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Université du Luxembourg : dans le top dans 10 ans ?


Aller toujours plus haut dans les classements internationaux : l'université du Luxembourg vise loin. (illustration Alain Rischard)

À peine débarquée à Belval, l’université du Luxembourg se rêve déjà un grand destin. Et elle s’en donne les moyens, en lançant une stratégie qui va poser les bases de cette ambition mondiale jusqu’en 2026.

C’est devenu une ritournelle à chaque conférence de presse : «L’université du Luxembourg souhaite devenir l’université modèle du XXIe siècle», clame une fois encore Rainer Klump.

Le nouveau recteur a en effet de hautes ambitions pour l’Uni. Il cite d’ailleurs un chiffre encourageant : «En un an, entre 2015 et 2016, l’Uni a grimpé du 193e rang au 178e dans le Times Higher Education World University Rankings», qui distingue les meilleures universités du monde. Donc, à ce rythme, il va falloir encore une dizaine d’années «pour que cette jeune université soit classée parmi les 10 meilleures universités du monde de moins de 50 ans», sourit-il.

Treize ans après sa création et un an après son déménagement sur l’impressionnant campus de Belval, l’université est effectivement entrée dans une nouvelle ère, qui verra se développer «son caractère international, multilingue et interdisciplinaire». «Pour continuer sur sa lancée, l’université doit continuer à se professionnaliser, renforcer ses compétences clés et élargir ses priorités.» Des objectifs compilés dans un «cadre stratégique 2026» que vient de lancer l’université et qui comporte trois piliers.

D’abord, la numérisation. Le Luxembourg veut renforcer son leadership dans plusieurs domaines, comme les technologies de l’information et de la communication (TIC), la médecine personnalisée, la mécanique informatique, ou encore les FinTech (qui utilisent les TIC pour livrer des services financiers) et les RegTech (les FinTech spécialisées dans la réglementation).

Et la nouvelle bibliothèque, le «University learning centre», qui ouvrira ses portes fin 2018 à Belval, doit devenir la vitrine centrale de cette recherche numérique.

«L’université la plus internationale»

Deuxième pilier, le développement à l’international. Actuellement, le Luxembourg est déjà fort de partenariats avec près de 90 universités, en particulier avec les États-Unis, l’Allemagne et la Chine.

Rainer Klump cite notamment les liens avec le MIT (Massachussetts Institute of Technology), Berkeley en Californie, ou encore la Shanghai Normal University en Asie.

L’Uni, «l’université la plus internationale en Europe», souhaite donc devenir un «hub» (une plateforme centrale) européen pour les partenaires internationaux, en attirant les «étudiants les plus talentueux» et en réunissant des personnes de langues et de milieux culturels différents. Bref, servir de laboratoire européen en quelque sorte.

Cela passera par la fondation d’un institut d’études européennes avancées, l’investissement dans le multilinguisme et l’excellence dans l’étude des flux transfrontaliers de personnes, biens, capitaux et idées.

Enfin, revenant au niveau national, il souhaite que l’Uni devienne un moteur pour le système national de la recherche, de l’éducation et de l’innovation. En particulier, les scientifiques aspirent de plus en plus à travailler avec d’autres acteurs du pays, par exemple les instituts de recherche publics.

À noter qu’une évaluation externe de l’université est en cours, qui déterminera si les priorités de recherche actuelles seront revues ou non en 2017.

Romain Van Dyck

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