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Éliminatoires Euro 2016 – Bon, en 2015, on joue comment ?


Gerson devenu patron à Sundsvall, Luc Holtz a désormais trop Philipps ayant enfin percé à Metz, Holter intégré au groupe pro à Greuther Furth… de monde dans l’entrejeu.

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Au vu de sa progression avec Greuther Rürth, Dwayn Holter, ici à la lutte avec Krivets contre le Belarus, est un élément d’avenir pour la sélection. (Photo : Julien Garroy)

Avant la Slovaquie et la Turquie, le sélectionneur doit trouver une formule qui puisse mettre ses pros de l’entrejeu dans les meilleures conditions possibles. En sachant que ce qui l’inquiète le plus, ce ne sont pas les automatismes offensifs, mais bien les réflexes défensifs à la perte de balle, qui ont coûté si cher en 2014.

Le temps où Chris Philipps, plombé par son incapacité à percer à Metz et des matches mi-figue mi-raisin en dépannage en défense centrale des Roud Léiwen, passait le dernier match de l’année 2014, face à l’Ukraine, sur le banc, semble bien loin. Depuis, il a cumulé sept rencontres en Ligue 1. Celui où Dwayn Holter se faisait recaler de l’entraînement d’avec la simple réserve de Greuther Furth est oublié. Désormais, il est convoqué sur le banc en 2e Bundesliga. Et Lars Gerson, de son côté, en Suède, n’est plus la cinquième roue du carrosse à Norrköping mais carrément le cocher à Sundsvall. Devant sa défense, en 2015, Luc Holtz va avoir l’embarras du choix.

La question du choix des hommes est d’importance puisque le sélectionneur a déterminé une cause nationale pour les neuf prochains mois : « On doit faire porter tous nos efforts sur la reconversion défensive. » Le Luxembourg, en 2014, a pris trop de buts en se faisant chiper la balle dans des zones où il ne devrait pas et alors qu’il était en train d’essayer de construire du jeu. Et il s’est souvent fait punir (trois buts encaissés en moyenne par match éliminatoire), ce qui a énervé certains de ses suiveurs, surtout ceux qui estiment que Holtz prend trop de risques dans son jeu. Et ce premier déplacement de l’année tombe mal : la Slovaquie est passée maître, elle, de la reconversion offensive et son bloc compact qui se propulse très vite vers l’avant lui a permis de tromper la vigilance de l’Espagne dans le stade de Zilina (2-1) pour prendre les commandes du groupe C.

> 4-5-1, 4-4-2 à plat, 4-1-4-1…

Vu les impératifs des Roud Léiwen, c’est plus qu’un test : une mise à l’épreuve. Comment l’aborder dans ce secteur si décisif de l’entrejeu ? Avec qui ? Luc Holtz, hier, a reconnu qu’il pouvait difficilement laisser un pro sur le banc et qu’il devait (tous) les « mettre dans les meilleures dispositions ». Les meilleures dispositions de ces trois-là, c’est l’axe. Et pas tous de la même façon, cela n’aide pas.

Le « trip » de Chris Philipps, notamment, c’est le 4-1-4-1 avec lui seul devant la défense. Holtz l’a d’ailleurs « vu impressionnant dans cette configuration avec Metz, notamment sur un match de championnat avec 97 % de passes réussies. C’était impressionnant. Son jeu vertical est très important. » Mais le Grand-Duché, qui a besoin de verticalité tout autant que de sérieux, avec un seul récupérateur, mouais…

Le sélectionneur a donc reparlé, pour noyer le poisson, du 4-4-2 à plat souvent utilisé en 2014, pour mieux dire qu’il pourrait très bien revenir à cinq milieux vu ses objectifs du moment. Sans dire où il préférerait voir Mario Mutsch. Sans confirmer qu’Holter serait envoyé côté droit, comme en Italie pour sa première sélection… Mais en insistant pour dire qu’il n’avait pas la capacité à apporter de la profondeur qu’a un Martins, absent.

Bref, ce Luxembourg qui va chercher à continuer à jouer mais sans se mettre systématiquement en danger, est une énorme inconnue. Il a des moyens humains de plus en plus étoffés mais qui rendent son organisation plus opaque. Ce simple constat donne un sourire pas croyable à Holtz : « Je les vois à l’entraînement, ils se font plaisir ensemble à avoir la possession de balle. Je les vois se réjouir d’avoir un tel groupe. Il nous reste à trouver un équilibre et on va franchir un nouveau palier en 2015. » Un Luxembourg qui doit apprendre à défendre en attaquant, c’est tout un programme…

De notre envoyé spécial à Zilina Julien Mollereau

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