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[Cyclisme] Jempy Drucker : « Diekirch, c’est trop dur pour moi »


Jempy Drucker, ici le 24 mars à Harelbeke lors du Grand Prix E3. (Photo : Julien Garroy)

Jempy Drucker, qui aimerait s’imposer lors du prologue, sait que le nouveau parcours risque d’être un peu trop ardu pour lui.

De retour du Tour de Californie, Jempy Drucker a eu une dizaine de jours pour bien préparer le Tour de Luxembourg.

Comme l’an dernier, vous avez fait le Tour de Californie avant de revenir en Europe pour le Tour de Luxembourg. Comment s’est passée la course?

Jempy Drucker : Ça s’est bien passé. C’est toujours bien d’effectuer une course par étapes. J’aime bien rouler là-bas, j’ai fait quelques bons sprints face aux meilleurs du monde. Je n’étais pas trop mal dans les bosses et sinon, j’ai travaillé pour l’équipe.

Quel était votre objectif sur ce Tour de Californie?

Avant de partir, j’ai effectué quelques exercices spécifiques de sprint. Je savais que j’avais carte blanche sur les étapes qui arrivaient au sprint. Je voulais me tester pour voir où je me situais par rapport aux meilleurs.

Et avec deux cinquièmes places, le bilan est plutôt positif?

Oui. Je ne sprintais pas pour une neuvième ou une dixième place. Là, j’étais dans le mix. Et c’est d’autant plus encourageant que je suis souvent seul dans les derniers kilomètres, je n’ai pas de train. Du coup, je dois me débrouiller comme je peux. Bien sûr, il me faut beaucoup de chance pour que les portes s’ouvrent. Mais bon, on court à l’instinct et on voit ce que ça donne.

Le retour en Europe n’a pas été trop éprouvant?

Si. Je sais que j’ai toujours des problèmes pour reprendre le rythme. Autant, pour y aller, je n’ai aucun souci. Mais pour le retour, je sens vraiment les 9 heures de décalage horaire. J’ai vraiment besoin de temps pour m’en remettre. C’était déjà le cas l’année dernière et ça a plutôt bien marché par la suite. Donc, je ne me fais pas trop de souci.

Du coup, quel est votre état d’esprit au moment de retrouver le Tour de Luxembourg?

Je suis toujours très motivé par cette course. Il y a la famille, les copains. On n’a pas souvent l’occasion de rouler à la maison, alors ça fait d’autant plus plaisir d’être au départ.

Avec quelle ambition vous présentez-vous sur cette épreuve?

Je ne me fixe pas de but précis. Je veux d’abord bien commencer par le prologue, ensuite on verra ce qui se passe sur les étapes suivantes. L’année dernière, j’avais gagné le prologue mais trois jours plus tard, j’ai dû abandonner. On ne sait jamais ce qui peut se passer.

Sur le papier, votre équipe est la plus forte. C’est d’ailleurs la seule World Tour. Ce sera à BMC de prendre ses responsabilités?

C’est vrai que nous sommes les seuls World Tour. Mais ce serait manquer de respect à nos adversaires que de les oublier. Il y a de très bonnes formations Continentale Pro au départ. Elles vont faire la course, vont être très agressives et il ne faut surtout pas les sous-estimer. Maintenant, ce n’est pas une situation nouvelle pour nous. Avec en plus Greg Van Avermaet dans l’équipe, c’est un rôle que l’on connaît. Il est évident que nous avons l’ambition et les coureurs pour jouer le général. D’abord il faut faire un bon prologue, placer un maximum de gars devant pour pouvoir élaborer une tactique par la suite.

Vous êtes très à l’aise sur ce prologue. Vous pensez pouvoir rééditer votre victoire de l’an passé?

J’ai toujours bien aimé ce prologue. L’année dernière, c’est un beau souvenir. C’est bien pour la confiance. C’est un effort très bref, mais la moindre erreur peut coûter très cher. Je vais donner le maximum et on verra bien ce qui se passera.

Une hiérarchie a-t-elle été mise en place chez BMC? Greg Van Avermaet pourrait-il rouler pour vous?

On verra bien. Je sais que Greg valorise beaucoup le travail que j’effectue pour lui et j’imagine que si j’ai besoin de son aide, il me l’apportera. Maintenant, il n’a pas besoin de beaucoup de courses pour être au top. Il devrait donc être très compétitif même si, bien sûr, le Tour de Luxembourg n’est pas la course la plus importante pour lui, qui prépare le Tour de Suisse et le Tour de France. Maintenant, c’est la course qui va décider.

Une course dont le tracé a évolué. Qu’en pensez-vous?

J’en pense que ce n’est pas du tout la même édition que l’an dernier. Ni la même que celle où j’ai terminé deuxième. Personnellement, je préférais celle avec le col de l’Europe. C’était une ascension dure mais pas si longue, que j’arrivais à passer à l’arrache. Mais il faut être réaliste, Diekirch pour moi, normalement c’est trop dur. Mais ce n’est pas un problème, je vais travailler pour qu’un de mes coéquipiers soit en position de l’emporter dimanche.

Donc, une victoire personnelle sur le prologue et un succès final de Greg Van Avermaet ou d’un de vos coéquipiers, vous signez tout de suite?

Ce serait l’idéal, bien sûr. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a d’autres coureurs et d’autres équipes qui veulent gagner. Sur le papier, on a une équipe bien équilibrée qui peut l’emporter. Mais il faut faire la course!

Entretien réalisé par Romain Haas

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