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[BGL Ligue] Nicolas Perez : «Des buts, je sais que je vais encore en marquer»


Nicolas Perez (en rouge), a renoué avec le but, dimanche dernier. Photo: Gerry Schmit

Muet depuis la reprise, lui qui avait planté 20 fois la saison passée, Nicolas Perez a enfin débloqué son compteur dimanche contre Wiltz. Entretien avec un buteur relancé.

Lorsqu’il a pris notre appel – en Bluetooth – sur le chemin de l’entraînement, hier, Nicolas Perez n’était pas seul à bord de son véhicule. Le Français jouait les covoitureurs et partageait donc son trajet avec l’un de ses compatriotes, originaire du Sud lui aussi, Kévin Bacconnier.

Grand absent du début de saison de Strassen, le milieu défensif était enfin de retour aux affaires dimanche, lors du succès au buzzer de l’UNA sur Wiltz (4-3).

Nicolas Perez, aussi, quelque part : l’attaquant n’était, lui, pas blessé, il jouait, mais jusqu’à son superbe coup franc victorieux de la 96e minute, il ne marquait plus, lui qui comptait déjà six pions au même stade de la saison l’an passé. Une anomalie qui, le Martégal l’assure, ne l’a pas fait douter. Entretien avec un buteur relancé.

Vous avez renoué dimanche avec le but et, pour l’occasion, vous n’avez pas fait les choses à moitié.

Nicolas Perez : C’est clair ! Au-delà du coup franc, il y a la physionomie qui va avec, le bon scénario : je commence remplaçant, je rentre à la 75e (NDLR : 78e, en fait), le match vient de passer à 3-3 alors qu’on menait 3-1, c’est un peu chaud, il y a beaucoup d’arrêts de jeu… Tout fait que ce but nous fait énormément de bien, à l’équipe et à moi. Ça permet d’aborder la semaine en étant bien dans les têtes.

On ne vous savait pas si adroit sur coup franc. Vous les bossez souvent?

Pas forcément, mais quand je la sens, je tente. Et là, j’étais déterminé à le tirer! Mais soyons réalistes : si je la retente, si près, avec un mur aussi grand, sur 15 ou 20 ballons, je ne sais pas si j’arrive à en remettre un! Je pense que c’était mon moment : j’ai désormais une charge supplémentaire avec le boulot (il travaille à la plateforme UPS, à Contern).

C’est la première année où je travaille en parallèle du foot, c’est d’ailleurs la première fois de ma vie, et je commence à me sentir de mieux en mieux. Ce but vient vraiment au bon moment, et puis, il est beau! Si je mets un coup franc, il est forcément beau de toute façon, comme à Ettelbruck la saison dernière!

C’est cette entrée dans la vie professionnelle qui explique votre rendement?
Pas seulement, mais c’est une nouvelle acclimatation pour moi et mon corps, car depuis l’âge de 15 ans, où je suis parti de la maison, je n’ai fait que du foot. C’est nouveau pour moi mentalement, le corps doit aussi s’habituer. Après, ce n’est pas que j’étais nul, mais j’étais moins bien.

L’équipe aussi, or je suis un joueur d’équipe : je ne suis pas le genre de joueur qui va dribbler quatre joueurs et finir seul, mais un joueur de surface. Pour briller, j’ai besoin de ballons, qu’on joue pour moi. Ce qui me faisait chier, c’était surtout de ne pas avoir d’actions. C’est dur de marquer sans occasions.

Vu le recrutement estival, avec notamment l’arrivée de Brian Moding (meilleur passeur de DN en 2021/2022), on imaginait pourtant que les ballons arriveraient encore plus facilement.

C’est clair, mais c’est le terrain qui parle. On a recruté en qualité, mais comme dans toutes les équipes du monde, il faut un temps d’adaptation. Entre les nouveaux joueurs, la nouvelle préparation, un calendrier difficile, il y a plein de petits paramètres qui ont joué. La saison dernière, ce qu’on a proposé en termes de jeu, de buts était incroyable.

À présent, il faut juste du travail, du temps et c’est ce qui manque dans le foot. Personnellement, je n’ai jamais douté de moi, car j’ai de l’expérience et que c’est dans ma mentalité. Ni de l’équipe, qui est faite pour gratter le haut du tableau. Je suis persuadé qu’on a la capacité de finir dans les cinq-dix premiers.

Ce qui me faisait chier, c’était surtout de ne pas avoir d’actions. C’est dur de marquer sans occasions

Vous êtes-vous fixé un objectif d’ici la trêve hivernale avec vos équipiers?

On est dans la même optique que la saison dernière : ne pas se projeter, jouer match par match et les aborder avec à chaque fois une mentalité de gagnant. On ne peut pas prévoir, calculer, mais on travaille pour gagner les matches et prendre un maximum de points, que ce soit contre Dudelange ou Ettelbruck.

Et sur le plan personnel?

Mon but reste d’aider les plus jeunes, donner quelques conseils et performer pour l’équipe. Comme je le disais à Kevin (Bacconnier), je n’ai plus l’âge de vouloir à tout prix finir meilleur buteur, de regarder si les autres marquent.

Je vais avoir 32 ans le 26 octobre, je suis plus proche de la fin que du début et ce que je veux surtout, c’est gagner des matches et prendre du plaisir. Le fait de ne pas marquer m’a trotté dans la tête, mais je le vivais bien : je suis sûr de mes qualités.

Vous avez célébré votre premier but, dimanche, en mettant les mains derrière les oreilles. Avez-vous souffert de quelconques critiques?

Non, pas spécialement, c’était un délire avec Cédric Cossou! Dans le vestiaire, avant les entraînements, on déconne sur les célébrations et je lui avais dit que je ferais ça si je marquais. Même si mon début de championnat n’est pas exceptionnel, sans prétention, je ne doute pas de moi, de ma capacité à marquer.

J’ai des coups de moins bien, mais si l’équipe tournait mieux, ça se serait moins vu. Mais le groupe et les coachs ont gardé confiance en moi, moi et mon entourage aussi. Je sais ce que je vaux et, des buts, je sais que je vais encore en marquer.

Sur quels points l’UNA a-t-elle besoin d’évoluer pour enchaîner les bons résultats?

On a fait un très bon recrutement, on a pris des joueurs confirmés avec des ego et on doit travailler sur le fait d’être une équipe, comme l’an dernier, solidaire et soudée. C’est ce qu’on ressentait le plus.

Le jeu, les qualités, on les a, mais on doit davantage être un groupe, travailler les uns pour les autres. Mais, et j’espère ne pas me tromper, le match de Wiltz et son scénario ont rapproché l’équipe, je pense.

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