mission.

Donc vous ne vous occuperez pas de Virton, du Swift ni de Kaiserslautern ?

Vous connaissez les ramifications de monsieur Becca dans le football luxembourgeois mais aussi belge et allemand. Le but final est d’avoir une certaine cohérence entre ces différentes entités footballistiques du projet. Je vous donne un exemple : à terme, ce serait bien que les joueurs soient préparés physiquement de la même façon, quel que soit le club où ils jouent, et que les tests qui sont prévus dans chaque club aient le même protocole. Ça, c’est un grand défi, et c’est vers quoi on espère arriver.

Maintenant, je connais bien le football belge et la D1B, où Virton évoluera la saison prochaine (NDLR : il a notamment entraîné à Louvain, dans cette division, de 2015 à 2017). Donc je serai aussi là pour apporter mon expérience ou donner des informations si besoin. Mais je le répète, chaque chose en son temps. Pour le moment, c’est Dudelange ma priorité.

Quels sont les objectifs pour cette saison, un cinquième titre consécutif est-il vraiment envisageable, compte tenu de tous les changements de cette intersaison ?

L’objectif est de faire aussi bien que la saison dernière : donc d’être champion, même si l’on sait que cela sera extrêmement compliqué ! Beaucoup de joueurs importants sont partis et il y a un gros travail de reconstruction à effectuer, même si le mot est un peu fort. Les dernières années de Dudelange ont été très prolifiques car il y a eu une certaine stabilité avec le même entraîneur et un groupe qui s’est renforcé au fil des années. Maintenant, on va un peu casser cette stabilité et il va falloir la reconstruire. Mais les objectifs restent élevés.

Le parcours de Dudelange en Europa League cette dernière saison a-t-il changé votre vision de ce club et du foot luxembourgeois ?

Je trouve que le football luxembourgeois devient de plus en plus efficace, à l’image de sa sélection nationale. C’est interpellant ! Mais on sent que cela monte en puissance depuis déjà quelques années. Aujourd’hui, c’est difficile de gagner contre le Luxembourg. C’est difficile de gagner contre des clubs luxembourgeois sur la scène continentale… La campagne européenne de Dudelange le prouve. C’est pour ça aussi que ce projet mérite d’y mettre toute son attention et son sérieux.

Entretien avec notre correspondant Gilles Tarral (avec J.C.)

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