[BGL Ligue] À Mersch, «on repart de zéro»

Étonnant promu et finaliste de la Coupe en mai, le Marisca vise le top 12 dans l’élite cette saison, c’est-à-dire le maintien sans passer par la case barrages. Mais son directeur sportif, Norbert Fischels, prévient : l’effet de surprise ne fonctionnera plus.

La folie entourant votre équipe en mai est-elle un peu retombée ? 

Nobert Fischels : Oui. Le coach (Mikhail Zaritskiy) l’a dit dès la reprise : maintenant, la saison 2022/2023 est finie, on repart de zéro. La finale était vraiment un bon moment et un gros challenge mais maintenant, c’est fini, c’est le championnat et on veut se maintenir. Chez les supporters, c’est autre chose : on a encore vendu 80 ou 90 tricots la semaine dernière, et je suppose qu’il y aura beaucoup de monde au stade pour le premier match contre Rosport (1^re journée, le 6 août). Mais une montée, c’est énormément de travail et ça arrive un peu trop vite pour nous sur certains points : notre salle de gym n’est pas prête, les trackers GPS ne sont pas encore arrivés, or les kinés et le préparateur physique en ont besoin. Mais ce sont des détails.

Votre stade sera-t-il à la hauteur de la BGL Ligue ? 

La commune a vraiment bien travaillé. La pelouse est parfaite, elle n’a jamais été aussi bien qu’aujourd’hui. De nouveaux bancs ont été installés, pour accueillir 18 joueurs et derrière les buts, on a refait les pare-ballons, qui sont désormais plus costauds et peuvent accueillir des sponsors. La commune est aussi en train de voir pour installer une petite tribune, mais ce sera plus pour la phase retour.

En matière de recrutement, vous aviez l’habitude de vous renforcer en PH ou en D1. Cela n’a pas été trop dur de changer vos habitudes pour coller aux exigences de la DN ? 

Non. La seule chose dont j’ai été surpris, c’est la façon dont j’ai été bombardé de demandes de joueurs qui voulaient venir chez nous. C’était énorme! J’ai même eu des contacts au Japon. Avant, je n’avais pas beaucoup de contacts avec les agents mais désormais, j’en ai beaucoup! Mais souvent, ce ne sont pas des gens sérieux et j’ai déjà bloqué quelques numéros. Avant la fin du championnat, on a fait un entraînement avec 22 joueurs intéressés pour venir : aucun n’avait le niveau.

Combien de buts Benjamin Bresch va-t-il marquer cette saison ? 

(Il souffle) Ça, je ne sais pas. Peut-être pas 30 (son total en 2022/2023, ce qui a fait de lui le meilleur buteur de PH), mais la pression ne repose pas sur ses seules épaules : devant, on a plusieurs possibilités avec lui, Joel Rodrigues (resté au Marisca cet été après six mois en prêt en provenance de Pétange), qui a quand même mis 12 buts sur la phase retour et Leonel Gomes. Pour « Benny«  (Bresch), tout dépendra donc de comment « Mikha«  (Zaritskiy) veut jouer, à un ou deux attaquants, mais je pense qu’il est capable de s’adapter au niveau de la BGL Ligue. Il l’a montré en quart et en demi-finale de Coupe (contre Wiltz et Mondorf) la saison dernière. Ce n’est peut-être pas un grand technicien, mais il est toujours remuant et ce n’est pas facile, pour un défenseur, de jouer contre lui.

Pensez-vous, après vos deux exploits et votre finale en Coupe, faire partie des équipes à battre cette saison ?

Je pense en tout cas, pour avoir parlé avec tous les dirigeants du pays lors d’une réunion, que tous les clubs vont se méfier de nous et que plus personne ne nous sous-estimera. Cela va peut-être rendre la chose la plus difficile pour nous. Mais on ne va pas changer grand-chose, on va jouer comme d’habitude. Jouer défensivement, on ne sait pas faire! On s’exposera aux contre-attaques, mais le coach est prêt à prendre le risque. Les joueurs aussi.