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Ce Cabral cinq étoiles mérite-t-il un destin de Roude Léiw ?


Photo: Jeff Lahr

Manu Cabral tient «une forme internationale» selon son coach. Il l’a prouvé face au F91. Il n’est pourtant que 4e voire 5e gardien aux yeux du sélectionneur. En attendant de voir si Anthony Moris n’a pas attrapé le covid et que la hiérarchie n’évolue pas.

On ne va pas parler de colère froide ni même d’agacement, mais bien de lobbying très actif : Sébastien Grandjean, le coach du Fola, avait pris son bâton de pèlerin pour plaider la cause «internationale» de son gardien de but dès vendredi et il a eu beau jeu d’en remettre une couche après sa prestation cinq étoiles de samedi… alors qu’un doute plane désormais sur la présence d’Anthony Moris lors de la prochaine semaine internationale (lire en page 20) : «Je ne comprends pas comment Luc Holtz peut ne pas l’appeler.»

En fait, le sélectionneur a bien nominé le portier eschois pour les échéances de novembre (Azerbaïdjan puis Irlande), mais parmi les quatre réservistes qui ne monteront mardi dans l’avion pour Bakou qu’à condition d’un désistement pour cause de covid (le cas de Moris?). Luc Holtz, en n° 3, lui a préféré le Virtonnais Timothy Martin qu’il «veut voir». «C’est bien le problème, s’insurge Grandjean. Quelle est la logique? Thimothy Martin n’est même pas titulaire chez les espoirs. C’est Fox qui l’est. Alors il devrait appeler Fox, non? Mais lui, il n’a pas de club. Et Kips? Il est réserviste dans son club (NDLR : Erzgebirge). Et nous, on a un gardien dans une forme incroyable, qui évolue chez le champion en titre de BGL Ligue et on ne l’appelle pas?»

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Après une performance à quatre face-à-face gagnés à Wiltz lors de la dernière journée de championnat, Cabral a réédité contre le F91. Cela n’a pas empêché son équipe de s’incliner, mais sans lui, ce choc aurait pu tourner à la baffe monumentale. Il a sorti une frappe de Sinani en lucarne, et remporté… cinq tête-à-tête dont trois face à un Nader Hassan écœuré : «C’est le foot, y a des jours comme ça où rien ne va…», a-t-il constaté, navré.

Si avec ça, il n’est pas dans le top 3 des meilleurs gardiens du pays alors que Schon restera à la maison pour s’occuper de son épouse, sur le point d’accoucher, c’est à se poser des questions. Ce qui revient à se demander si son côté cash et entier ne lui barre pas un peu l’accès aux hautes sphères. Coupable d’être trop franc, Cabral, à seulement 24 ans (c’est-à-dire encore l’enfance de l’art pour un gardien) et donc plus dur à gérer que d’autres joueurs? Lui ne peut que s’appesantir sur ses sentiments du moment : «Sortir une telle prestation, c’est une maigre consolation quand on perd. J’aurais préféré être nul. Avoir été appelé comme n° 4… c’est les boules, oui et non! On veut toujours être appelé, quel que soit son numéro dans la hiérarchie. Le coach fait des choix et si ce n’est pas moi, eh bien ce n’est pas moi. Là, il veut voir Martin, qu’il le regarde bien.» Et si c’était lui, qu’on voyait, contre l’Azerbaïdjan?

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J. M.

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