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Mondial biennal : la volte-face d’Arsène Wenger


Le président de la FIFA, Gianni Infantino (c.), et Arsene Wenger (c., en haut) assistant au match de qualifications de la Coupe du monde 2022 au Qatar entre l'Irak et l'Iran en septembre 2021. (photo AFP)

« Le football de sélection est ennuyeux », déclarait Arsène Wenger en février 2007. Aujourd’hui directeur du développement du football mondial à la FIFA, il promeut un Mondial tous les deux ans dans le cadre d’une refonte des compétitions internationales.

« Ce que les gens veulent voir aujourd’hui c’est des compétitions à fort enjeu et faciles à comprendre », déclarait-il début septembre.

Mais il ne ménageait pas ses critiques à l’adresse des sélections nationales lorsqu’il était l’indéboulonnable entraîneur d’Arsenal (1996-2018). L’Alsacien de 71 ans a fait évoluer ses positions en trois décennies. Florilège de ses déclarations sur le sujet.

« Réduire le nombre de pays » en éliminatoires 
En Octobre 2006, après la victoire de l’équipe de France contre les îles Féroé (5-0) lors des qualifications pour l’Euro 2008:

« Dans les phases de qualifications, vous avez des groupes de sept ou huit équipes. Et il n’y a eu que quatre matches de disputé, il en reste huit. Il faut réduire le nombre de pays qui participent aux qualifications. Cela serait sage de faire des groupes de quatre ou cinq. »

« Le football de sélection a régressé » 
Au quotidien The Daily Telegraph, en février 2007, après une défaite de l’Angleterre contre l’Espagne en match amical (1-0):

« Le football de sélection est ennuyeux et a régressé. Il faut l’accepter. Quand vous entraînez un club, vous pouvez trouver des joueurs du monde entier. Au niveau national, vous ne pouvez utiliser que les joueurs dont vous disposez. À chaque fois que l’Angleterre ne gagne pas c’est toujours de ma faute, même quand je ne suis pas au match. Nous sommes dans un monde où il faut être bon. Si l’Angleterre veut battre le Brésil, alors le jeune joueur anglais qui vient à Arsenal doit être meilleur que le Brésilien. »

« Henry mal encadré par l’équipe de France » 
En mars 2007, après la blessure aux adducteurs de l’attaquant français Thierry Henry lors d’un match en Ligue des champions contre le PSV Eidhoven :

« Je ne me sens pas responsable de ça, car je pense que Thierry Henry a été mal encadré par l’équipe de France. La finale de la Coupe du monde a eu lieu le 9 juillet et je lui ai donné un congé jusqu’au 4 août. Ensuite, il est revenu et nous l’avons préparé. Je l’ai dispensé du match de qualification pour la Ligue des champions contre le Dinamo Zagreb. Mais ils l’ont rappelé dès le 16 août – moins de 14 jours après son retour d’Allemagne – et ils l’ont fait jouer tout le match contre la Bosnie. Après la finale de la Coupe du monde, pourquoi avaient-ils besoin de faire cela ? »

Diaby blessé en Bleu : « une erreur de l’aligner » 
Octobre 2012, après un match de qualification au Mondial-2014 des Bleus contre la Finlande (1-0), avec un but du milieu de terrain d’Arsenal, Abou Diaby:

« C’était une erreur de l’aligner contre la Finlande. Ils pouvaient l’appeler sans le faire jouer. Ce gars a été blessé un an et n’avait disputé que quatre ou cinq rencontres. Cette trêve internationale lui offrait une pause de deux semaines pour récupérer complètement. »

48 pays au Mondial 2026 : « C’est raisonnable »
Au journal Le Parisien, le 3 mars dernier:

« 2026, c’est l’année d’une Coupe du monde aux États-Unis. Il y aura 48 pays, c’est fou. Oui, mais quand on raisonne en termes de pourcentage, on se rend compte que c’est raisonnable. L’équipe nationale est la seule vraie motivation pour un pays d’entreprendre quelque chose pour changer la structure du football dans le pays, élever son niveau de jeu, développer le football.

« Rendre le foot meilleur »
Le 23 septembre dernier, dans le podcast The Sports Desk de la BBC, à propos de la refonte du calendrier international qu’il a esquissée à l’Équipe en début de mois:

« Je veux rendre le football meilleur. Réduire les fenêtres internationales profitera aux clubs et aux joueurs. En tant qu’ancien manager d’Arsenal, j’ai toujours pensé que la séparation entre la compétition internationale et la compétition en club n’est pas assez bonne. La saison ne sera pas morcelée en plusieurs rassemblements, ce dont j’ai pu souffrir » en tant qu’entraîneur.

AFP/LQ

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