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JO-2026 : la fin du jeu de piste pour le bobsleigh, la luge et le skeleton ?


Les pilotes de skeleton pourraient bien se retrouver à disputer les JO transalpins… bien loin de l’Italie. (Photo : afp)

Les pilotes de bobsleigh, luge et skeleton pourraient enfin connaître le nom de la piste où auront lieu leurs épreuves en 2026.

Ce sont sans doute les trois disciplines les plus confidentielles des JO d’hiver, mais elles seront aujourd’hui au cœur d’une réunion au sommet au Palazzo Chigi de Rome, le siège de la présidence du conseil. Plus précisément, c’est de la piste où seront décernés douze des 116 titres olympiques (6 au 22 février 2026) dont va discuter le comité de pilotage des JO-2026, formé notamment du vice-Premier ministre Matteo Salvini, du ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti et du ministre des Sports Andrea Abodi.

Le dossier, souvent compliqué à gérer pour chaque organisateur de JO d’hiver en raison de son coût et de son faible intérêt aux yeux des populations locales, a pris une tournure hautement politique en Italie depuis quelques semaines. Les organisateurs avaient initialement prévu de construire une nouvelle piste à Cortina sur les vestiges de la piste utilisée en 1956 pour les premiers JO d’hiver organisés en Italie. Mais ce scénario, avec une enveloppe estimée à 100 millions d’euros, a fini après bien des atermoiements par être mis de côté.

Si bien que le 16 octobre, le président du Comité olympique italien et du comité d’organisation des JO-2026, Giovanni Malago, a annoncé lors de la session du Comité international olympique (CIO) à Bombay que les épreuves de bobsleigh, de luge et de skeleton auraient lieu hors d’Italie. Mais quelques jours plus tard, le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni relançait, au nom du «Made in Italy», une piste… italienne, celle de Cesana, construite pour les JO-2006 de Turin.

Des épreuves délocalisées à l’étranger

Un projet de rénovation du site, mis en sommeil en 2015, a été rapidement ficelé : selon ce document, il est possible de relancer la piste, avec de nouvelles installations de réfrigération, en un an, pour 30 millions d’euros. Aujourd’hui, la Simico, la société chargée de la livraison des infrastructures olympiques, va présenter au comité de pilotage son étude de faisabilité pour la rénovation de la piste de Cesana.

Le lendemain est programmé, comme chaque mois ou presque, un conseil d’administration du comité d’organisation Milan Cortina 2026 qui se penchera à son tour sur ce dossier controversé : «Le comité d’organisation fera, à partir des recommandations faites par le comité de pilotage, un travail d’analyses et d’évaluations», a indiqué Milan Cortina 2026, balayant l’idée que le nom du site retenu soit connu dès cette semaine. Si l’option italienne de Cesana devait être rejetée, ces épreuves de glisse seraient délocalisées à l’étranger, une première dans l’histoire des JO d’hiver.

En Autriche, Suisse, France ou même en Chine ?

C’est la seule option possible pour le CIO, qui l’a encore répété la semaine dernière lors de sa commission exécutive à Paris : «Le dossier Cesana a été rouvert par le gouvernement (italien). Aux yeux du CIO, seuls des sites existants et utilisables doivent être considérés à ce stade», a rappelé Christophe Dubi, le directeur exécutif des Jeux.

Le comité d’organisation des JO-2026 a déjà contacté des gestionnaires de pistes en Autriche, Suisse et France voisines, mais se serait aussi renseigné aux États-Unis et même en Chine. «Toutes les options à l’étranger sont étudiées, assure une source ayant connaissance du dossier. Cela devient une négociation commerciale, la question du coût pourrait être déterminante.»

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