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[Basket] LBBL : à la recherche du temps perdu


Yves Defraigne et le T71 ont besoin de temps pour trouver un équilibre. (photo Fern Konnen)

Après deux journées, pas vraiment aidé par des coups du sort à répétition, Dudelange est en plein processus d’adaptation.

L’an passé, le T71 faisait partie des meilleures formations du championnat. Et malgré le départ à la retraite de son capitaine Kevin Moura, Dudelange avait tout, sur le papier, pour faire à nouveau partie des ténors de la LBBL. Seulement cela, c’était avant. Avant un véritable aestatem horribilis. Ça a commencé avec les problèmes judiciaires de l’un des piliers de l’équipe, Joe Kalmes, avant même la campagne de la sélection nationale, qu’il a donc ratée.

Une fois que la préparation était bien entamée et que le T71 se préparait à entrer de plain-pied dans le championnat, nouveau coup de tonnerre avec l’annonce, début septembre, de la retraite sportive aussi surprise qu’inattendue d’un autre international et starter dudelangeois : Mihailo Andjelkovic. On ajoute à cela un Américain qui fait faux bond au dernier moment et on a une équipe complètement remaniée. Avec le rappel en catastrophe d’une légende du club, Nelly Stephens, prêté par Heffingen.

Yves Defraigne, toujours aux commandes, résume assez clairement la situation : «Nous sommes à notre quatrième semaine de préparation.» Effectivement, c’est un peu comme si, pour Dudelange, la saison démarrait avec un mois de retard. Malgré tout, avant le premier match l’équipe – qui a en plus dû se passer une dizaine de jours d’une de ses recrues, Angelos Giannopoulos, touché à l’œil – avait trouvé un certain mode de fonctionnement. Qui a volé en éclats dès les premières minutes du premier match : «Sur l’aile, on avait Christopher Jack et Dino Ceman. Deux profils différents.

CJ plus shooteur, Dino davantage créateur, passeur et joueur en pénétration. Mais au bout de trois minutes contre l’Arantia, CJ se blesse au doigt. Et on doit commencer à jouer autrement.» Une blessure horrible, puisqu’on voyait même l’os de son doigt. Malgré tout, elle ne devrait pourtant pas tenir l’ailier hors des parquets trop longtemps : «J’ai eu beaucoup de chance. C’était grave, mais le médecin m’a tout de suite opéré. Si tout va bien, je pourrai reprendre l’entraînement d’ici deux semaines.»

Des joueurs qui doivent sortir de l’ombre

En attendant, ça faisait encore un joueur en moins pour une équipe en manque de repères : «Beaucoup de joueurs luxembourgeois avaient un rôle très différent. Pas forcément appelés à prendre autant d’initiatives. À part peut-être Davide (Grün) mais c’était à Soleuvre, dans une équipe différente. Tous ces joueurs qui étaient dans l’ombre doivent désormais en sortir. Je n’ai rien à leur reprocher. Ils font de leur mieux. Maintenant, ça ne se fait pas d’un jour à l’autre. Du coup, c’est normal de voir les Américains prendre plus et peut-être parfois trop les choses en main.»

Effectivement, lors des deux premiers matches, courte défaite contre l’Arantia (82-84) puis succès étriqué sur le parquet de Gréngewald (85-88), ce sont surtout les deux pros qui ont assuré le scoring : «Ce sont des pros et ils veulent gagner. On est encore loin de ce qu’on peut faire. C’est un long processus. Et ce n’est pas évident de mettre quelque chose en place en n’ayant jamais à disposition les mêmes joueurs.»

Depuis le début de la préparation, «pas un seul jour, on était au complet. C’est sans cesse un nouveau recommencement. Dans ces conditions, pas évident de progresser».

Et il faut désormais intégrer Joe Kalmes. En effet, l’ailier international est à nouveau à disposition de l’équipe – en attendant d’éventuelles suites à ses problèmes – mais après des mois sans jouer, impossible de connaître son niveau. Ni son état de forme. Et psychologique. Une nouvelle donne à intégrer pour Yves Defraigne.

Qui est totalement concentré sur son prochain objectif : la réception des Musel Pikes, samedi. Une formation mosellane qui compte le même bilan avec une victoire contre Gréngewald et une lourde défaite contre le Sparta. Un match que le technicien dudelangeois a visionné. Et pour lui, les Pikes valent bien mieux que le 90-68 encaissé sur le parquet de la salle Niki-Bettendorf : «Jusqu’au troisième quart, le Sparta a eu des problèmes contre eux. Ils jouent un très bon basket. Tout le monde connaît son rôle et sait ce qu’il a à faire. Ils jouent bien mieux que l’année dernière. Avec un basket très dynamique. Toujours en mouvement. Très fluide.»

Malgré tout, le coach dudelangeois pense que son équipe est armée pour s’imposer : «Ce ne serait pas un exploit de les battre. On joue à la maison. On a assez de talent pour gagner. Mais si on ne joue pas sur un bon niveau, on ne l’emportera pas», prévient-il. Et quel que soit le résultat, il faudra retourner à l’entraînement. Pour tenter de rattraper le temps perdu.

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