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[BGL Ligue] Après le Covid, la neige et… de la luge et du rugby


Pour une fois que ce n’est pas le coronavirus qui va empêcher les entraînements… (photo Luis Mangorrinha)

À peine revenue aux affaires, la DN doit déjà affronter les conditions hivernales qui vont perturber une (nouvelle) préparation déjà courte. L’enfer.

Ils ont repris lundi après plus d’un mois d’arrêt, ils sont à l’arrêt jeudi, 72 heures plus tard ! Mauvaise nouvelle venue du ciel pour tous les clubs de DN, hier, la neige est venue prêter main-forte au coronavirus pour perturber la saison de BGL Ligue. À sa toute petite mesure, certes, mais elle reste incontournable. Neil Pattison rentrait d’une balade dans la poudreuse avec madame, en fin de matinée et le coach d’Etzella a fait cet aveu à sa moitié : «On doit aller s’entraîner à Feulen ce soir, mais il faudrait un miracle pour que ça arrive et il n’y aura pas de miracle. On n’a qu’une douzaine de séances au programme et si on commence déjà à en rater une…»

Au RFCU aussi, on a annulé. Régis Brouard et ses gars ont organisé des journées à deux séances jusque-là, «mais là, on n’a plus aucune capacité de projection. Impossible de bosser normalement…». C’est bien pour cela que le club de la capitale, comme deux autres, ont pris la liberté de réserver des créneaux au chaud, la semaine prochaine, à The Loft, la nouvelle structure de terrains couverts qui vient d’ouvrir à Contern. Ettelbruck, pour l’heure, est plus dans le système D, alors que les centimètres de poudreuse s’accumulent. «Quand j’étais coach à Mertzig, dans ces circonstances, on a fait de la luge et du rugby, pour faire de ma muscu, de l’intervalle…, rigole Pattison. Deux mecs en tirent un assis en récup sur la luge. C’est bien pour rigoler. Ça vous tient une ou deux séances, pas plus. Cela ne peut pas être un principe d’entraînement.»

Il va y avoir des blessés graves, il faut que tout le monde s’y attende

Quand il faut mener une «préparation» en moins d’un mois, ces conditions météo sont un vrai danger. «Annuler des séances, c’est gênant, reconnaît Nedzib Selimovic, l’entraîneur de Rodange, mais annuler des matches amicaux, ce serait encore plus dramatique. Pour l’instant, notre match de lundi prochain contre le Fola est maintenu et il faut espérer que leur synthétique de Lallange sera dégagé, même si c’est un peu tôt pour un amical. On n’a pas le choix de toute façon.» Comme la saison passée, Rodange a été sollicité pour aller faire un stage au Monténégro (où pas mal de clubs d’ex-Yougoslavie se rendent actuellement) et trouver des conditions plus favorables mais le timing était trop court. Il faudra donc se montrer créatif. Et faire preuve d’optimisme parce que Régis Brouard, lui, ne l’est pas du tout : «C’est vraiment désespérant. On était déjà le seul pays d’Europe à ne pas jouer au football et on se retrouve avec… ça comme préparation. On ne peut faire aucune projection. Il y a les malades, la qualité des terrains… mais visiblement, on n’a pas trop envie d’anticiper et de réfléchir à instituer cinq changements. Il va y avoir des blessés graves, il faut que tout le monde s’y attende.»

En attendant, The Loft, à Contern, commence à faire chauffer deux de ses quatre pelouses synthétiques. Trois clubs vont se rabattre sur ses installations dès lundi puisque cette nouvelle structure fait des «offres commerciales pour les locations longues durées», dixit son patron, Julien Proia, qui en attend d’autres. Personne ne se croisera puisque les règles sanitaires imposent au Loft de sacrifier un terrain sur deux. La neige fait au moins un heureux. Ou un demi-heureux…

Julien Mollereau

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