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De Leipzig à Moscou, les adversaires allemands de Martins n’ont plus la tête au foot


(Photo : Gerry Schmit)

Alors que le président de Leipzig, que devait affronter «Kiki» Martins en Ligue Europa, a émis des doutes, le coach du Lokomotiv Moscou, un club rival, a lui démissionné.

Alors que son club est qualifié d’office mardi pour les quarts de finale de la Ligue Europa, après l’exclusion du Spartak Moscou de Christopher Martins, le patron du RB Leipzig, Oliver Mintzlaff, s’est interrogé ce mardi sur l’opportunité de continuer à jouer au football alors qu’une invasion militaire de l’Ukraine par la Russie est en cours.

«Si j’étais journaliste, je me serais demandé : « Pourquoi y a-t-il un match de football quand une guerre est en cours ? »» a-t-il dit lors d’une conférence de presse. «Pourquoi telle ou telle chose a-t-elle lieu ? Ce sont des questions que nous pourrions tous nous poser», a poursuivi Mintzlaff.

Après le tirage au sort des huitièmes de finale, vendredi, au lendemain du déclenchement de l’intervention de l’armée russe en Ukraine, des voix s’étaient élevées pour reprocher à la direction du club allemand de ne pas avoir ouvertement apporté son soutien aux appels à un boycott de cette double confrontation face au Spartak.

«Les gens sont prompts à lancer (des critiques)», leur a répondu hier Mintzlaff, qui avait visiblement du mal à retenir ses larmes. Il a ajouté avoir contacté le président de l’UEFA, Aleksander Ceferin, après ce tirage au sort pour lui dire qu’il n’était «pas possible de jouer dans ces conditions». «Nous sommes aussi touchés par tout ceci, nous sommes extrêmement inquiets. Et je suis émotionnellement touché», a-t-il dit.

Gisdol a déjà quitté la Russie

Et il n’est visiblement pas le seul. L’entraîneur allemand du Lokomotiv Moscou, Markus Gisdol, a remis sa démission au club moscovite, concurrent direct et adversaire du Spartak début avril, pour protester contre l’invasion russe de l’Ukraine, a-t-il annoncé hier au quotidien Bild.

«Je ne peux pas exercer ma vocation dans un pays dont le dirigeant est responsable d’une guerre d’agression au cœur de l’Europe. Cela ne correspond pas à mes valeurs, c’est pourquoi j’ai démissionné avec effet immédiat de mon poste d’entraîneur du Lokomotiv Moscou», a déclaré Gisdol au journal allemand.

«Je ne peux pas être sur le terrain d’entraînement à Moscou, entraîner les joueurs, exiger du professionnalisme et, à quelques kilomètres de là, des ordres sont donnés qui causent de grandes souffrances à tout un peuple. C’est ma décision personnelle et j’en suis absolument convaincu», a-t-il ajouté.

Selon Bild, Gisdol, ex-entraîneur de Hoffenheim (2013-2015), Hambourg (2016-2018) et Cologne (2019-2021), serait déjà de retour en Allemagne après avoir effectué une première escale à Istanbul.

Arrivé sur le banc du club de la capitale russe en octobre 2021 en remplacement de Ralf Rangnick, parti lui ensuite pour Manchester United, son contrat avec le Lokomotiv arrivait initialement à échéance au 30 juin 2022. Le club pointe actuellement à la septième place du championnat russe, cinq longueurs devant Martins et le Spartak.

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