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[BGL Ligue] L’Afrique, c’est chic


Formé à Génération Foot, Moussa Seydi fait les beaux jours du Fola. (Photo : Gerry Schmit/Editpress)

Le mercato hivernal a vu arriver un nombre sidérant de joueurs africains ou d’origine africaine.

Fine Bop n’en est pas revenu : il était tranquillement en vacances dans son Sénégal natal quand il a allumé la télévision nationale et est tombé sur un sujet dédié à Moussa Seydi, l’attaquant très prolifique du Fola Esch. «Ah ça, le football luxembourgeois n’est évidemment pas médiatisé chez nous. Mais il suffit qu’il y ait un seul joueur qui soit passé par les sélections nationales et tout le monde commence à suivre, à chercher ses matches sur internet, à regarder ses statistiques…», s’enflamme l’ailier de Mühlenbach. «Et c’est comme ça dans toute l’Afrique !»

La BGL Ligue, on en parlait donc pas mal, en 2019, au Sénégal. Momar N’Diaye à Rodange, Pape Mboup au RFCU, Laurent Mendy au F91, une petite colonie (Babacar Sène, Malik N’Diaye et, donc, Fine Bop) à Mühlenbach…

En début de saison, le nombre de joueurs sous passeport africain se montait officiellement à 18 éléments. En un mois de mercato, la BGL Ligue vient de multiplier les effectifs dans des proportions assez affolantes. Et avec des garçons d’un niveau qui devrait porter haut les couleurs du continent. Le Malien Dembélé et le Franco-Algérien Omrani au RFCU, le Tchadien Betorangal à Strassen, le Zambien Mwila et le Guinéen Keita au F91, le Burundais Nanizayamo à Pétange, le Tunisien Ayari à Hostert, le Malien Samassa à Mühlenbach, le Béninois Falade à Mondorf… Sans compter Njo-Léa à Rodange, qui possède un passeport camerounais en plus de ceux de France et de Suisse, Faty à la Jeunesse, originaire du Sénégal, Osawe né au Nigeria…

Au total, ce sont 11 pays africains qui se retrouvent représentés dans le mercato de Division nationale et même ceux qui sont là depuis un bout de temps ont noté le phénomène. Amine Nabli, capitaine mondorfois, a remarqué le phénomène et parvient déjà à quantifier l’apport de ces garçons : «Sur l’apport physique, un joueur africain, c’est phénoménal ! J’ai déjà assez joué avec ces gars venus d’Afrique pour savoir que ce sont des bulldozers. Même notre nouvel attaquant, il n’est pas très grand mais croyez-moi, il est costaud. Il va peser sur les défenseurs !»

«On va bientôt connaître bien plus le Luxembourg en Afrique»

Il va peser aussi sur l’intérêt de ce championnat de manière assez inattendue, de l’autre côté de la Méditerranée à en croire Bop : «On va bientôt connaître bien plus le Luxembourg en Afrique. Rien que moi, ces derniers temps, vous n’imaginez pas le nombre de gens qui m’appellent pour prendre des renseignements. Le phénomène va s’accentuer.»
Il n’empêche, les joueurs africains qui ont débarqué l’ont bien anticipé, ce phénomène. À Ettelbruck, Neil Pattison a remarqué : «Presque tous les joueurs que nous avons testés cet hiver, à Etzella, étaient d’origine africaine. Je ne sais pas s’il y a autre chose sur le marché en ce moment et de toute façon, on ne peut pas sortir un joueur luxembourgeois de son contrat, ça coûte trop cher.»

Cette vague d’essais, Nabli aussi l’a observée, au sud du pays : «La saison passée, les joueurs venaient beaucoup de Croatie, de Serbie. On dirait qu’il y a des modes. Peut-être que les agents se sont dit « tiens, il n’y a pas beaucoup d’Africains au Luxembourg, on va essayer ».» Ils n’ont pas essayé : ils ont réussi.
Même si l’histoire de la plupart de ces garçons ne passe pas par le biais d’un agent mais plutôt par les réseaux de coaches ou de directeurs sportifs, voire par le hasard le plus total avec des garçons qui se placent pour raisons familiales (Ayari, Falade…). «Mais en tout cas, c’est tout sauf un hasard, assure Nabli. Ce championnat commence à devenir attractif !»

Ces joueurs africains pèsent… 926 matches professionnels

Le niveau général du recrutement valide l’assertion. Au total, les 24 joueurs recrutés cet hiver pèsent le modeste total de 1 106 matches pros. Et parmi eux, les joueurs africains en totalisent… 926. Bref, ces Africains qui arrivent amènent de la puissance, dixit Amine Nabli, mais aussi de l’expérience.

«Après tout, c’est logique, abonde Fine Bop. Des Africains, il y en a partout, dans tous les championnats. C’est normal qu’ils finissent par arriver au Luxembourg, dans un endroit qui est en plein développement. Aujourd’hui, je vous assure, il y en a plein qui veulent venir. Le Grand- Duché les intéresse !»

Julien Mollereau

Un commentaire

  1. Dianka cheikh

    Je suis un joueur âgé de 20ans et je suis de Sénégal et je veux venir en Luxembourg

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