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[Athlétisme] Gloden et Grailet en mode record


François Grailet a survolé les haies comme jamais. (Photos : luis mangorrinha)

CHAMPIONNATS NATIONAUX, À L’INS Jenny Gloden, sur 3 000 m steeple, et le hurdleur François Grailet se sont particulièrement mis en évidence ce week-end.

Pour les locomotives de l’athlétisme luxembourgeois, les championnats nationaux, disputés durant trois jours à l’Institut national des sports, à Luxembourg, étaient une belle occasion de se surpasser. Avec, dans le viseur, les échéances internationales de très haut niveau, comme les championnat du monde à Budapest en août et surtout les JO de Paris, dont la période de qualification a débuté le 1er juillet. À l’issue de ces trois jours de compétition, de la joie et des pleurs.

Ils ont fait tomber les records

Jenny Gloden y est allée de sa remarquable performance. En 10’54″55, l’athlète du Fola, qui découvre la distance depuis cette saison, s’est offert le record national du 3 000 mètres steeple. Il datait de 2008 et était détenu par Véronique Hansen en 10’58″58.

Après avoir laissé une belle impression aux Jeux européens, François Grailet a battu son record national sur 110 m haies en 13“79 : «Les championnats nationaux étaient l’un de mes objectifs, car cela donne pas mal de points bonus pour le ranking et cela peut permettre de participer à des championnats internationaux. En ce qui concerne le record, c’est une demi-surprise, car mon entraîneur pensait que j’étais capable de faire aux alentours de 13″80, donc il ne s’est pas trompé. Cela fait vraiment plaisir de réaliser une course comme ça, pratiquement sans faute. Je ne dis pas que tout était parfait, il y a toujours des petits trucs à corriger, mais cela faisait près d’un an que je n’avais pas couru de la sorte», a déclaré le hurdleur, qui a amélioré de neuf centièmes la précédente marque, dont il était déjà le détenteur.

Les locomotives sur la bonne voie

Charel Grethen, déjà qualifié pour les Mondiaux de Budapest, était attendu sur 1 500 mètres. Sa course a été riche en enseignements. Elle a démontré que le champion luxembourgeois était en forme et qu’il avait les jambes dans une épreuve remportée en 3’36″24 devant Vivien Henz, un peu juste dans les 300 derniers mètres.

À en croire son entraîneur, Camille Schmit, son élève monte en puissance, ce qui est bon signe pour la suite, et notamment pour les championnats du monde de Budapest. L’intéressé confirme le plus important : «Je suis satisfait, c’est mon season best. Tout cela va dans la bonne direction. Je vais séjourner pendant quelques semaines à Saint-Moritz pour encore travailler ma forme et j’espère que cela ira bien pour les championnats du monde.»

Au poids, Bob Bertemes, un temps incertain en raison d’une déchirure au mollet qui l’avait empêché de participer au meeting de Ligue de diamant de Lausanne, a remporté un énième titre avec un meilleur jet mesuré à 20,59 m. Dans la foulée, le colosse de 30 ans enverra l’engin encore un peu plus loin à deux reprises, mais ses essais seront considérés comme mordus. Il sera à nouveau en piste dès ce soir en Allemagne, à Biberach. Et se montre confiant : «Le mollet va bien, donc je suis content.»

Cette année, Patrizia Van der Weken se révèle au plus haut niveau européen grâce à sa performance réalisée au meeting de Dessau le 17 juin (11’02). La quatrième femme la pus rapide en Europe a, comme prévu, imposé sa loi. Son chrono (11’45 ») ne restera pas dans les annales, mais l’essentiel n’était pas là.

«J’avais prévu de faire la série tranquillement, histoire de ne pas me blesser. Pour la finale, je voulais quand même essayer d’aller vite, mais avec les conditions climatiques, ce n’était vraiment pas possible. Maintenant, on va encore peaufiner la préparation pour les Mondiaux, car il ne faut pas faire redescendre le pic de forme», indique la jeune femme, qui avait déjà couru la veille au meeting de La Gruyère à Bulle, en Suisse (3e de sa série en 11″06 avec vent de +2,2 m/s, 3e de la finale en 11″39 avec vent de -2,1 m/s).

Vera Hoffmann s’avance également tout doucement vers une qualification pour Budapest. Celle qui vient d’établir un nouveau record national à Poznan sur 1 500 m (4’06″94) a déployé sa belle foulée pour finir à l’arraché, mais en solitaire, son triple tour de piste en 4’08″58 : «Les 300 derniers mètres ont été difficiles. Le chrono n’est pas top, mais au vu des conditions climatiques avec la pluie et le vent, je suis quand même satisfaite de ma course. J’avais un lièvre sur ce championnat et je voulais faire un temps. Malheureusement, les conditions ne m’ont pas aidée à le réaliser.» Direction Rome et les Universiades désormais pour la sociétaire du Celtic.

Rausch, inconsolable

Victoria Rausch, ici aux côtés de son coach, Arnaud Starck, avait du mal à sécher ses larmes.

L’élève d’Arnaud Starck a subi une cruelle désillusion au 100 m haies. Partie dans des conditions climatiques peu propices à la pratique de l’athlétisme, Victoria Rausch a certes survolé la course, mais loin de ce qu’elle espérait en termes de chrono (13“77). En larmes, la coureuse du Celtic a mis de longues minutes avant de retrouver ses esprits : «Quand j’ai vu que François (Grailet) avait des conditions idéales et qu’il battait son record, j’avais vraiment bon espoir de faire quelque chose de bon. Mais juste après, il y a eu cette tempête, la course a été retardée de quarante minutes, il a fallu s’échauffer de nouveau. On perd pas mal d’influx nerveux. C’est dommage, car le but en venant ici était de courir vite et d’avoir déjà 100 points au ranking pour la saison prochaine. Je suis vraiment déçue.»

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