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[BGL Ligue] L’US Hostert, ce n’est plus du tout la même équipe


Le club a énormément recruté pour pouvoir doubler les postes. (Photo archives Julien Garroy

L’US Hostert a recruté comme jamais aucun autre club dans la dernière décennie. Bossi a du boulot…

COMBIEN DE TITULAIRES POTENTIELS DANS CET AFFLUX DE NOUVEAUX JOUEURS ?

Henri Bossi : «Huit ou neuf peuvent devenir titulaires. Notamment, en défense, Kiese ou Bertoux. Et puis Aldin Dervisevic et Peters au milieu, qui seront des indiscutables. C’est la première fois que je fais ça, recruter autant, mais nous avions aussi beaucoup de joueurs liés pour seulement une année et qui nous ont quittés. Une bonne quinzaine aussi. C’était donc nécessaire, d’autant que la saison passée, nous avons joué beaucoup de matches avec Battaglia en défense centrale par exemple, alors que ce n’est pas sa place. Ou alors Chris Stumpf, qui était seul au poste d’arrière gauche. Bref, il nous fallait des alternatives et de la concurrence. Tout le monde devait comprendre qu’on ne pouvait pas refaire un championnat avec 13-14 joueurs seulement. Il nous fallait remettre tout le monde à sa place et doubler les postes. Là, j’ai enfin sept ou huit défenseurs et six milieux récupérateurs.»

ÉCONOMIQUEMENT, CE RECRUTEMENT TIENT-IL LA ROUTE ?

«Notre budget est extrêmement restreint. J’ai lu dans la presse qu’on nous créditait d’un budget compris entre 200 000 et 300 000 euros. Mais on en est très, très loin. J’ai aimé monté avec le Fola ou Mondorf, dans le passé, sans avoir beaucoup d’argent. Je préfère ça même : des gars qui ont envie et qui ne viennent pas pour leur chèque. Au maximum, on donne 1 000 euros. Mais certains joueurs sont même venus gratuitement! Ils jouent pour rien! Et ce sont des garçons qui pourraient bien entrer régulièrement dans le groupe des seize, comme Yobouet. Mais maintenant, il faut constituer une équipe type, trouver une base de 14-15 joueurs et c’est pour cela qu’on fait énormément de jeux avec ballon à l’entraînement. Pour trouver les automatismes.»

LE DÉPART DE ROUGEAUX, UN VRAI PROBLÈME ?

«Pomponi a largement le niveau pour s’imposer en DN. D’autant plus qu’il veut monter plus haut, qu’il sait quelles sont les conditions dans d’autres clubs plus huppés et qu’il a envie d’y goûter. S’il veut aller ailleurs, il se doit donc de faire une bonne saison. Pareil pour Achraf Drif. À eux deux, je pense qu’ils doivent nous mettre au minimum 25 buts. Et si ces deux-là sont à leur niveau, alors on se maintiendra. Maintenant, effectivement, il n’y a pas que les buts qui comptent, mais aussi la manière. Avec le Progrès, en 2011, on avait gagné plein de matches 1-0, avec Caldieri seul en pointe et une équipe très basse. C’est important de savoir tenir le 0-0 parce que justement, avec Pomponi et Drif notamment, on a devant des individualités qui peuvent faire des différences.»

RENÉ PETERS SERA-T-IL PLUS JOUEUR OU ADJOINT ?

«Le but, c’est qu’il reprenne après moi. Moi, j’ai mes idées, mes projets et si le président, à un moment, se dit qu’il en a assez de moi, alors… C’est moi qui l’ai proposé. C’est un vrai sportif, qui ne boit pas, ne fait jamais d’histoire et a un niveau mental impeccable. Il va faire encore une saison voire deux sur le terrain et, après, commencera sa carrière de coach. Mais cela ne veut pas dire que, moi, j’arrête. J’ai 59 ans et je veux continuer. Ma chance, c’est d’être en retraite et de n’avoir à faire que le football de mes journées.

De toute façon, René n’est encore que capitaine. Il gère très bien le vestiaire, mais a encore de 15 à 20 matches par saison dans les jambes. Il lui manque la vitesse, mais en endurance, il est toujours devant tous les autres. Quand on voit comment il dirige, il parle, c’est parfait : on n’en avait pas des comme ça, la saison passée, des leaders comme lui, Bertoux, Dervisevic. Et ça nous avait beaucoup manqué.»

LE DÉBUT DE CHAMPIONNAT EST-IL TROP COMPLIQUÉ ?

«On joue successivement le F91, RFCU, Mondorf et le Fola. Si on prend quatre points sur ces quatre rencontres, on sera déjà pas mal, mais quoi qu’il arrive, on risque de se retrouver déjà là pas très loin de la zone de relégation. Pour le moral, ce n’est pas ce qu’il y a de meilleur. On peut aussi envisager de faire des surprises, mais il faut vraiment qu’on trouve vite le rythme de la Division nationale. Et c’est vraiment ce à quoi doivent nous aider les matches amicaux.»

Julien Mollereau

hostert

ARRIVÉES

René Peters (Jeunesse), Karim Knis (Virton/Bel), Julien Bertoux (Seraing/Bel), Ryan Rafdy et Paulo Fontes (Munsbach), Alex Boukhétaia (Canach), Dany Ferraz (Steinsel), Mahedine Mouzaoui (Ales/Fra), Aldin Dervisevic (Canach), Din Dervisevic (Grevenmacher), Nicolas Desgranges (RM Hamm Benfica), Admir Desevic (rp, Mamer), Jérémy Mendes (Sandweiler), Yannick Yobouet (Aulnoye/Fra), Lucas Amodeo (Konacker/Fra), Merveille Kiese (St Légier/Sui), Steven Doku (Wasquehal/Fra).

DÉPARTS

Jonathan Furst, Yanis Knis et Theo Junker (destinations inconnues), Jean-Paul Makasso et Stimbol Monteiro (Rodange), Anthony Guerra (US Esch), Grégory San Andres (Wormeldange), Maikel Alves, Kenzo Fabbro et Moreno Fabbro (Sanem).

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