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[BGL Ligue] Joe Frising, confronté à son passé européen : «C’est beau mais vite oublié»


Joe Frising, il y a quatre ans face au Milan AC. Avec Jerry Prempeh sur lui et Dominik Stolz en soutien. Dimanche, ils seront en face. (Photo : luis mangorrinha)

Dimanche, Joe Frising et sa UN Käerjeng joueront au Swift. Pour le gardien, ce sera un retour de 4 ans en arrière, contre ses potes de la campagne de C3.

Il y a quatre ans très exactement, Joe Frising, gardien de l’UN Käerjeng, jouait à 24 ans la première phase de groupes d’Europa League d’un club luxembourgeois, avec le F91, en remplacement d’un Jonathan Joubert exceptionnellement blessé. Et ce week-end, après les blessures et trois années de purgatoire en PH, il va croiser la route du… Swift et retrouver nombre de ses anciens coéquipiers de l’époque : Dominik Stolz, Jerry Prempeh, Kevin Malget, Clément Couturier. Une bouffée de nostalgie? Pensez-vous…

Que vous reste-t-il de la campagne d’Europa League 2018 du F91?

Joe Frising : J’ai encore un ballon de match marqué du sigle de l’Europa League que j’avais demandé à Marco Rausch et qu’il m’avait gentiment donné, mais aussi quelques maillots de gardien, dont celui de Pepe Reina, l’ancien gardien du Milan AC.

Les masques « Joe Frising«  que votre famille et amis avaient fabriqué pour votre retour de Roumanie, avec la qualification contre Cluj, sont-ils encore en activité?

(Il rit) Oui, il en existe encore. Ils sont répartis un peu partout sur le pays, mais moi, personnellement, je n’en ai plus mais je sais que certains copains, si. Peut-être qu’on devrait mettre vite un copyright dessus…

Jouer contre vos potes de cette période dorée, cela ravive-t-il des souvenirs?

Bah, pour le moment, je prépare ce match normalement. Là, je suis en route pour aller voir le match de Kaiserslautern. Jouer contre eux, ça va faire plaisir parce que c’est un beau souvenir mais ça s’arrête là : ça fait quatre ans! Moi, je vis dans le présent et je n’y repense pas à tout bout de champ. D’ailleurs, les gens ne m’en reparlent plus. C’est ça le foot. Les choses restent quelque temps à la bouche des gens et puis d’un coup, ça retombe. En fait, jamais personne ne m’en a plus reparlé. D’ailleurs, je ne m’attendais pas à ce que ce soit le cas puisqu’en PH, où j’ai joué pendant trois ans, il y a de plus en plus d’anciens professionnels qui eux aussi ont connu le haut niveau. Alors ce qui m’est arrivé, c’est beau mais c’est vite oublié.

Oui enfin, vous, vous avez quand même affronté le Milan AC de Gonzalo Higuain.

Oui, effectivement, c’est spécial. Ce n’est pas le genre de match qu’on joue tous les jours. On s’en rend compte quand on regarde la Ligue des champions et qu’on voit leur résultat et qu’on se dit que c’était la réalité du Luxembourg en 2018, qu’on vivait ça en live.

Je préfère laisser tout ça derrière moi

Le Joe Frising de 2022 est-il meilleur que celui de 2018, qui, à 24 ans, affrontait Cluj, le Betis Séville…?

Mentalement, je suis beaucoup plus fort. Je me rappelle, à l’époque, je lisais beaucoup ce que vous, les journalistes, écriviez, mais aussi ce qui se disait sur les réseaux sociaux, en positif et en négatif. C’était un déferlement. Il y avait du positif mais aussi du négatif et je finissais par me poser beaucoup de questions. Je pourrais en reparler, mais je ne préfère pas parce que ça a affecté une partie de mon passé. Je préfère laisser tout ça derrière moi

Est-ce plus valorisant d’avoir joué ces matches européens en partie grâce à la blessure de Jonathan Joubert ou d’être aujourd’hui numéro 1 d’une équipe de BGL Ligue?

Ce n’est pas comparable, surtout parce qu’à l’époque, avec le F91, les séances étaient d’un niveau exceptionnel. Je doute que les joueurs du F91 d’aujourd’hui ou même ceux du Swift connaissent ça. Ce n’est pas pour rien si Dino Toppmöller est aujourd’hui au Bayern Munich. Mais maintenant, moi, je joue et les automatismes, la confiance, viennent avec ça.

Et vous voilà confronté coup sur coup au Swift de vos anciens coéquipiers et au F91 qui vous a offert cette parenthèse dorée. Lequel est le plus émotionnel?

Quel match sera le plus fort? Les deux. Au F91, je connais encore tous les gens qui sont autour et ils sont en train de construire quelque chose de très costaud. Mais clairement, ces deux équipes jouent un championnat à part. Contre eux, on a 1 % de chance.

Malgré ce bon début de saison de Käerjeng?

On peut toujours faire mieux. Nous avons des petits regrets sur des points lâchés dans les dernières minutes. Cela nous est quand même arrivé trois fois : contre Differdange (NDLR : 2-2 à la 95e minute), Etzella (NDLR : 1-1 à la 91e minute) ou Pétange (NDLR : 0-1 à la 84e minute). Avec ces cinq points de plus, on serait bien mieux classé (NDLR : en fait, l’UNK serait carrément 4e de DN) mais on a encore tout entre nos mains.

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