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[Football] L’Ukraine a repris, sans «Oli»…


Après une parenthèse de quelques mois en Turquie, Olivier Thill a fait ses adieux définitifs avec Poltava cet été. (Photo : Edipress)

 Matches à huis clos, stades dotés d’abris antiaériens : c’est dans ce contexte que la Premier-Liga a repris hier. Poltava aussi, mais sans Olivier Thill, resté en Turquie.

L’Ukraine a démarré hier sa nouvelle saison malgré l’invasion russe du pays en cours, une tentative apparente de redonner le moral à la population alors que le conflit entre aujourd’hui dans son septième mois. Pour le premier match de Premier-Liga, le Shakhtar Donetsk a fait match nul 0-0 avec le Metalist Kharkiv lors d’un match joué sans spectateurs, à Kiev.

Joueurs et arbitres sont entrés sur la pelouse enveloppés de drapeaux ukrainiens et ont déployé une bannière marquée des mots : «Nous avons le même courage». Les joueurs du Shakhtar, dont la ville d’origine Donetsk est sous contrôle de séparatistes prorusses depuis 2014, portaient des t-shirts avec l’inscription : «L’Ukraine va gagner».

Ceux de Kharkiv, la deuxième ville du pays bombardée régulièrement par l’armée russe, avaient un maillot similaire. Le Metalist a également ajouté sur son maillot l’emblème des forces armées ukrainiennes, au lieu du traditionnel logo du sponsor. Après une minute de silence en mémoire des morts de l’invasion russe, un soldat ukrainien a symboliquement donné un coup d’envoi fictif.

La guerre a eu un effet dévastateur sur les clubs ukrainiens, particulièrement les plus petits d’entre eux, qui ont peu de trésorerie. Deux équipes de D1, le FC Marioupol et le Desna Tcherniguiv, ont été autorisées à ne pas prendre part à cette saison mais à participer à la prochaine. Le port de Marioupol sur la mer Noire a été conquis en mai par les forces russes au prix de nombreuses destructions et le stade du Desna à Tcherniguiv a été touché par une roquette russe.

Un départ précipité puis les croisés

La décision de commencer la nouvelle saison semble venir du président Volodymyr Zelensky, afin de redonner du moral à la population. Si les matches se tiennent à huis clos pour des raisons de sécurité, dans des stades dotés d’abris antiaériens sous lequel les joueurs peuvent se réfugier en cas d’alerte, des passants ont exprimé hier leur soutien aux clubs. «Cela montre que la guerre ne nous arrêtera pas», a expliqué Maksym Scherbyna, 35 ans, un fan du Dynamo Kiev.

Celle-ci a toutefois eu raison de l’expérience ukrainienne d’Olivier Thill, qui avait rejoint le Vorskla Poltava en janvier 2021. Alors que le championnat avait été interrompu le 24 février, le milieu a profité en avril de l’autorisation faite par la FIFA aux joueurs non ukrainiens de partir en prêt pour rejoindre Eyüpspor, alors en course pour la montée en D1 turque.

Auteur avant son départ de 10 buts et 8 passes décisives en 2021/2022 sous le maillot de Poltava, «Oli» aura rapidement trouvé ses marques avec Eyüpspor, facturant 1 but et 3 passes décisives lors des 7 journées de D2 qu’il aura disputées. Mais une rupture des ligaments du genou est venue le freiner dans son élan. Sans pour autant dissuader son club de lui proposer un contrat de deux ans, mi-août.

Déjà éliminé dès son entrée en Conference League par les Suédois de l’AIK Solna, que vient de rejoindre… son frère, Vincent (lui aussi passé par le Vorskla, sans y jouer, avant d’être prêté à Örebrö, en D2 suédoise), Poltava s’est incliné, hier sans lui, sur le terrain du Zorya Lougansk (3-1). Mais l’essentiel était évidemment ailleurs…

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