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Ce serait le Kirch sur le gâteau…


(Photo : archives LQ/Luis Mangorrinha)

Si tout se passe bien pour lui, le capitaine du F91, ex du Fola, pourrait devenir avant fin août le troisième joueur le plus capé de l’histoire européenne du pays. Et en cas de phase de poules…

Trente matches européens, c’est beau. C’est un compte rond. Et c’est déjà le huitième plus gros total de rencontres continentales jamais disputées par un joueur dans l’histoire footballistique du pays, à égalité avec Gauthier Caron et Geoffrey Franzoni. Mehdi Kirch, 32 ans, a donc profité du mois de juillet pour passer devant Danel Sinani et Stefano Bensi et se placer en embuscade de toute une tripotée d’acteurs majeurs des étés grands-ducaux.

À Malmö, au coup d’envoi, il deviendra le septième joueur le plus capé (rejoignant Mathias Jänisch) et si tout se passe bien, qu’aucune blessure ou suspension ne vient se placer entre l’Histoire et lui, le natif de Strasbourg devrait monter sur le podium de ce classement honorifique à la fin des barrages, dans trois semaines, qu’ils soient d’Europa League ou de Conference League. Au-dessus de lui, on ne comptera alors plus que Tom Schnell (43) et son inatteignable coéquipier Jonathan Joubert (64), mais il sera devenu l’égal de Dan Da Mota (34).

Pour un garçon qui a connu la douleur de ne pas être conservé par son club formateur du Racing, qui est passé par la galère de Bleid, quand tous les joueurs du club belge se sont retrouvés sans salaires, à jouer un championnat en survivant grâce à la charité des gens des alentours, qui venaient leur apporter à manger… cela ressemble à une carrière de premier plan.

La petite déception de 2019

Il y a trois ans, en 2019, il s’en réjouissait d’ailleurs déjà à haute voix dans le quotidien L’Alsace, qui l’avait interrogé au moment où le F91 était sur le point d’arracher son billet pour une deuxième phase de groupe consécutive, mais sa première personnelle : «Je pourrais enfin taquiner mes amis Alexis Peuget et Billy Ketkéophomphone (NDLR : l’un a joué à Strasbourg, Reims, Châteauroux…, l’autre à Tours, Angers, Auxerre…). Ils ont joué en Ligue 1, mais jamais en Coupe d’Europe !»

La taquinerie ne sera pas à la hauteur de ce qu’il avait espéré. Car après avoir été un titulaire régulier de toute la phase préliminaire sous Emilio Ferrera, Kirch deviendra sous Bertrand Crasson… remplaçant de luxe derrière Thibaut Lesquoy lors des poules de la C3, se montrant solide toutefois lors de l’historique exploit inaugural sur la pelouse de l’APOEL Nicosie (3-4) ou contre le FC Séville (2-5). Le reste, il le verra depuis le banc de touche, rageant de ce manque de reconnaissance.

Ainsi, 2022 pourrait être, enfin, une forme de couronnement sans la moindre altération de cette belle régularité. Parce que Kirch, qui vient de passer le cap des 200 matches de BGL Ligue, ce n’est pas seulement 30 matches européens. C’est aussi et surtout 11 victoires et 6 nuls, 8 tours passés et quelques monumentales ambiances, dont le Dinamo Zagreb, Aberdeen ou Genk. Bref, un monstre européen qui pourtant doit encore mettre la cerise au sommet de son gâteau. Et si cela commençait à Malmö ?

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