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[Basket] Illisibles Steelers


Selmin Muric est l’une des bonnes surprises des Steelers, cette saison.  (Photo : jerry gerard)

19e ET 20e JOURNÉES EN LBBL Capables de pousser Etzella et l’Amicale en prolongations, mais aussi d’en prendre 20 contre Gréngewald, Kordall, qui accueille ce soir l’Arantia, est capable du meilleur… comme du pire.

La saison régulière de LBBL touche presque à sa fin. Et on commence à avoir une idée très précise des différentes affiches de play-offs. Ainsi que des formations qui lutteront pour le maintien en play-downs.

Mais on aurait pu en savoir encore un peu plus. En effet, le Sparta, qui venait d’enchaîner une qualification en finale de la Coupe contre Heffingen puis une large victoire face à Mamer, se déplaçait le week-end dernier sur le parquet des Steelers. L’occasion de prendre deux points précieux pour valider pratiquement définitivement son billet pour le top 8. Et, accessoirement, de prendre sa revanche sur une formation qui l’avait dominé au match aller.

Seulement, c’est avec une défaite que les joueurs de Karl Abou Khalil repartiront de Kordall. Et pour le coach bertrangeois, ça change tout. Ou presque : «En gagnant, c’était pratiquement fait. Mais avec cette défaite, si on imagine le pire des cas, à savoir qu’on perd tous nos matches et Mamer gagne tous les siens ou Kordall remporte ses trois dernières rencontres, et on se retrouve en play-downs.»

Au-delà de la défaite, c’est surtout la manière que le technicien n’a pas goûtée : «On peut perdre. Mais on a montré zéro énergie, aucun « fighting spirit« . Pas d’attaque. Pas de défense. Pas le bon « body language« . Je n’ai pas d’explication. Maintenant, on se concentre sur Esch.» Effectivement, avant la trêve d’un mois, le Sparta a encore deux occasions de prendre des points. Mais ce sera ce soir face au champion Esch, avant la réception d’une Résidence qui va mieux. Le challenge sera relevé.

Pour Kordall, cette victoire permet, en théorie, aux joueurs de Tara Booker d’avoir encore un tout petit espoir de jouer les play-offs. Mais surtout, de ne pas se faire distancer par ses probables adversaires en play-downs.

Succès avec 2 non-JICL
face au Sparta

La victoire face au Sparta est d’autant plus remarquable qu’elle est intervenue avec seulement 2 non-JICL. Les Steelers font en effet partie de ces équipes qui évoluent avec trois non-JICL en même temps sur le parquet. Mais contre Bertrange, Domenick Sleva, touché au genou, n’est pas entré en jeu.

Qu’à cela ne tienne, les promus ont pu compter sur une de leurs pépites, le jeune Selmin Muric. Face au Sparta, le gamin de 21 ans a noirci la feuille de stats : 18 pts, 16 rebonds, 4 passes, 1 interception, 4 contres! «C’était un bon match, mais je ne pense pas que c’était mon meilleur», confie le joueur, qui a porté les couleurs des Steelers depuis qu’il a commencé le basket : «Un jour, une copine de ma mère lui a dit que ce serait bien qu’elle inscrive ses enfants dans un club. Et le même jour, on reçoit dans la boîte aux lettres un flyer des Steelers. Elle m’a demandé si ça pouvait me plaire. J’ai répondu : « Pourquoi pas.«  Et j’ai tout de suite adoré cela!»

Le joueur passe par toutes les catégories d’âge et voit défiler des tas de coaches. Il fait ses débuts en équipe première à 16 ans en N2 : «J’étais encore très jeune.» Depuis, il a grandi physiquement et en tant que joueur. Et joue régulièrement plus de 25-30 minutes par match. Dernièrement, il a profité des blessures de Steven Mersch puis de Domenick Sleva pour intégrer régulièrement le cinq de base : «C’est un mec qui a énormément de potentiel. Il est grand, super athlétique. À mon avis, il ne sait pas à quel point il est important pour nous. Mais nous, on sait qu’il l’est beaucoup plus que ce que lui croit», explique Max Schmit, l’emblématique et inoxydable capitaine des Steelers. «Contre le Sparta, il a fait un super match et a gardé l’Américain pendant près de 40 minutes.»

Problème
de constance

Pétri de talent, Selmin Muric, grand fan de Paul George, ne brille pas toujours par sa constance. Un peu à l’image de son équipe d’ailleurs : «On est capables du meilleur comme du pire», confirme encore Max Schmit. Effectivement, comment expliquer que l’équipe soit capable de pousser en prolongations les deux meilleures équipes du pays, l’Amicale et Etzella, et  qu’elle prenne deux raclées contre Gréngewald et Contern… Mystère : «C’est un de nos gros problèmes.»

Quelle équipe des Steelers sera, ce soir, sur le parquet pour affronter une Arantia qui, à l’instar du Sparta, n’est elle non plus pas encore complètement sûre d’être en play-offs? «J’espère qu’on aura celle des dernières semaines», indique encore le capitaine de Kordall.

Avec le nouveau probable forfait de Domenick Sleva, Selmin Muric devrait encore avoir beaucoup de temps de jeu. Ça tombe bien, il est demandeur. Parfois un peu trop. À tel point qu’il a même eu droit à une explication de texte en début de saison avec Tara Booker : «On a eu quelques différends. Mais on peut discuter avec la coach. Et maintenant, ça va mieux.» Toujours désireux d’aider son équipe, le garçon a effectivement un énorme potentiel. Mais comme tout diamant brut, il faut le polir. Ça passe par plus de constance. Et de confiance : «On sait que c’est son point faible. On essaie de beaucoup lui parler.» Plus à l’aise dans le cinq de base qu’en sortie de banc, où il a parfois du mal à se motiver, Selmin Muric tente de profiter de chaque minute passée sur le parquet pour continuer d’apprendre. Une chose est sûre : quand il est bon, l’équipe est meilleure. L’Arantia sait à quoi s’en tenir.

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