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[Cyclisme] «On peut être acteurs tous les jours»


Michel Ries s’attend à trois semaines très intenses sur cette Vuelta. 

Michel Ries, seul Luxembourgeois au départ de cette Vuelta, se montre enthousiaste avant sa dernière course de la saison.

Vous allez doubler Giro et Vuelta. C’était prévu ?

Michel Ries : Au début de saison, pas forcément. Maintenant, c’était dans un coin de la tête. Et si on a la possibilité de participer à deux grands Tours, il ne faut pas hésiter. Assez rapidement, on a pris cette décision de faire les deux.

Il s’agira de votre troisième grand Tour après la Vuelta en 2020 et le Giro plus tôt cette saison. Lequel a votre préférence ?

Je dirais que niveau parcours, l’Italie me convient mieux. Les cols sont plus longs, c’est un peu moins punchy que la Vuelta. Après sur le plan de la météo, je préfère l’Espagne. Les températures sur le Tour d’Italie n’étaient vraiment pas évidentes. Je pense que celles d’Espagne devraient davantage me convenir.

Vous allez connaître un brusque changement de température. Ce n’est pas un problème ?

C’est vrai que la semaine dernière, j’étais au Tour de Norvège et il faisait vraiment très froid. Tous les jours on avait nos vestes de pluie, des jambières il faisait entre 0 et 5 °C. Et sur la dernière étape, on était tout au nord, ce n’était vraiment pas top. On ne s’attendait pas à ce qu’il fasse aussi froid là-bas. Mais on s’est bien préparés pour la chaleur, on s’est entraînés en conséquence et on est prêts à s’adapter au mieux avec ce qui nous attend.

Comment vous êtes-vous préparé ?

Après une bonne coupure après les championnats nationaux (NDLR : où il a terminé deuxième derrière Alex Kirsch), on est partis faire un stage d’altitude de deux semaines à Isola 2000. On a beaucoup roulé. Avec beaucoup d’heures sur le vélo. Beaucoup de dénivelé. Histoire d’avoir une bonne base pour retrouver les sensations. Ensuite, j’ai enchaîné avec le Tour de Pologne, où les sensations étaient vraiment bien puis avec le Tour de Norvège.

Une épreuve où vous terminez à la 7e place du classement de la montagne. Ça veut dire quelque chose sur votre état de forme ?

En Norvège, le classement personnel n’était pas important pour moi. Toute l’équipe s’est fait piéger dans une étape où on a été pris dans une bordure. C’était un peu compliqué les jours suivants, mais on a gagné la dernière étape avec Clément Champoussin après une belle journée de travail d’équipe. Mon classement à la montagne s’explique quant à lui par le fait que j’ai pris l’échappée dans la troisième étape. Mais c’était une course pour préparer la Vuelta et je me sens en bonne forme.

Ce sera votre deuxième Vuelta, quel sera votre rôle ?

Mon premier rôle sera d’épauler notre leader Kévin Vauquelin et de rester avec lui le plus longtemps possible. C’est son premier grand Tour et on a hâte de voir ce qu’il peut faire même s’il a été longuement blessé au mois de juin.

Vous vous connaissez bien ?

J’ai déjà couru Paris-Nice et le Tour de Pologne avec lui. On se comprend très bien. Je comprends sa manière de courir et comment il fonctionne. Il a énormément de potentiel, on l’a vu sur Paris-Nice où il jouait le général. On partagera la même chambre sur la Vuelta, on va passer beaucoup de temps ensemble. C’est important d’être avec quelqu’un avec qui on s’entend bien.

Vous risquez d’être mis à contribution, avec un parcours exigeant ?

Ce sera très très dur. Les coureurs du classement général vont devoir s’employer tous les jours pour être là dans le final. Ce sera très intensif. Avec très peu de journées relax dans le peloton. Même sur des étape prévues pour un sprint.

Quel est l’objectif de l’équipe ?

Je dirais que le premier, c’est de gagner une étape. Après, essayer de faire un bon classement général avec un coureur comme Kévin. On a aussi un sprinteur qui peut être bien placé. En fait, on a des coureurs pour être acteurs tous les jours.

À la fin de cette Vuelta, je devrais être à 87 jours de course

Vous aurez des opportunités ?

Trois semaines, c’est long et oui il y aura des occasions. On ne va pas tous rouler autour de Kévin pendant trois semaines.  On peut aussi partir dans des échappées pour l’aider. On verra comment ça se passe au fil des jours.

Avez-vous repéré quelques étapes ?

Forcément, il y en a quelques-unes qui viennent en tête. Comme celle du Tourmalet ou celle de l’Angliru qui sont un peu à l’image de cette Vuelta : très dures! Deux cols mythiques que j’ai déjà montés. Sur la Vuelta et sur le Tour d’Occitanie. L’Angliru, c’est vraiment quelque chose de très spécial.

Quel est votre état d’esprit ? 

J’ai quand même pas mal enchaîné ces derniers temps avec le stage en altitude, la Pologne, une semaine à la maison puis la Norvège, trois jours à la maison et on repart. En fin de saison, on est un peu moins motivés pour partir à l’entraînement. Je suis très content de faire un deuxième grand Tour. La saison a été très longue, j’ai été beaucoup parti. Après le Giro, ça s’est enchaîné vraiment très vite. Ça va faire du bien de couper.

Après ce Tour d’Espagne, c’est la fin de saison ?

Oui. Je crois que quand j’aurai fini la Vuelta, je devrais être à 87 jours de course.

Comment jugez-vous votre saison ?

Je dirais qu’en général, elle a été plutôt correcte. Le seul truc qui est vraiment dommage, c’est que j’ai chuté et que je suis tombé malade sur le Giro si bien que je n’ai rien pu faire les deux dernières semaines à part juste essayer de survivre. Mais hormis cela, c’était une bonne saison. J’espère pouvoir continuer sur cette lancée.

On sait que vous arrivez en fin de contrat. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Je ne peux rien dire. J’espère que quelque chose sera officialisé les prochaines semaines. Mais je ne suis pas trop inquiet.

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