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Euro : pour l’Italie, la lumière est venue de Chiesa


"Ce soir, ceux qui sont entrés ont montré qu'ils étaient prêts à aider l'équipe", a commenté Chiesa. "Dans un tel tournoi, il n'est jamais trop tard pour entrer." (photo AFP)

Federico Chiesa a débuté l’Euro sur le banc, mais cela n’a fait que décupler son envie : il a mis toute sa rage dans la frappe du gauche qui a montré la voie à l’Italie, empêtrée jusqu’ici dans le piège autrichien, samedi soir en huitième de finale de l’Euro (2-1 a.p.).

En début de prolongation, l’attaquant de la Juventus a surgi au second poteau pour récupérer un centre de Leonardo Spinazzola. Double contrôle et frappe du gauche ont laissé sans réaction le malheureux gardien autrichien Daniel Bachmann (95e). Ce but – 25 ans après celui de son père Enrico Chiesa à l’Euro-96 contre la République tchèque – vaut les quarts de finale pour l’Italie et un sacré ouf de soulagement pour les tifosi qui, jusque à cette explosion de joie, n’avait pas tout-à-fait reconnu l’équipe flamboyante et emballante qui avait survolé le premier tour.

Chiesa a tout changé : l’Italie a doublé la mise peu après par Matteo Pessina, lui aussi sorti du banc, donnant toujours plus raison au sélectionneur Roberto Mancini qui ne cesse de répéter, match après match, qu’il dispose de « 26 titulaires ».

« C’est le mérite de l’entraîneur qui veut qu’on soit prêts, toujours. Ce soir, ceux qui sont entrés ont montré qu’ils étaient prêts à aider l’équipe », a commenté Chiesa. « Dans un tel tournoi, il n’est jamais trop tard pour entrer. »
Cette saison aura été celle de la grande confirmation pour Federico Chiesa, grand espoir de la Fiorentina arrivé à la Juventus en octobre dernier (pour une opération globale de 60 millions d’euros), aux dernières heures du mercato estival.  La recrue n’a mis que quelques mois à gagner ses galons de « Juventino ».

« J’ai réussi à rester calme »

Même si la Juventus avait chuté en huitièmes de finale de la Ligue des champions contre le FC Porto, la double confrontation avait montré tout le talent du joueur de 23 ans. Lors de deux matches où Cristiano Ronaldo avait été fantomatique, il avait tenu la Juve à bout de bras, en marquant le but de l’espoir à l’aller chez les Dragons (défaite 2-1 en février), puis en signant un doublé au retour, avant que les Bianconeri ne craquent en prolongation, alors qu’il était sorti, perclus de crampes (3-2 a.p.). La Juventus lui doit aussi la victoire en Coupe d’Italie, en mai, avec le but décisif marqué en seconde période contre l’Atalanta (2-1).

Après cette saison en croissance, cela a été une demi-surprise de le voir démarrer l’Euro sur le banc, devancé dans la hiérarchie sur l’aile droite par un Domenico Berardi en grande forme et en pleine confiance, décisif lors des deux premiers matches contre la Turquie (3-0) et la Suisse (3-0).

De quoi motiver toujours plus Chiesa : pour le troisième match, comme titulaire, il a multiplié les courses et a été désigné homme du match contre le pays de Galles (1-0).  Et il est entré avec la même envie samedi soir sur la pelouse de Wembley, dans un match compliqué pour les Azzurri, remplaçant à la 84e un Berardi moins inspiré, ayant tendance à forcer les tirs.

Chiesa, lui, n’a pas tremblé quand est arrivée la balle de but : « J’ai surtout réussi à rester calme, dans une telle situation, tu pourrais avoir peut-être tendance à reprendre de volée. Au contraire, j’ai su bien contrôler et frapper », a-t-il commenté. Son seul regret sera peut-être de ne pas avoir réussi à marquer le troisième but qui aurait allégé l’atmosphère en fin de prolongation, après la réduction du score par l’Autriche (2-1), en gâchant deux jolis contres.

LQ/AFP

 

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