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[Cyclisme] «Bob peut encore nous surprendre»


Jempy Drucker, ici en conversation avec Kevin Geniets au départ de la première étape du Skoda Tour.

Jempy Drucker, l’entraîneur national, fait le point sur les Mondiaux, mais pas seulement…

Un peu comme le Français Thomas Voeckler le pratique en juillet sur la Grande Boucle, à la fois consultant télé et sélectionneur national, Jempy Drucker avait enfilé deux casquettes sur le Skoda Tour. C’est lui qui se chargeait de réaliser les courtes interviews du vainqueur d’étape et du maillot jaune à l’adresse des chaînes diffusant la course en direct. Nommé récemment entraîneur national, il a accompagné hier soir la suite de la délégation luxembourgeoise en Australie pour les Mondiaux.

Commençons par les Mondiaux, quel regard portez-vous sur cette édition?

Jempy Drucker : C’est d’abord un très long voyage, tous les espoirs, hormis Arthur (Kluckers) qui vient de finir ce Tour de Luxembourg, sont déjà sur place. Avec Colin (Heiderscheid), Luc (Wirtgen) et Kevin (Geniets), on part dimanche (NDLR : hier). On sera à Sydney mardi à six heures. Puis, on sera à la fin de la préparation pour les courses.

Vous attendez quoi?

Ce n’est pas moi l’entraîneur national des juniors (il s’agit de Heiko Lehmann, NDLR), mais c’est vrai qu’avec Mathieu Kockelmann, qui est champion d’Europe de contre-la-montre, il a certainement aussi des ambitions pour le chrono de ces Mondiaux. Le but sera qu’il fasse la course parfaite. C’est un peu la même chose pour la course en ligne, avec Mil Morang qui va l’accompagner. Il peut faire une différence ou même surprendre. On a un très bon groupe espoirs, comme on l’a vu sur le Tour de l’Avenir, où ils se sont très bien comportés en prenant même la course en main. Avec Mats (Wenzel) et Arthur (Kluckers), on a des gars qui peuvent aller dans des coups. Cédric (Pries) et Tom (Paquet) sont des coureurs groupés qui peuvent tirer leur épingle du jeu si une quarantaine de coureurs arrivent ensemble. La forme du jour jouera.

Passons à l’élite…

On a vu sur ce Tour de Luxembourg Kevin (Geniets) qui marche très bien. Bob (Jungels) part un peu plus dans l’inconnu. Un jour, il était bien dans la Vuelta. C’est quelqu’un qui a le moteur et les 270 kilomètres lui permettront d’avoir du temps pour rentrer dans la course. On n’est jamais sûr, mais on sait qu’il peut encore nous surprendre. Pour Luc et Colin, c’est clair qu’ils sont là pour travailler.

Lorsque Mats (Wenzel) a remporté le premier maillot de la montagne, on a crié comme des petits enfants

Comment gérez-vous la problématique du décalage horaire?

On a commencé ici au Luxembourg en travaillant avec Eric Besenius, qui travaille au LIHPS. Il a préparé un jet lag long. Tous les coureurs ont commencé avant de partir à se lever plus tôt et à se coucher plus tôt également afin de gagner quatre, cinq heures. Il reste cinq heures à gérer.

Vous êtes jeune retraité du cyclisme professionnel. Ressentez-vous une sorte de nervosité à suivre désormais les courses en tant que directeur sportif?

Oui, j’ai ressenti cela au Tour de l’Avenir. On passait nos journées dans la voiture suiveuse et avec Frank (Schleck), à la fin, nous étions cramés! On vit encore le stress. On discute de la tactique. Lorsque Mats (Wenzel) a remporté le premier maillot de la montagne, on a crié comme des petits enfants (il rit). On est encore plus nerveux car on n’a plus rien en main, les coureurs sont sur le vélo, ce sont eux qui décident. On donne juste des conseils avant et pendant la course.

Sur ce Skoda Tour, vous étiez chargé par les organisateurs des interviews télévisées pour le signal international. C’est également stressant?

C’est assez étrange car je réfléchis comme un coureur et j’ai en tête les réponses qui me seront sûrement faites, donc il me faut penser à la prochaine. Mais ça me plaît beaucoup. Cela me permet de rester en contact avec des coureurs, comme ce fut le cas ici avec (Matteo) Trentin par exemple. C’est chouette.

En conversation avec Matteo Trentin… Photo : anouk flesch/tageblatt

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