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[Basket] NBA : Denver fonce en finale à l’Ouest, Tatum sauve Boston à Philadelphie


Jayson Tatum, auteur de 16 des 19 points marqués dans le dernier quart-temps, a symbolisé la résilience dont ont fait preuve les Celtic's. (Photo AFP)

Denver a rallié la finale de conférence Ouest, après avoir marché sur Phoenix (125-100) grâce à Nikola Jokic encore impérial, Boston arrachant un septième match décisif à l’Est, grâce à Jayson Tatum, décisif sur le tard pour la victoire à Philadelphie (95-86), jeudi.

C’est la cinquième fois que les Nuggets atteignent ce stade des play-offs de la NBA. Après une première remontant à 1978, sans succès contre Seattle, les trois dernières, en 1985, 2009 et 2020, ont mis les Lakers sur leur route, avec autant d’éliminations au bout. Si LeBron James et les siens parviennent à éliminer les Warriors champions en titre (3-2), d’intenses retrouvailles auront lieu.

En attendant, leur démonstration de force aura été inversement proportionnelle à la désagrégation des Suns, qui avaient déjà craqué de la sorte l’an passé au même stade, concassés par Dallas à domicile lors d’un match N.7 tout aussi crucial. Sur le parquet, le contraste a été saisissant entre l’esprit conquérant affiché par la formation du Colorado, confirmant son statut de tête de série N.1 hérité d’une saison régulière remarquable, et l’apathie coupable de l’équipe de l’Arizona, comme redevenue liquide face à la pression.

Les Nuggets, qui ont plié l’affaire à la pause, atteinte avec 30 unités d’avance (81-51), n’en demandaient pas tant et ce fut presque trop facile pour eux, après cinq premiers matches autrement plus accrochés. Mais force est de constater qu’ils ont aussi réalisé une performance tutoyant l’excellence en tous points, à l’image de Jokic (32 pts à 13/18 aux tirs, 12 passes, 10 rbds).

Booker éclipsé

« On avait le même état d’esprit qu’en jouant chez nous. On a été agressifs, on a joué de façon rugueuse, on leur a fait prendre des tirs difficiles », a voulu retenir le double MVP 2021 et 2022, qui aura tourné à un triple-double de moyenne sur cette demi-finale, et a été impeccablement épaulé par Jamal Murray (26 pts) et Kentavious Caldwell-Pope (21 pts).

Déterminée, leur équipe a en effet appliqué une défense intraitable sur Devin Booker (4/13 aux tirs, 12 pts, 8 passes), Kevin Durant sauvant les apparences en seconde période (23 pts).

Contrairement à Phoenix, Boston, dos au mur après s’être incliné à domicile 48 heures plus tôt, a su trouver les ressources pour rester en vie (3-3) et aura l’occasion de finir le travail devant son public dimanche.

Jayson Tatum, auteur de 16 de ses 19 points dans le dernier quart-temps, a symbolisé la résilience dont ont fait preuve les C’s. L’ailier (9 rbds, 6 passes, 2 contres) a vécu un calvaire en attaque durant les 36 premières minutes (1/13 aux tirs), avant sa résurrection dans la période de vérité, marquée par quatre paniers primés sur cinq tentés, qui ont mis KO Philadelphie.

Malédiction Rivers ?

« Il fallait insister, malgré la difficulté, les moments creux, car un match dure longtemps. Heureusement j’ai des coéquipiers formidables qui ont tenu le coup. Chacun d’entre nous a eu un impact sur la rencontre. Et tout ce qui compte c’est qu’on l’ai gagnée », a commenté le héros tardif du soir.

Malgré la défaillance de son leader dans le premier acte, Boston a compté jusqu’à 16 unités d’avance, guidé par Marcus Smart (22 pts), Jaylen Brown (17 pts) et Malcolm Brogdon (16 pts), tout en limitant l’impact de Joel Embiid, alors contenu à 3/9 aux shoots.

Mais le MVP, finalement auteur de 26 points (10 rbds, 3 contres), a su réagir après la pause, pour permettre aux Sixers d’effacer ce retard, bien aidé par Tyrese Maxey (26 pts). James Harden, par contre, n’a jamais décollé (13 pts à 4/16 aux tirs, 9 passes), lui qui a su jouer les sauveurs deux fois dans cette série.

Philly a abordé le dernier quart-temps en tête (73-71). Un come-back finalement pas suivi d’effet, car la défense des Celtics a été intraitable, ne lui concédant que cinq paniers sur vingt tentés.

Et de resurgir le spectre de la malédiction qui semble ne pas devoir lâcher Doc Rivers, qui risque désormais de perdre une quatrième joute de play-offs, après avoir pourtant mené 3-2 et donc eu l’occasion de s’imposer. Trois échecs subis en 2009, 2010 et 2012, lorsqu’il entraînait… Boston.

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