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Coupe du Monde 2022 : pourquoi ça sera dur pour nos Roud Léiwen


Ce sont plutôt nos joueurs du Grand-Duché, qui devraient faire la grimace (Photo : AFP).

Notre bureau sports fait l’analyse détaillée du groupe A dont a hérité le Grand-Duché, lundi soir, en éliminatoire pour la coupe du monde 2022. Ça manque furieusement de nouveauté. Et ça ne laisse pas entrevoir d’énormes possibilités.

L’Azerbaïdjan, comme lors de la dernière campagne de Nations League, en cette année 2020. La Serbie, comme lors des dernières éliminatoires de l’Euro, en 2019. Le Portugal, comme déjà dix fois depuis le début du siècle, au fil de quatre amicaux et trois campagnes différentes. Lundi, les Roud Léiwen ont eu l’impression, au gré du tirage au sort de Daniele De Rossi et de Rafael van der Vaart, d’assister à une réunion de famille avec Cristiano Ronaldo assis en bout de table pour présider le repas. Pas très Covid tout ça…

Luc Holtz a eu un rire nerveux, quelques minutes après le tirage. Ni franchement bon ni franchement mauvais, ce groupe A présente juste un désagréable air de réchauffé dont on se demande bien ce qui en sortira. Ses hommes, quasiment au complet, avaient visiblement une énorme marge de manœuvre sur les Azerbaïdjanais, battus 1-2 à Bakou et accrochés au Barthel (0-0). Ils savent aussi qu’en reproduisant les mêmes performances qu’il y a un an face aux Serbes, il pourrait y avoir quelque chose à faire. Suffirait, finalement, d’un peu de ce réalisme qu’il n’est pas exclu de trouver après deux années de montée en puissance de joueurs comme Gerson Rodrigues, Danel Sinani ou Vincent Thill.

Le Portugal, lui, ne fera vraisemblablement pas grand-chose d’autre que flatter les sentiments binationalistes de la communauté lusophone du pays, puisque malgré de belles performances ces derniers temps, contre CR7 et son armada championne d’Europe 2016, les Roud Léiwen restent sur dix défaites en dix matches dans ce siècle, avec 34 buts encaissés et… 1 seul inscrit. Que faire contre ça? Peut-être la même chose qu’à Toulouse contre la France (0-0), en 2017. Compter sur un jour parfait. Rien de neuf.

Finalement, la seule minuscule nouveauté, en 2021, viendra de l’Irlande. La FLF ne l’a plus jouée depuis le 9 septembre 1987, pour une défaite à Dublin 2-1, malgré un but d’Armin Krings. La 42e nation mondiale est, bien évidemment, le seul adversaire contre lequel Luc Holtz part pour l’heure un peu dans l’inconnu, mais il n’y a pas à s’y méprendre : c’est du solide. Les joueurs de Stephen Kenny, qui dirigeait Dundalk quand son club avait éliminé la Jeunesse Esch en Europa League en 2014 (2-0, 3-1), empilent ces derniers mois des performances qui comptent. Notamment des matches nuls contre le Danemark ou la Suisse, des valeurs extrêmement sûres du continent.

Arracher les points que l’on pourra

Quelles sont les perspectives sportives dans ces conditions ? Dans l’interview qu’il nous avait accordée ce week-end, le sélectionneur souhaitait entrevoir la dizaine de points pour peu que le sort ait placé son équipe dans un groupe à six. Il faudra forcément revoir les ambitions à la baisse. Et pas seulement parce qu’il s’agit d’un groupe à cinq. Mais malgré l’excellence des prestations des dernières années, notamment contre la Serbie et le Portugal, le bilan était resté désespérément vierge avec zéro point glané contre ces deux superpuissances. En arraché un servirait de marqueur fort à cette génération, mais il va sans doute falloir se résoudre à ne progresser, en 2021, que qualitativement. Le sélectionneur rêvait de mieux. Le hasard, encore une fois, l’a laissé tomber. Comme tout le monde, il oubliera sans doute ce genre de détail une fois que Cristiano Ronaldo foulera la pelouse du nouveau stade national. Nous aussi.

Julien Mollereau

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